~ La Religion ~

~  La Religion  ~

31 - Liste des Saints (A) -

Saint Abel (5 août) : mort en 770 ; Pépin le Bref, fils de Charles Martel, décide de réformer les églises où règnent des abus ; il chasse Milon et nomme Abel, moine de Lobbes (Belgique) ; mais Abel, persécuté par Milon, décide de se retirer dans son monastère.

Saint Achille de Larissa (12 mai) : (330) c’est un pèlerin à Jérusalem, au tombeau du Christ, et à Rome, aux tombeaux des Apôtres. C’est dans la Ville éternelle qu'il reçoit la grâce de la prédication apostolique ; de retour en Grèce, il devient l’Evêque de Larissa, très attentif aux pauvres, aux malades et aux étrangers. Il administre son diocèse avec un grand soin pastoral. Il est présent au concile de Nicée en 325.

Sainte Adélaïde (5 février) : abbesse à la fois du monastère de Villich, en Rhénanie, près de Bonn, et de celui de Sainte-Marie du Capitole, près de Cologne, grâce à la générosité de son père, préfet de cette région.

Sainte Adélaïde ou Alice (16 décembre) : (999) elle est à la fois reine d'Italie, reine d'Allemagne, puis la première des impératrices du Saint-Empire romain germanique après son mariage avec Othon I°, roi d'Italie ; lorsqu'elle devient veuve, elle exerce la régence pendant 5 ans, durant l'enfance d'Othon II, puis à nouveau pendant la minorité d'Othon III. Ce sont pour elle des périodes difficiles, pleines de souffrances et d'épreuves. Mais sa force de caractère et sa bonté, puisées dans sa foi, surmontent tous les obstacles ; elle fait preuve de toutes les qualités d'un chef d'État dans la justice de sa charge, et de toutes les vertus chrétiennes dans sa charité attentive aux pauvres. Elle consacre les 3 dernières années de sa vie à promouvoir le bien de l'Église et des pauvres. Elle apporte le ferme appui de sa culture occidentale en favorisant le monachisme clunisien. Elle meurt à Seltz, près de Strasbourg, lors d'un voyage effectué dans l'un des nombreux monastères qu'elle a fondés.

Sainte Adèle (24 décembre) : (735) fille de Dagobert II, elle est la grand-mère de saint Grégoire d'Utrecht, l'un des plus dynamiques disciples de saint Boniface, l'évangélisateur de la Germanie. À la mort de son époux, elle se fait religieuse et fonde l'abbaye de Pfalzel dans le diocèse de Trèves dont elle est l'abbesse réputée et respectée. Attributs : couronnée, crossée et tenant un calice et un livre dans la main gauche.

Saint Adelin (21 août) : (XI° siècle) moine de Saint-Calais, il est élu évêque de Sées. Surpris un jour par une bande de Normands, il est conduit en exil par ces pirates, mais profite de cette captivité pour composer un "Livre des Bénédictions" à l'usage des évêques dont il existe encore un exemplaire manuscrit.

Sainte Adeline (Aline) (20 octobre) : (1125) première abbesse de l’abbaye des "Dames Blanches" à Mortain, descendante de Guillaume le Conquérant & sœur de saint Vital de Savigny, elle est élue première abbesse de l’abbaye des Dames Blanches, appelée ainsi en référence à leur habit.

Saint Adelphe (11 septembre) : (653) il reçoit sa formation au monastère de Luxeuil, avant d'entrer à l'abbaye d'Habendum (Remiremont) fondée par son oncle, saint Romaric. Il se retire à l'abbaye de Luxeuil après avoir gouverné l'abbaye de Remiremont.

Saint Adrien (8 septembre) : (306) officier dans les armées impériales, il est arrêté durant la persécution de Maximien et, avec ses compagnons emprisonnés, comparait devant ses juges ; battu à coups de bâton, il n'est que plaies sur tout le corps ; ses compagnons, squelettiques à cause d'une très longue incarcération, après avoir été un temps épargnés sont tous condamnés à avoir les jambes et les bras coupés pour n'être qu'un corps sans membres. Ils périssent les uns après les autres dans les douleurs de ce supplice. C'est le Patron des surveillants de Prison.

Sainte Agathe (5 février) : (251) cette belle jeune fille, dont le nom signifie "bonté", serait née en Sicile ; le gouverneur de Palerme ou de Catane la convoite et, malgré l'action d'une entremetteuse, ne parvient pas à la persuader de céder à sa passion. Les bourreaux rivalisent de sadisme pour la convaincre ; une seule chose est sûre : elle garde jusqu'à la mort la pureté qu'elle a vouée au seul Christ. Elle y gagne sa place dans le canon romain de la Prière Eucharistique avec sainte Lucie, sainte Agnès et sainte Cécile. Attributs : couteau, peigne(s) à carder, plat avec deux seins coupés, torche enflammée.

Sainte Agnès (21 janvier) : (ca. 304) il est certain qu'il y a à Rome, vers cette date, une fillette de 13 ans qui meurt volontairement pour la foi en Jésus-Christ. La nouvelle s'en répand très vite chez les chrétiens de l'Empire et on s'indigne de la cruauté des bourreaux, on s'apitoie sur la jeune victime, dont le nom se perd au fur et mesure que l’on s’éloigne de Rome. Comme on ne sait pas son nom, elle est devenue "l'agneau" qui donne sa vie comme l'agneau de Dieu, d'où son nom d'Agnès. En Occident, on transmet la tradition qu'elle a eu la tête coupée ; en Orient, on dit qu'elle a été enfermée dans un lupanar, où personne n'ose la toucher, avant d'être brûlée vive. Attributs : tenant une brebis ou un agneau blanc dans les bras, la palme du martyre, un rameau ou une couronne d'olivier, cheveux longs, épée du martyre, bûcher en flammes.

Saint Aimé (13 septembre) : (627) ermite à Remiremont.

Sainte Aimée (20 février) : (1252) nièce de sainte Claire d'Assise, elle appartient à une famille très distinguée d'Assise, celle des Offreduccio comme sainte Claire, sa tante et son oncle, frère Rufin. Elle est mondaine, très mondaine, jusqu'au jour où, visitant sa tante au couvent de Saint-Damien, elle décide de devenir religieuse ; dès cet instant, elle pratique l'austérité au point que ses jours en sont abrégés.

Bienheureux Alain de la Roche (9 septembre) : né vers1428 près de Plouër-sur-Rance, dans les Côtes d'Armor, c'est un grand prédicateur dominicain, parcourant la France, l'Allemagne & les Pays-Bas pour développer la dévotion du chapelet et fonder des confréries du Rosaire, la première à Douai. C'est à Zwolle, en Hollande, qu'il part contempler les mystères du Christ qu'il fait méditer par le Rosaire. C’est le bienheureux Alain de Roche, un des premiers disciples de saint Dominique, qui coordonne le chapelet et l’enrichit en y ajoutant les méditations, ainsi que la vie de Jésus et de Marie. Il l’appelle le chapelet du Rosaire parce qu’il ressemble à un bouquet de roses qu’on dépose aux pieds de la Vierge.

Saint Alban (22 juin) : (ca. 304) (Aubin, Albain, Albane, Albans, Albe) martyrisé à Verulam ou Verulanium, actuellement la ville de St Albans, au nord de Londres ; les Anglais voient en lui leur premier martyr. Son biographe, Bède le Vénérable, dit de lui qu'il est un païen charitable qui a recueilli chez lui à Verulanium, un prêtre chrétien poursuivi par la police. Celui-ci le convertit et le baptise. Quand les policiers arrivent, ils arrêtent saint Alban qui, pour sauver le prêtre, a revêtu son uniforme religieux. Il est mis à mort à sa place.

Saint Albert (27 mars) : (1181) évêque de Trente, il est victime des guerres entre l'empereur Frédéric Barberousse et ses vassaux. Il est considéré comme martyr car il y défend l'Église. Attribut : en évêque.

Saint Albert le Grand (15 novembre) : (1280) né à Lauingen, ville des bords du Danube, dans une famille noble de Bavière, il entre dans l'Ordre des Prêcheurs ou Dominicains ; très doué pour les études, il ne passe pas inaperçu et est rapidement chargé d'enseignement tout en poursuivant ses recherches personnelles. Sa grande préoccupation est de rendre accessible au monde latin la pensée du philosophe grec Aristote, redécouvert à travers la tradition arabe de Cordoue. Il veut l'harmoniser avec la pensée chrétienne. Professeur à Paris, il se prend d'amitié avec un de ses étudiants tout aussi doué que lui, saint Thomas d'Aquin, amitié fidèle et sans faille. Lorsque Albert se rend à Cologne pour y poursuivre son enseignement, son disciple saint Thomas le suit. Quand son disciple est accusé d'hérésie, le vieux maître Albert fait le voyage de Cologne pour prendre sa défense. Bien que préférant consacrer sa vie à la pensée et à l'enseignement, par obéissance, il devient provincial dominicain et bientôt évêque de Ratisbonne (Regensburg). Deux années suffisant pour se rende compte que le dévouement est insuffisant, il est renvoyé à ses chères études. Son savoir est quasi-encyclopédique au point qu'on veut en faire un maître de l'ésotérisme. Mais sa foi est encore plus grande que sa théologie et sa philosophie. C’est le patron des scientifiques. Attributs : crosse d'évêque et livre.

Saint Albin (ou Aubin d’Angers) (1° mars) : (550) originaire de Vannes, il est d'abord abbé de Nantilly, près de Saumur, puis évêque d'Angers dont il est le patron céleste ; rayonnant de charité dans un monde barbare et cruel, il est l'un des principaux promoteurs du 3° concile d'Orléans, qui réforme l'Église franque ; il se dresse devant l'injustice pour adoucir le sort des prisonniers et des malheureux et imposer le respect du mariage aux grands seigneurs qui, à l'époque mérovingienne, n'hésitent pas à épouser leur sœur ou leur fille, beaucoup d'évêques se taisant par crainte ; il proteste et obtient gain de cause au Concile d'Orléans.

Bienheureuse Alde ou Alida (26 avril) : (1309) Alda ou Alida de Sienne, en Toscane, la ville de toute sa vie, où elle épouse le jeune Bindo Bellanti, comme elle de noblesse siennoise ; elle aime cet époux dont la bonté est aussi grande que la piété. Lorsqu'il meurt, elle n'a que 30 ans et se consacre aux humbles dans le "tiers Ordre des humiliés". Puis elle soigne les malades à l'hôpital de sa ville, jusqu'à sa mort.

Saint Alexandre (22 avril) : (177) martyr à Lyon, avec Épipode, alors qu’il ont échappé au carnage dont a été victime saint Pothin, leur évêque, saint Épipode est décapité et saint Alexandre crucifié.

Saint Alexandre (22 avril) : (III° siècle) philosophe, il s'est fait charbonnier par esprit de mortification ; saint Grégoire le Thaumaturge le choisit comme évêque de Commana (Soukhoumi dans l'actuelle Abkhazie) et c'est là qu'il donne sa vie, martyr pour le Christ.

Saint Alexandre (22 avril) : (350) évêque d'Alexandrie ; après avoir vainement essayé de ramener à la foi orthodoxe, Arius, l'un de ses prêtres, il convoque un concile pour condamner l'hérésie naissante. Secondé par l'un de ses diacres qui devient saint Athanase, il fait triompher la vérité lors du concile de Nicée en 325. Il refuse les intégrismes soutenus par l'évêque Mélèce de Lycopolis, connaît les débuts de l'hérésie arienne où le même évêque soutient Arius. Saint Alexandre rencontre des difficultés tant devient grande l'extension de l'hérésie, que par les chansons populaires qui la traduisent. Il peut voir le concile œcuménique de Nicée et a la joie d'être soutenu par saint Athanase.

Saint Alexandre l'Acémète (23 février) : (IV° siècle) né dans une île de la mer Egée, sa formation littéraire à Constantinople en fait un grand lettré. Devenu militaire, il est gouverneur du Prétoire. Après 4 années de service, il se retire dans le désert comme le prophète Elie, notamment en Mésopotamie où les disciples affluent. Il répartit alors ses moines en 4 groupes : grecs, romains, syriens et égyptiens, et leur donne pour règle de se succéder jour et nuit dans l'église pour chanter sans cesse l'office liturgique dans la langue qui est la leur. Il revient à Constantinople où il fonde le célèbre monastère des Acémètes (ceux qui ne dorment pas mais se relaient pour la prière perpétuelle) dont s'inspirent beaucoup d'autres monastères en Orient.

Saint Alexandre Nevski (30 août) : (1250) à 10 ans, il est prince de Novgorod, une cité où les "petites gens" jouissent d'un degré de liberté et de liberté d'expression (car toutes les couches sociales sont lettrées) plutôt exceptionnel pour l'époque. Quelques années plus tard, en 1237, les Tatares déferlent sur la Russie, contrôlant pour 200 ans l'ensemble des principautés russes par de lourdes impositions financières. Mais à la même époque, Novgorod doit aussi affronter le royaume de Suède, le royaume de Lituanie & les chevaliers teutoniques qui veulent convertir au catholicisme romain les peuples orthodoxes. Partisan intransigeant de l'orthodoxie byzantine, saint Alexandre s'oppose à eux victorieusement sur les rives du lac Peipus. Il a aussi à faire face aux pressions du Khan et doit même aller lui rendre visite aux extrêmes confins de la Mongolie. Ayant obtenu le pouvoir sur toute la Russie, il intercède pour son peuple, allégeant les taxes des Mongols et repoussant à l'Ouest la coalition germano-scandinave dirigée par les chevaliers teutoniques. Epuisé par les voyages et par la maladie, il rejoint la paix de Dieu dans la petite ville de Gorodets, au retour de sa dernière expédition à Sarai, la ville dont dépend Novgorod depuis la fragmentation de la Horde d'Or (le grand empire de Batou khan, partagé à sa mort entre tous ses fils).

Bienheureuse Alexandrine ou Sandrine (2 avril) : (1589) clarisse fondatrice du couvent de Foligno, en Ombrie (Italie), elle est d’une si grande discrétion que l’histoire ne retient que l'admiration sans borne des sœurs après sa mort.

Saint Alexis (17 février) : (1310) l'un des 7 marchands florentins qui se libèrent des servitudes de leur négoce pour vivre au service de l'Église, à l'image de la Mère de Dieu, dans la prière et dans l'apostolat. Ils sont grands amis, tous âgés de 30 à 35 ans, au moment où ils se retirent, silencieux, se construisant des huttes de bois dans la forêt, s'adonnant à la prière et au travail manuel, prenant à tour de rôle la besace pour se faire mendiants, s'assimiler à la classe la plus pauvre, et récolter les humiliations de la part de ceux qui se souvenaient de leurs richesses anciennes. Rome leur impose de s'organiser en un ordre de religieux, et c'est leur dévotion à la Sainte Mère de Dieu qui leur fait prendre le nom de "servites", les "serviteurs de Marie". Attribut : pauvre sous l'escalier.

Sainte Alice ou Alix (9 janvier) : (1622) issue d’une famille de Remiremont dans les Vosges, Alix est riche, belle, aimant la vie, la danse et les danseurs. À 21 ans elle se convertit et sous la direction spirituelle de saint Pierre Fourier, elle se donne à l'éducation des jeunes filles et fonde la congrégation Notre-Dame (Chanoinesses de Saint-Augustin). Sa vie est faite de simplicité, de prière et de respect de la grâce de Dieu en chaque jeune personne dont elle reçoit la charge éducative. Elle est béatifiée avant la découverte de ses reliques, fait exceptionnel, lesquelles sont transférées le 14 octobre 2007 à la Cathédrale de Nancy.

Saint Alphonse (23 mars ou 1° août) : (1606) Alfonso Turibio de Mongrovejo est un grand bienfaiteur des indiens du Pérou qui ont fort à souffrir de la cupidité des Espagnols conquérants de leur pays. Originaire de Mayorga en Espagne, il est nommé, par le roi Philippe II, archevêque de Lima, un diocèse grand comme la moitié de la France. Il visite 3 fois ses fidèles chrétiens d'origine indienne et chaque visite dure 7 ans. Il lutte contre les autorités royales, ouvre un séminaire, fait prendre conscience aux chercheurs d'or qu'ils ne doivent pas traiter les indiens comme des esclaves ; doux, patient, habile, d'un courage indomptable, il modifie la situation des hommes au Pérou, leur rendant leur dignité.

Saint Alphonse (1° août) : (1696-1787) après avoir été un brillant avocat du barreau de Naples, il embrasse l'état ecclésiastique et publie en 1748 la "Théologie morale" longtemps combattue par les rigoristes et les laxistes.

Sainte Amandine (9 juillet) : Pauline Jeuris, franciscaine missionnaire de Marie est massacrée avec 6 autres missionnaires à Tai-Yuan-Fou, en Chine du Nord, le 9 juillet 1900, lors de la réaction anti chrétienne des Boxers. Elle est béatifiée le 24 novembre 1946 puis canonisée par Jean-Paul II le 1° octobre 2000.

Saint Ambroise de Milan (7 décembre) : (397) cet avocat célèbre a une si grande personnalité qu'il devient gouverneur de la province de Milan. Il découvre alors Jésus-Christ et n’est encore que catéchumène lorsque, de passage dans sa ville, il est élu évêque par acclamation du peuple. Il est alors immédiatement baptisé, ordonné prêtre, puis consacré évêque en peu de temps. Saint Ambroise est un véritable évêque, soucieux de la rectitude de la foi et de la paix sociale. Ses relations avec les empereurs successifs, qui favorisent tantôt les catholiques, tantôt les hérétiques ariens, sont mouvementées. En 390, l'empereur Théodose fait massacrer toute une partie de la population de Thessalonique pour arrêter des émeutes. En représailles, saint Ambroise lui refuse l'accès de son église à Milan, exigeant qu'il se soumette d'abord à la pénitence publique de l'Église. L'empereur, subjugué, obéit, mais après des mois de pénitence, il ne communie qu'au mileiu des laïcs et non plus dans le sanctuaire avec les prêtres, selon le privilège impérial. Saint Augustin doit en partie à saint Ambroise sa conversion, car il épie ses sermons en cachette, écoute sa pensée et admire la parole de ce grand orateur, saint Ambroise ayant un grand souci des belles liturgies. Il introduit dans l'Église latine l'usage grec de chanter des hymnes qui sont à la fois des prières, des actions de grâce et des résumés du dogme. Patron des apiculteurs, il est parfois représenté avec une ruche en paille tressée. Attributs : abeilles, bébé, crosse d'évêque, fouet, livre, ruche. Attributs : un pape, coiffé de la tiare et accosté d'une ruche.

Bienheureux Amédée IX (30 mars ou 27 avril) : (1472) duc de Savoie, né à Thonon-les-Bains, il épouse à 17 ans la sœur du roi Louis XII ; ils ont 7 enfants et forment un ménage heureux. Atteint d'épilepsie, il accepte cette maladie comme une participation à la souffrance du Christ. Bien que grandement assisté par sa femme dans l'exercice du pouvoir, il est obligé d'abdiquer en sa faveur. Fréquent pèlerin du Saint Suaire, qui se trouve alors à Chambéry, il laisse surtout le souvenir d'une grande charité envers les pauvres : "Amédée de Savoie met les pauvres à l'honneur et les riches au rencard", disait le duc de Milan, François Sforza. Il est béatifié en 1677.

Saint Amédée (1° septembre) : (1158) né à Chatte, dans le Dauphiné, il part à 18 ans avec son père, veuf, à Clairvaux, où il est formé sous la direction personnelle de saint Bernard ; il est appelé à diriger les moines de l'abbaye de Hautecombe en Savoie ; élu évêque de Lausanne, il regarde comme 2 œuvres capitales de son ministère l'éducation de la jeunesse et la formation d'un clergé fervent et éclairé.

Saint Amour (9 août) : martyr du VIII° siècle.

Saint Anastase (27 avril) : (1794) bulgare travaillant à Thessalonique qui, pour ne pas payer les taxes exigées des chrétiens, revêt un jour des habits turcs ; mais à la sortie de la ville les gardes lui demandent de prouver son identité en prononçant la salutation musulmane, ce qu'il refuse, préférant se livrer plutôt que de renier le Christ. Dans la prison, il a les pieds serrés dans un étau et on lui enfile des bambous sous les ongles. Epuisé par tant de supplices, il meurt sur le chemin qui le conduit au lieu de son exécution.

Saint André (30 novembre) : né vers 660, à Damas, dans une famille chrétienne, il ne parle pas jusqu'à l'âge de 7 ans ; la parole lui est donnée aussitôt après qu'il ait reçu la Sainte Communion. En 675 saint André est conduit par ses parents à Jérusalem et confié aux pères spirituels de la Fraternité du Saint Sépulcre ; il est très vite remarqué par le "Locum-tenens" patriarcal de Jérusalem, Théodore, qui lui confie la charge de secrétaire. On le trouve, vers 685, à la tête d'une mission de 3 membres de l'Église de Jérusalem, sous le joug de l'Islam depuis 638, pour signifier à l'empereur Constantin IV (668-685) la ratification, par l'Église de Jérusalem, des décisions du 6° Concile œcuménique (680-681) condamnant le monothéisme Arrivant après le décès de l'empereur Constantin, les documents sont remis à son successeur Justinien II, fils de Constantin. Il reste à Constantinople après l'accomplissement de sa mission et s'attache au Monastère des Blachernes. Il est ordonné diacre ou prêtre et se voit confier la direction de diverses institutions philanthropiques de la capitale. Il est ensuite élu vers 711-712 à l'archevêché de Gortyne, en Crète ; pendant son épiscopat, son activité pastorale est marquée par la restauration de la vie monastique, la prédication, la fondation d'œuvres philanthropiques, dont l'éducation des jeunes, la construction d'églises, le soutien moral des populations face aux invasions dévastatrices des sarrasins. Il développe également ses talents littéraires, poétiques et musicaux, consacrant ainsi, à la Gloire de Dieu, la voix et la parole qui lui ont été rendues miraculeusement dans son enfance. Selon son hymnographe : "Rempli de la Sagesse céleste, il a fait resplendir l'Univers par ses chants et il a illuminé le monde. Et, à chaque fois, il réjouit les cœurs par une musique mélodieuse, en chantant des hymnes en l'honneur de la Sainte Trinité, des chœurs des Saints et de la Vierge très pure". Il est tenu en grande estime par les fidèles de l'Église Orthodoxe, grâce au très long hymne liturgique qu'il a composé, hymne connu sous le nom de "Grand Canon de Saint André de Crète" et qui a pour thème la pénitence. Cet hymne est chanté par l'Église Orthodoxe deux fois par an, pendant la période du Carême précédant la Fête de Pâques. André est mort très probablement le 4 Juillet 740, dans l'ile de Mytilène, en route vers la Crète, au retour d'un voyage à Constantinople effectué pour le règlement des affaires de son diocèse. Attributs : Lié sur une croix en forme de X, instrument de son mamrtyre, clous, filet de pêcheur, poissons

Sainte Angèle (4 janvier) : (1309) née à Foligno en Ombrie, dans une famille riche, elle est mariée toute jeune par ses parents et connaît alors une vie mondaine et frivole qui lui fait abandonner la pratique des sacrements. Subitement convertie, elle veut se confesser mais n'ose avouer toutes ses fautes au confesseur. Elle s'en va communier et reste tourmentée par cette communion sacrilège. C'est à ce moment-là qu'elle reçoit la vision de saint François d'Assise, mort 20 ans avant sa propre naissance ; elle multiplie alors les austérités, médite de longues heures, distribue aux pauvres ce qu'elle possède, passant pour folle aux yeux des siens. Elle perd coup sur coup, sa mère, son époux et ses fils. Elle se livre alors à la pauvreté absolue. Des visions du Christ crucifié lui font atteindre les sommets de la mystique dans des crises violentes qui effraient ses amis. Les Frères Mineurs, disciples de saint François, se méfient d'elle d'autant qu'elle prend part aux controverses qui opposent, dans l'Ordre, les partisans d'une pauvreté mitigée et ceux d'une application stricte de l'idéal franciscain primitif. Les dernières années de sa vie sont plus paisibles, favorisées de grâces extraordinaires.

Sainte Angèle (27 janvier) : sainte Angèle Merici est née en Italie du Nord, à Desenzano, entre 1474 et 1478 ; la première partie de sa vie est heureuse mais courte ; en quelques mois, l’adolescente perd ses parents et l’une de ses sœurs. Après ces deuils, vers l’âge de 16 ans, son oncle et sa tante, les Biancosi, la recueillent, mais Angèle, qui, a déjà entendu l’appel de Dieu, préfère passer son temps avec le Christ, dans la prière et une vie simple, plutôt que de s’adonner aux plaisirs mondains. À 18 ans, afin de pouvoir se consacrer librement au Seigneur et être admise régulièrement à la table eucharistique, elle demande à entrer dans le Tiers-Ordre de Saint-François d’Assise où elle devient Sœur Angèle et se sent alors pressée intérieurement d’accomplir sa mission : elle fonde la Compagnie de Sainte Ursule de Brescia, une martyre du IV° siècle particulièrement populaire. Angèle meurt le 27 janvier 1540 et est canonisée le 27 mai 1807, par Pie VII. À la transformation de la Compagnie en Ordre religieux, après le Concile de Trente (1545-1563), les filles d’Angèle sont obligées d’entrer dans des cloîtres. Attribut : religieuse.

Sainte Anne & Saint Joachim (26 juillet) : (I° siècle) mère et père de la Vierge Marie ; Anne est présentée dans les évangiles comme une jeune fille de Nazareth, fiancée de Joachim dont les ascendants sont longuement énumérés dans la généalogie du Seigneur. Les 4 Evangiles, entièrement tournés vers la Bonne Nouvelle du Christ, sa vie, ses paroles et sa Résurrection, ne font nulle mention de la famille de Marie, sans doute fixée aussi à Nazareth. La tradition, dès les premiers siècles, appelle les parents de la Vierge Marie, Joachim "Dieu accorde" & Anne "La Grâce, la gracieuse". L'imagination des auteurs des Evangiles apocryphes en fait un couple discret, mais bien réel qui a su accueillir, éduquer Marie et l'éveiller dans la grâce toute spéciale qui était la sienne et qu'ils ignoraient. Le culte de sainte Anne apparaît dès le VI° siècle dans certaines liturgies orientales et, au VIII° siècle dans les liturgies d'Occident ; il est généralisé avant la fin du XIV° siècle. Sainte Anne est souvent représentée apprenant à lire à sa fille dans le livre de la Bible. Une icône russe, image gracieuse de l'amour conjugal, immortalise le baiser qu’Anne & Joachim se donnèrent lorsqu'ils apprirent la conception de Marie. C'est ainsi qu'ils ont participé au mystère de l'Incarnation. La Bretagne, après la découverte d'une statue miraculeuse dans le champ du Bocéno, lui a construit une basilique à Sainte-Anne d'Auray et en a fait sa patronne alors que les marins l'ont choisie comme protectrice ; elle est également la patronne de la province de Québec et tous les diocèses du Canada lui ont au moins dédié une église. Attributs d'Anne : avec sa fille lui montant un livre, livre ouvert, lys

Saints Anges gardiens (2 octobre) : fête des anges gardiens pour lesquels Saint Bernard a une grande dévotion : "Pour ces princes du Royaume de Dieu qui sont assidûment autour de nous. Nous leur devons beaucoup d'affection pour leur bienveillance et les faveurs que nous recevons de leur charité. Nous leur devons aussi beaucoup de docilité à mettre en pratique les avis qu'ils nous donnent". Le pape Paul V, en 1608, établit cette fête en leur honneur.

Saint Anicet (17 avril) : 11° pape de 155 à 166 ; quand le vieil évêque de Smyrne, saint Polycarpe, vient le voir pour tenter d'obtenir que Rome célèbre la fête de Pâques à la même date que les Orientaux, ils ne peuvent s'entendre ; mais, dans cette querelle, saint Anicet donne priorité à la sauvegarde de la paix et de l'unité de l'Église.

Saint-Anselme (21 avril) : (1109) Saint Anselme de Cantorbéry, originaire du Val d'Aoste, veut se faire moine dès l’âge de 15 ans ; mais son adolescence le fait changer d'avis, la vie mondaine lui semblant plus attirante. À la mort de sa mère, il quitte son père, de caractère difficile, et gagne la France, à la recherche du plaisir, ce qui ne l'empêche pas de poursuivre en même temps ses études. Et c'est ainsi qu'à 27 ans, sa vocation de jeunesse se réveille à l'abbaye du Bec en Normandie où il est venu simplement pour étudier, attiré par la renommée de cette école dirigée par Lanfranc. Il est élu abbé et mène de front cette charge et une intense réflexion théologique : puisque Dieu est le créateur de la raison, celle-ci, loin de contredire les vérités de la foi, doit pouvoir en rendre compte. Des relations étroites existant entre l'abbaye du Bec et les monastères anglais proches de Cantorbery, et en 1093, au cours d'une visite de ces monastères, saint Anselme se retrouve élu évêque de Cantorbery. Son attachement à l'indépendance de l'Église contre les prétentions des rois d'Angleterre lui vaut plusieurs exils. Il aspire à retrouver la paix du cloître, mais le pape ne l'autorise pas à quitter sa charge. C'est donc au milieu des tracas occasionnés par sa réforme de l'Église d'Angleterre qu'il mène à bien l'œuvre théologique qui lui vaudra le titre de "Docteur magnifique". En 1058 Anselme est à Avranches en qualité d’enseignant à l'école épiscopale mais surtout comme précepteur du jeune Hugues, fils du vicomte, avec lequel il se lie d'une grande amitié qui durera toute sa vie et lorsque Hugues devient comte de Chester et homme politique, ils usent de leur influence près du Roi, pour le mariage écossais d'Henri I°.

Saint Anthelme de Chignin (26 juin) : (1178) né au château de Chignin en Savoie, non loin de Chambéry, il préfère la solitude de la prière avec le Christ à la vie mondaine et chasseresse des grands seigneurs. Il reconstruit la Grande Chartreuse qu'une avalanche a détruite et en devient le 7° prieur. C’est lui qui fonde les premières chartreuses pour les femmes désireuses de mener une vie érémitique. Comme il a dû punir 2 de ses moines qui le méritaient, ceux-ci font appel au pape Alexandre III, qui d'abord les soutient ; pour que règne la paix, saint Anthelme donne sa démission et rentre joyeusement dans le rang ; son bonheur dure peu, car, le pape, mieux informé, revient sur sa décision, et le nomme alors évêque de Belley. Il s'est pareillement brouillé avec l'empereur Frédéric Barberousse pour avoir refusé Victor IV, un antipape de fabrication impériale. L'empereur se réconcilie avec lui pour l'élever, ainsi que ses successeurs, à la dignité de prince-électeur du Saint-Empire romain germanique. Il tente en vain de servir de médiateur entre saint Thomas Beckett et le roi Henri II d'Angleterre.

Saint Antoine (17 janvier) : (356) c'est un jeune homme riche, propriétaire terrien en Haute-Égypte. Mais la question de son salut le tourmente, préoccupé par ce qu'il a lu dans les Actes des Apôtres qui décrivent la première communauté chrétienne. Il entre dans une église où il entend l'Évangile du jeune homme riche ; saisi par la coïncidence, il distribue sa fortune aux plus pauvres et se retire dans un fort militaire abandonné du désert de Nitrie où, pendant plus de 20 ans, il subit les attaques du démon qui prend l'apparence de bêtes féroces ou sensuelles. Ce sont les célèbres tentations de saint Antoine. Des disciples viennent le rejoindre et, pour eux, il organise une vie monastique en même temps qu'érémitique. C'est pourquoi il est considéré comme le père des moines. Attentif à la vie contemporaine de l'Église, il se rend à Alexandrie pour soutenir les controverses contre les païens et les hérétiques ariens. Il meurt à l’âge de 105 ans. Attributs : accompagné d'un cochon, un tau ou une clochette ou de femmes nues, de démons, symbolisant la tentation.

Saint Antoine de Padoue (13 juin) : (1231) né à Lisbonne, ce contemporain de saint François d'Assise s'appelle en réalité Fernando. De famille noble aux traditions militaires, il entre tout jeune chez les Chanoines Réguliers de Saint Augustin à Coïmbra où il est ordonné prêtre ; en 1220, quand les restes des premiers martyrs franciscains sont ramenés du Maroc au Portugal, il entre chez les Frères Mineurs et prend le prénom d'Antoine. Il désire lui aussi aller au Maroc afin d'y mourir martyr. Tombé malade pendant le voyage, il doit rentrer en Europe. En 1221, il est à Assise au chapitre de l'Ordre et, ayant remplacé au pied levé un prédicateur empêché, il étonne ses frères par ses talents de prédicateur et de théologien ; il est alors envoyé prêcher plutôt que balayer. Avec la permission de saint François, il enseigne à Bologne, Toulouse, Montpellier et Limoges. À Brive-la-Gaillarde, on conserve même le souvenir des grottes où il s'est retiré quelque temps dans la prière solitaire. C'est aussi dans cette ville qu'il retrouve miraculeusement un manuscrit dérobé, y gagnant du même coup sa spécialité posthume de retrouver les objets perdus. En 1229, il est élu provincial de l'Italie du Nord. La fin de sa vie est dominée par la prédication où il excelle. Il se trouve à Padoue pour prêcher le Carême en 1231. C'est là qu'il meurt d'épuisement à 36 ans, dans cette ville qui le vénère et qui lui donne son deuxième nom, saint Antoine de Padoue. Attributs : franciscain tenant sur son bras l'Enfant-Jésus et tenant dans l'autre main une branche de lys ou une mule, un livre, des poissons, un cœur enflammé

Saint Antoine-Marie Zaccaria (5 juillet) : (1539) après la dissension de Luther, l'Église a besoin de réformes, confiées au concile de Trente. Antoine-Marie est né à Crémone ; il est d'abord médecin, avant de fonder la congrégation des Barnabites, du nom de leur église à Milan, préparant ainsi un ordre religieux prêt à vivre la Réforme catholique tant attendue. Attributs : calice, hostie, croix.

Saint Août (ou Auguste ou Gustave) (29 février) : (560) l'historien Grégoire de Tours en parle comme d'un grand infirme qui est obligé de se traîner sur le ventre pour aller mendier. Avec les aumônes reçues, il bâtit une chapelle à Brives, près de Bourges, puis un monastère ; il fonde par la suite un second monastère à Saint Symphorien. Une localité garde son souvenir, Saint Août dans l’Indre.

Saint Apollinaire (12 septembre) : (520) La Gaule est alors la proie des invasions les Huns, les Alains, les Goths, les Wisigoths, les Burgondes, les Francs voulant la dominer. Choisi par les évêques de la province de Vienne pour devenir évêque de Valence, il affronte les Burgondes alors ariens et rétablit la foi catholique dans son diocèse, à l'époque où saint Rémy convertit les Francs. Attributs : évêque grec, sans mitre, avec une massue, instrument de son supplice.

Sainte Apolline (9 février) : (249) vierge & martyre elle vit à Alexandrie en Égypte sous l'empereur Dèce qui, sans organiser une véritable persécution, laisse les païens donner la chasse aux chrétiens ; Saint Denis d'Alexandrie, dans une lettre à son ami Fabien, évêque d'Antioche, raconte comment elle est prise par les païens au cours d'une émeute ; n’étant plus toute jeune, ils s'amusent à l'édenter, la menaçant de la jeter vivante dans le bûcher qu'ils viennent d'allumer si elle ne renie pas sa foi ; brûlée par le feu de l'amour du Christ, elle s'excuse auprès d'eux de ne pouvoir le renier, avant de s'élancer elle-même dans les flammes. Attributs : des dents.

Saint Aristide (31 août) : (II° siècle) philosophe païen à Athènes, il se convertit au Christ, selon la chronique d'Eusèbe, et il adresse à l'empereur Hadrien une apologie où il souligne la nouveauté de la religion du Christ, message d'espérance et d'amour. Il règne dans cet écrit un ton de sincérité joyeuse qui prouve combien l'auteur est heureux d'avoir trouvé la foi. Cette apologie a été retrouvée traduite en syriaque, en arménien et en grec.

Saint Armand ou Hartmann (23 décembre) : (1164) originaire de Bavière, il entre dans l'Ordre des chanoines réguliers de Saint-Augustin où il réforme de nombreuses communautés avant d’être nommé évêque de Brixen, dans la province de Bolzano, dans le Tyrol italien (ou Vénétie tridentine).

Saint Armel (16 août) : né en Irlande en 482, il fréquente les écoles monastiques et fonde un monastère. Lorsque le roi breton Vortigern fait appel aux Saxons, aux Angles et aux Jutes, pour défendre son territoire contre les Scots venus du Nord, ces protecteurs païens s'en prennent aux chrétiens bretons. Saint Armel quitte alors la Bretagne insulaire lors de la grande migration bretonne, où les protecteurs deviennent des envahisseurs, pour le continent armoricain qui prend leur nom, leurs traditions, leurs structures et leur foi. Saint Armel, d'abord ermite près de Quimper, fonde un monastère au pays de Léon, à Plouarzel ; il exerce son influence jusqu'à la cour du roi Childebert à Paris où il réside durant 6 ans, défenseur vigoureux de la justice, contre la peine de mort. Chassé de la cour à la suite d'intrigues, il vient s'établir au sud de Rennes. De nombreuses paroisses l'ont choisi comme patron, dont Ploërmel.

Saint Arnaud (10 février) : (1255) au temps où Padoue est aux mains d'Ezzelino, un tyran féroce et prompt au meurtre, Arnaud Cataneo, abbé du monastère de Sainte Justine, doit se réfugier dans une grotte voisine pour échapper à une mort certaine. Quand l'empereur Frédéric II vient délivrer la ville, Arnaud l'accueille joyeusement, mais quand Ezzelino reprend le contrôle de la région, le bienheureux Arnaud est arrêté, jeté dans un infect cachot où il meurt après 8 années de souffrances et d'isolement.

Saint Arnold (10 février) : (1087) évêque d'Oudenbourg.

Saint Arsène (19 juillet) : (449) anachorète, originaire d’une famille sénatoriale de Rome, il est ordonné diacre par saint Damase, puis vit pendant une cinquantaine d'années dans le désert de Scété en Égypte. Gratifié du don des larmes, on lui attribue les grands principes de la vie "hésychaste" {pratique spirituelle qui vise à trouver la paix de l’âme ou le silence en Dieu par l’immobilité, le calme, le repos et le silence}.

Saint Arthur (15 novembre) : (1539) {du celte arzh = ours} fidèle à l'Église romaine, il refuse de reconnaître le roi Henri VIII d'Angleterre comme chef spirituel de l'Église. Dans son abbaye de Glastonbury, on découvre des bulles du Pape, un écrit contre le divorce du roi, et une vie de saint Thomas Beckett. Il n'en faut pas plus pour l’arrêter avec d'autres "traîtres à sa Majesté".

Saint Athanase (22 février) : (826) sa richesse familiale lui permet de posséder le bonheur selon la sagesse des hommes ; il préfère quitter sa famille à Constantinople pour se retirer loin des vanités du monde. À l'époque de la persécution contre les Saintes Images, il est le défenseur de la vraie foi et, pour cela, subit la flagellation, l'exil et la prison, écrivant d'ailleurs à saint Théodore le Studite pour le soutenir. Il est libéré à l'avènement de l'empereur Michel II. Saint Théodore le Studite adresse à ses moines une catéchèse sur la vie de saint Athanase, après sa mort subite. Attributs : livre et crosse.

Saint Athanase d'Alexandrie (2 mai) : (373) patriarche d'Alexandrie, il est le Père de l'Église que les Églises d'Orient fêtent aussi en janvier. Nul ne contribue davantage à la défaite de l'arianisme car il n'écrit, ne souffre et ne vit, que pour défendre la divinité du Christ. Petit de taille, prodigieusement intelligent, nourri de culture grecque, il n'est encore que diacre lorsqu'il accompagne l'évêque d'Alexandrie au concile de Nicée en 325. Il y contribue à la condamnation de son compatriote Arius et à la formulation des dogmes de l'Incarnation et de la Sainte Trinité. Devenu lui-même évêque d'Alexandrie en 328, il est, dès lors et pour toujours, en butte à la persécution des ariens, semi-ariens et anti-nicéens de tout genre qui pullulent en Égypte et dans l'Église entière. Ces ariens sont soutenus par les empereurs qui rêvent d'une formule plus souple que celle de Nicée, d'une solution de compromis susceptible de rallier tous les chrétiens et de rendre la paix à l'empire. C'est ce qui explique que sur les 45 années de son épiscopat, saint Athanase en passe 17 en exil : 2 à Trèves, 7 à Rome, le reste dans les cavernes des déserts d'Égypte. Il est même accusé d'avoir assassiné l'évêque Arsène d'Ypsélé et ne doit la reconnaissance de son innocence qu'au fait qu'Arsène revient en plein jour et se montre vivant aux accusateurs de saint Athanase. Son œuvre théologique est considérable.

Saint Auban (22 juin) : (ca. 304) ; (Aubin, Alban, Albain, Albane, Albans, Albe), martyrisé à Verulam ou Verulanium (ca. 287), actuellement St Albans, au nord de Londres, en qui les Anglais voient leur premier martyr. Son biographe, Bède le Vénérable, dit de lui qu'il est un païen charitable qui a recueilli chez lui à Verulanium, un prêtre chrétien poursuivi par la police. Celui-ci le convertit et le baptise. Quand les policiers arrivent, ils arrêtent saint Alban qui, pour sauver le prêtre, a revêtu son uniforme religieux. Il est mis à mort à sa place.

 Saint Aubert (10 septembre) : (ca. 670-725) Évêque d'Avranches, qui distribue son héritage aux pauvres à la mort de ses parents. Après avoir été témoin d'un combat entre l'archange saint Michel et un dragon, débuté sur le mont Dol et achevé sur le mont Tombe, il reçut l'ordre de l'archange de fonder une église à l'endroit où se déroula le combat, le mont Tombe devant alors le Mont Saint-Michel. C'est Saint Aubert de Cambrai (ca. 600-ca. 669) qui est le Patron des boulangers. Attributs : tient une pelle à enfourner le pain, chargée de 3 pains.

Sainte Aude ou Odette (18 novembre) : (VI° siècle) disciple de sainte Geneviève, elle vit dans le sillage de la patronne de Paris et partage sa sainteté. La localité de Sainte-Aulde en Seine-et-Marne rappelle sa mémoire.

Sainte Audrey ou Etheldrede (23 juin) : (679) le grand nombre d'églises anglaises qui portaient son nom jadis montre bien combien cette sainte est populaire en son pays. Elle vit à l'époque de l'Heptarchie, les 7 royaumes d'Angleterre : Sussex, Wessex, Kent, Mercie, Est-Anglie & Northumbrie. Bien qu'Audrey désire garder sa virginité, son père, Anna, roi d'Est-Anglie, ne l'en fait pas moins contracter 2 mariages politiquement utiles : par le premier, elle devient la femme d'un vieillard malade, le prince Tonbert, qui meurt au bout de 3 ans ; restée vierge, sainte Audrey pense entrer en religion, quand on exige d'elle qu'elle épouse le prince Egfried, fils du roi de Northumbrie, qui n'est qu'un enfant ; quand il devient pubère, il veut user de ses droits conjugaux, mais la future reine prend la fuite et se retire dans l'abbaye de Cuningham. Egfrid ne poursuit pas son projet et cherche femme mieux à sa convenance. Audrey peut alors fonder l'abbaye d'Ely, puis en devenir l'abbesse et chanter la louange de Dieu tout à loisir durant des nuits entières.

Saint Auguste ou Gustave ou Août (29 février ou 7 octobre) : (560) l'historien Grégoire de Tours en parle comme d'un grand infirme qui est obligé de se traîner sur le ventre pour aller mendier. Avec les aumônes reçues, il bâtit une chapelle à Brives, près de Bourges, puis un monastère ; il fonde par la suite un second monastère à Saint Symphorien. Une localité garde son souvenir Saint-Août, dans l’Indre.

Saint Augustin (28 août) : né le 13 novembre 354 à Tagaste (actuellement Souk-Ahras, Algérie) d'un père incroyant et d'une mère chrétienne, sainte Monique ; en 383, il vient à Rome, puis enseigne la rhétorique à Milan. Le 15 août 386, à la fin d'un long et difficile parcours intérieur, Augustin se convertit au christianisme et reçoit le baptême de saint Ambroise, à Pâques, le 24 avril 387 ; il retourne en Afrique où il est ordonné prêtre en 391, puis nommé évêque d'Hippone (près de l'actuelle Bône, Algérie) en 396. Il meurt au moment des invasions barbares en Afrique, le 28 août 430. C’est un des plus grands théologiens chrétiens.

Saint Augustin de Cantorbéry (27 mai) : (604) Augustin est prieur du monastère de Saint-André du Mont Cœlius, l'une des 7 collines de Rome, quand le pape saint Grégoire le Grand vient le soustraire à la paix du cloître. Le pape se soucie fort du salut des Anglo-Saxons, ces barbares païens qui ont envahi le brumeux pays des Bretons et que ces Bretons refusent d'évangéliser. Pour eux, ils sont leurs occupants envahisseurs. Avec 40 compagnons, moines comme lui, saint Augustin est envoyé par le pape en Angleterre, avec escales notamment à Lérins & Paris, car la route est longue de Rome à Cantorbéry. La mission romaine reçoit l'appui d'Ethelbert, roi du Kent, dont la femme est chrétienne, qui les installe à Cantorbéry. La ferveur et l'éloquence des moines romains impressionnent le roi qui demande, à son tour, le baptême. Saint Augustin échoue par contre auprès des Celtes chrétiens du pays de Galles par manque de tact selon saint Bède le Vénérable. Lorsqu'il convoque leurs évêques pour les amener à le reconnaître comme primat nommé par le pape et à adopter la liturgie romaine, il croit bon de rester sur son siège au lieu d'aller à leur rencontre. Les clercs bretons, irrités par l'ingérence de ces moines romains dans leur pays, repartent sans rien céder. Saint Augustin continue d'opérer de nombreuses conversions chez les Anglais et fonde le siège de Cantorbéry dont il devient l'évêque. Il se dépense alors pour asseoir la jeune Église d'Angleterre et multiplie les tentatives pour réconcilier les chrétiens bretons et anglais. Il y faudra 100 ans.

Saint Avertin & le Bienheureux Roméo (25 février) : (1380) tous 2 religieux carmes au monastère de Limoges, Avertin comme prêtre, Roméo comme frère convers, la peste les atteint alors qu'ils se rendent en Terre Sainte ; ils viennent mourir à Lucques en Toscane. On leur fait de belles funérailles, les place sur les autels, leur compose une biographie merveilleuse ; ils sont venus de si loin, pour aller auprès du tombeau du Christ. On ignore pourquoi l'un est saint et l'autre seulement bienheureux ; Shakespeare, Delacroix, Berlioz & Gounod ont maintenu une certaine ferveur autour de l'un d'entre eux…

Saint Ay (31 août) : (593) célébré dans le diocèse d'Orléans, saint Ay ou saint Y est d'abord vicomte de cette ville ; très enclin à la colère et à la cruauté, il se convertit à une vie plus évangélique après un pèlerinage à Rome et sur les Lieux Saints de Jérusalem.

Saint Aymar (29 mai) : (1242) inquisiteur, martyr, il est massacré par les albigeois.



23/02/2017