~ La Religion ~

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32 - Liste des Saints (B) -

Sainte Barbe ou Barbara (4 décembre) : (235) illustre martyre de Nicomédie dont le culte est largement répandu dès le V° siècle tant en Orient qu'en Occident, sa vie est surtout faite de traditions, voire de légendes. Son bourreau a été frappé par la foudre, d'où l'origine de la dévotion populaire qui l'invoque contre les dangers d'une mort subite provoquée par le feu ou l'électricité. Il semble que cette barbare (Barbara) fut introduite dans le cirque de Nicomédie sans que les spectateurs, parmi lesquels se trouvent des chrétiens, ne connaissent son nom. Sommée une dernière fois de sacrifier l'encens à l'empereur, elle refuse. Quand les chrétiens viennent demander son corps, ils ne peuvent la nommer que comme une jeune femme barbare, d’où son nom de Barbara. Attributs : femme couronnée ou non, tenant un calice, à côté d'une tour à 4 ouvertures et tenant dans la main droite la palme des martyrs ou un éclair, un livre, une couronne, une épée, canon, ciboire surmonté d'une hostie, plumes de paon, torche enflammée.

Saint Barnabé (11 juin) : (I° siècle) lévite originaire de Chypre, Joseph, est surnommé Barnabé par les Apôtres, l'homme du réconfort. Il vend sa terre, et en apporte le produit aux pieds des Apôtres. Il discerne le charisme de Paul et a l’audace d’introduire cet ancien persécuteur de chrétiens auprès des apôtres ; envoyé par l’Église de Jérusalem à Antioche de Syrie, il découvre que les païens accueillent avec joie la Bonne Nouvelle de Jésus ; associant Paul à cette annonce de l’Évangile, il favorise la vocation missionnaire de ce dernier et participe à son premier voyage à Chypre et en Asie Mineure dont il témoigne à Jérusalem, devant tous les responsables de l’Église, des merveilles que Dieu accomplit chez les païens. Ce témoignage est déterminant pour que l’Église accepte d’accueillir en son sein des païens sans leur imposer les obligations du judaïsme. Barnabé se sépare de Paul après un différend au sujet d’un certain Jean-Marc, probablement le futur auteur de l’Évangile de Marc. Barnabé retourne alors à Chypre où la Tradition le fait mourir martyr. Bien que n’ayant pas fait partie des Douze, Barnabé, comme Paul, est honoré avec le titre d’Apôtre. Attributs : voyageur avec un bâton, livre, pierres, branche d'olivier, évangile selon Matthieu.

Saint Barnard (23 janvier) : (841) archevêque de Vienne, en Isère, originaire de la région de Lyon, il se marie et vit à la cour de l'empereur Charlemagne ; mais, en accord avec sa femme, après 7 ans de vie commune, il se consacre à Dieu au monastère d'Ambronay, en Bresse. Devenu archevêque de Vienne sur le Rhône, en 810, c'est l'un des personnages les plus influents de son temps, n'ayant jamais quitté les relations qu'il s'était faites à la cour impériale. En 837, il fonde l'abbaye de Romans et c'est là qu'il retourne à la maison du Père.

Saint Barthélemy (24 août) : (I° siècle) apôtre, il ne mérite pas que son nom et sa fête soient surtout attachés, dans la mémoire des Français, au massacre des protestants par les souverains catholiques, pour des raisons plus politiques que religieuses. Originaire de Cana en Galilée, il est aussi le Nathanaëlle, ami de saint Philippe, qui vient l'évangéliser ; il est, selon la parole du Seigneur, un vrai fils d'Israël. Que se passe-t-il sous le figuier ? C’est un secret entre le Christ et lui. La tradition veut qu'il ait évangélisé l'Inde. C'est le patron des bouchers. Attributs : homme barbu tenant un couteau à écorcher, instrument de son martyre, peau humaine écorchée.

Saint Basile (2 janvier) : (379) Basile de Césarée, ou Basile le Grand, moine, évêque de Césarée de Cappadoce, docteur de l'Église, est né, comme Grégoire de Nazianze, en Cappadoce, Basile dans une famille de 10 enfants qui deviennent presque tous des saints, Grégoire dans le foyer d'un juif converti qui devient évêque. Ils se sont connus à Athènes, lors de leurs études, et restent désormais liés par une grande amitié. La même foi et le même désir de perfection animent les deux étudiants. De retour en Cappadoce, ils font des projets monastiques, mais l'Église a besoin d'évêques dynamiques en cette période troublée par les hérésies. Basile devient évêque de Césarée, Grégoire, évêque de Nazianze, le siège épiscopal de son père, puis de Constantinople. La forte personnalité de Basile en fait un évêque de premier plan qui défend la foi trinitaire et rédige des règles monastiques, qui sont encore en vigueur dans les monastères basiliens. Saint Grégoire est plus fragile ; chassé de Constantinople, il finira solitaire, composant d'admirables poèmes que la liturgie utilise encore. Attributs : évêque oriental avec une colombe sur la tête ou sur l'épaule.

Saint Baudoin (17 octobre) : (879) nom d’origine germanique {bald = hardi & win = ami} archidiacre de Laon, assassiné par les gens d'Ebroin, il est maire du palais de Neustrie mais considéré comme un partisan du royaume ennemi, l'Austrasie. C'est également un moine de Clairvaux, disciple de saint Bernard, abbé du monastère Saint-Sauveur, dans le diocèse de Rieti, où il est envoyé par saint Bernard pour le restaurer puis le diriger.

Sainte Béatrice (13 février) : Béatrice da Silva Menezes (1424-1490) née à Ceuta au Maroc, ville sous la domination du roi du Portugal, où s'est installé son père, Don Ruy Gomes da Silva, comte de Viana, après avoir participé à la conquête de Ceuta. Sa mère, Pia Menezes, est très pieuse. La famille revient en Europe durant l’enfance de Béatrice et son frère, Amédée du Portugal, entre chez les Franciscains ; il devient confesseur du Pape Sixte IV et fonde une branche éphémère de l'Observance, les Amadéens. Béatrice accompagne la reine Isabelle en Castille, comme dame d’honneur, quand celle-ci épouse Jean II de Castille, et vit à la cour de Castille. Très vite lassée de ce genre de vie, et ayant été gratifiée d’une apparition de la Vierge Marie, elle se retire dans le couvent des moniales de saint Dominique, à Tolède, où elle demeure jusqu’à l’âge de 60 ans. Désirant une vie plus exigeante, en 1484, elle quitte ce monastère, accompagnée de quelques religieuses, et avec l’aide de la reine Isabelle, elle fonde un nouvel Ordre, l’Ordre de l’Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie ou Conceptionistes, portant l’habit blanc et bleu, celui porté par la Vierge Marie lors d’une apparition. La reine lui donne un couvent à Tolède dans l’enceinte du château de Galliana. À la demande de la reine, le Pape Innocent VIII approuve cette fondation et la première forme de vie voulue par Béatrice. Elle ne vit que 6 ans dans ce monastère, s’y dépensant à la formation des jeunes recrues et menant une vie contemplative exemplaire. Elle meurt le 16 août 1490 à Tolède. Après sa mort, le cardinal d’Espagne Ximenes de Cisneros impose aux sœurs la règle de sainte Claire, avec l’approbation du Pape Alexandre VI, les plaçant sous l’obédience des Frères mineurs. En 1514, le frère Gabriel-Maria (Gilbert Nicolas), vicaire ultramontain des Observants, tente d’unir les Conceptionnistes aux Annonciades, fondées par sainte Jeanne de France, mais ce projet n’a pas de suite, et les Conceptionnistes reviennent à la règle de vie donnée par sainte Béatrice. Sainte Béatrice de Silva est béatifiée par Pie XI le 28 juillet 1926, et canonisée par Paul VI le 3 octobre 1976. Sa fête est fixée au 17 août, dans le calendrier franciscain.

Sainte Bénédicte (16 mars) : (1260) elle rejoint sainte Claire au couvent des clarisses de Saint Damien d'Assise ; elle lui succède en donnant l'exemple d'une constante régularité et d'une stricte pauvreté.

Saint Benjamin de Perse (31 mars) : (401) à la suite d'une provocation de l'évêque de Ctésiphon en Perse qui a perdu la raison et détruit un temple païen, le roi Yezdigerd déclenche une cruelle persécution qui dure 3 ans ; Benjamin est arrêté parce que sa prédication écarte beaucoup de mages adeptes du Dieu Soleil. Il est soumis à la torture et condamné à mort pour avoir préféré adorer le Christ plutôt que le Soleil, son éclatant symbole.

Saint Benoît-Joseph Labre (16 avril) : (1783) il est l'aîné d'une famille de 15 enfants d'un laboureur d'Amettes dans le Nord de la France ; il passe sa jeunesse dans les champs avec son père et ses frères, mais il rêve d'être moine pour ne vivre que de Dieu. À 19 ans, il se présente dans plusieurs monastères de chartreux. L'un ne prend pas de novices à cause d'un incendie récent. Dans l'autre, on le trouve trop jeune. Admis à la chartreuse de Montreuil-sur-Mer, il n'est pas gardé à cause de sa santé trop fragile. À pied, il se rend à la Grande-Trappe de Soligny : il est toujours trop jeune. Il revient à Montreuil, nouvel échec. La Grande Trappe de Sept-Fons ne l'accepte pas non plus et le Père Abbé lui dit : "Dieu vous veut ailleurs" ; désormais c'est ailleurs qu'il vit dans l'errance et le pèlerinage perpétuel. Il ne cherche plus à se fixer. Son monastère sera la route, son seul compagnon de prière sera Dieu. En 7 ans, il parcourt près de 30 000 km, d'un sanctuaire à l'autre, en Espagne, en Suisse, en Allemagne, et jusqu'en Pologne, vivant dans le plus extrême dénuement, partageant avec les pauvres les soupes populaires et les humiliations, toujours en oraison et toujours patient. Les prêtres qui le confessent sont émerveillés par sa vie mystique et son humilité. Mais son lieu de prédilection, c'est Rome, où il passe ses journées en prière dans les églises, logeant avec tant d'autres pauvres dans les ruines du Colisée, distribuant à de plus pauvres ce qu'on lui donne. Dans les rues, les gamins se moquent de lui. Il les entend et rend grâce à Dieu. Le mercredi saint 1783, on le ramasse mourant sur les marches d'une église. Dès sa mort connue, les gamins et le peuple de Rome s'en vont par les rues de Rome en criant "Le saint est mort". Les miracles se multiplient sur son tombeau. Bénéficiant ainsi d'un culte précoce et populaire, il est un défi au matérialisme d'une société vouée à l'argent. Il est le saint des sans-domicile fixe, des pauvres & des exclus. Béatifié par Pie IX en 1860, il est canonisé par Léon XIII le 8 décembre 1883. Attribut : pèlerin vêtu d'un bourdon.

Saint Benoît de Nursie (11 juillet) : né vers 480, jeune noble de Nursie en Ombrie, il est envoyé à Rome dès l'âge de 15 ans pour y faire ses études. Rome est terrible aux âmes pures ; Benoît s'enfuit, car c'est Dieu seul qu'il cherche et il ne veut pas courir le risque de le perdre. Il aboutit dans une caverne de Subiaco où un ermite accepte de lui servir de guide dans sa quête de Dieu ; Benoît y médite sur la meilleure façon de vivre pour trouver Dieu, mais il est difficile de passer inaperçu quand on rayonne de sainteté ; les moines d'un monastère voisin l'invitent à devenir leur Père abbé ; bien mal leur en prend : il veut les sanctifier et les réformer ; ils en sont décontenancés et tentent de l'empoisonner ; il retourne à sa caverne de Subiaco où des disciples mieux intentionnés viennent le rejoindre. Il organise un prieuré et c'est ainsi que va naître, en 529, la Règle bénédictine. La jalousie d'un prêtre les en chasse, lui et ses frères, mais ils se réfugient au Mont-Cassin qui devient le premier monastère bénédictin. Il y meut en 547, la même année que sa sœur sainte Scholastique. Emportées au Moyen-Âge d'une manière frauduleuse, leurs reliques sont désormais sur les bords de la Loire, à Fleury-sur-Loire, devenu Saint-Benoît-sur-Loire. En 1964, Paul VI fait de Benoît, le saint patron de l'Europe, de ce continent qui, profondément blessé car à peine sorti de deux guerres et de deux idéologies tragiques, est à la recherche d'une nouvelle identité.  Attributs : en bénédictin, tenant une crosse de la main droite et un livre, probablement sa règle, de la main gauche, parfois accompagné d'un corbeau.

Saint Bérenger (26 mai) : (1093) bénédictin de l'abbaye de Saint-Papoul dans l'Aude, qui pratique toutes les vertus monastiques d’une manière telle qu’il est conduit à la sainteté.

Sainte Bernadette (18 février) : (1879) fille aînée d’une famille de meunier que l’arrivée des moulins à vapeur jette dans une extrême pauvreté, Bernadette Soubirous est accueillie en janvier 1858 à l’Hospice de Lourdes, dirigé par les Sœurs de la Charité de Nevers, pour y apprendre à lire et à écrire et préparer sa première communion ; en février 1858, alors qu’elle ramasse du bois avec deux autres petites filles, la Vierge Marie lui apparaît au creux du rocher de Massabielle, près de Lourdes.18 apparitions ont ainsi lieu entre février et juillet 1858. Chargée de transmettre le message de la Vierge Marie, et non de le faire croire, Bernadette résiste aux accusations multiples de ses contemporains ; en juillet 1866, voulant réaliser son désir de vie religieuse, elle entre chez les Sœurs de la Charité de Nevers, à Saint-Gildard, Maison-Mère de la Congrégation ; elle y mène une vie humble et cachée. Bien que de plus en plus malade, elle remplit avec amour les tâches qui lui sont confiées. Elle meurt le 16 avril 1879. Elle est béatifiée le 14 juin 1925 puis canonisée le 8 décembre 1933. Son corps, retrouvé intact, repose depuis 1925 dans une châsse en verre dans la Chapelle. Chaque année, venant du monde entier, des milliers de pèlerins et de visiteurs se rendent à Nevers pour accueillir le message de Bernadette. Attribut : jeune bergère agenouillée récitant le chapelet.

Saint Bernard (20 août) : (1153), saint Bernard de Clairvaux, fils de Tescelin, chevalier du duc de Bourgogne & de dame Aleth de Montbard, si bonne chrétienne, fait le choix de la vie monastique à l'âge de 23 ans, entraînant avec lui une trentaine de jeunes en quête d'absolu. Dès 1115, après 3 années de vie monastique à Citeaux, Bernard est envoyé à Clairvaux pour y fonder l'abbaye dont il reste le père-abbé jusqu'à sa mort. Mais, loin de rester cloîtré, il parcourt les routes d'Europe devenant, comme on a pu l'écrire, “la conscience de l'Église de son temps” ; il vient plusieurs fois à Paris, à Saint-Pierre de Montmartre, à la chapelle du Martyrium, à la chapelle Saint-Aignan, pour prier devant la statue de la Vierge qui se trouve maintenant à Notre-Dame de Paris. Sa correspondance abondante avec des princes, des frères moines ou des jeunes gens qui requièrent son conseil, ne l'empêche pas de se consacrer à la contemplation tout autant qu'à l'action directe dans la société de son temps. Infatigable fondateur, on le voit sur sa mule, traînant sur les routes d'Europe sa santé délabrée et son enthousiasme spirituel. Sa réforme monastique l'oppose à l'Ordre de Cluny dont il juge l'interprétation de la règle de saint Benoît trop accommodante ; à sa mort, en 1153, ce sont 343 abbayes cisterciennes qui ont surgi du sol européen. Attribut : en cistercien portant les instruments de la Passion du Christ.

Saint Bernardin de Sienne (20 mai) : (1444) né dans une famille noble, près de Sienne en Italie, orphelin, il est élevé par son oncle. Très doué il fait de savantes études ; très pieux, il appartient à une confrérie de prière. Sa charité trouve à s'exprimer pleinement au cours de l'épidémie de peste qui ravage la ville en 1400. Il a 20 ans et son dévouement est tel qu'on lui confie la direction provisoire de l'hôpital. 2 ans plus tard, il entre chez les franciscains, y devient prêtre et son prieur lui donne la charge de la prédication. C’est désormais sa vocation principale. Saint Bernardin parcourt toute l'Italie, prêchant sur les places publiques car les églises sont trop petites. Parfois, ce sont des milliers de personnes qui viennent l'entendre, tant sa voix est forte. Il parle d'une manière concrète, directe, alerte, insistant sur la vie chrétienne et sur la primauté absolue du Christ. Vie mystique, vie morale et vie sociale sont, chez lui, inséparables. Il joue un rôle important dans la transformation de l'ordre franciscain connue sous le nom de "Réforme de l'observance". Attribut : auréole lumineuse.

Sainte Bertille (6 novembre) : (710) moniale de Jouarre et 1° abbesse de Chelles dans la Brie champenoise, elle est choisie par la sainte reine Mathilde ; sa sainteté n'a d'autre source que la réalisation, en 45 ans de vie monastique, de la fidélité de ses engagements religieux.

Bienheureux Bertrand de Garrigues (6 septembre) : (1230) originaire de cette localité du Gard, il est l'un des premiers compagnons de saint Dominique, séduit par sa sainteté et son projet de convertir les cathares par la prière et l'exemple d'une vie de pauvreté. En 1216, le Père des prêcheurs le désigne comme premier prieur du couvent de Toulouse, puis l'envoie fonder à Paris un couvent au cœur de l'Université qui est alors la première de l'Europe chrétienne. Il fonde plusieurs autres couvents, notamment à Montpellier et en Avignon. Après la mort de saint Dominique, il veille sur les sœurs de Prouille, ces anciennes cathares converties, dont la prière soutient la prédication des frères. Il meurt au cours d'une retraite alors qu'il étati venu prêcher à des cisterciennes dans le Vaucluse, où il s'est retiré.

Bienheureuse Bienvenue Bojani (30 octobre) : (1292) {Maéva en thaïtien} née dans le Frioul en Italie, elle entre dans le Tiers Ordre de Saint Dominique et se sanctifie ainsi sans entrer dans un couvent. Ses contemporains l'ont dotée de toutes les vertus, à se demander si elle a eu le temps de les mettre en œuvre tellement son biographe nous la montre occupée à faire sans cesse des miracles. Elle veut imiter les souffrances du Christ : un cilice ne lui suffisant pas, elle serre autour de sa taille une corde qui, peu à peu, lui entre dans la chair, et en tombe malade, couverte d'ulcères douloureux. Elle est béatifiée en 1763 par le pape Clément XII.

Saint Blaise (3 février) :  (316) il naît, vit et meut en Arménie ; il est médecin lorsqu'il est choisi comme évêque de Sébaste ; il fait d'une caverne du mont Argée sa résidence épiscopale où il guérit aussi bien les hommes que les bêtes sauvages ; c’est ainsi qu’il est remarqué par le gouverneur de la Cappadoce qui a besoin d'animaux sauvages pour les jeux du cirque. Il fait arrêter saint Blaise et tente de le noyer dans un étang ; mais, Blaise marchant sur les eaux, revient sur la berge, pour y être décapité. Un culte lui est rendu en l'église St Eucaire de Metz où sont bénis et distribués des petits pains. Attributs : évêque latin mitré et crossé, accompagné de cierges entrecroisés, cochon, cor, oiseau, peigne à corder.

Sainte Blandine & Saint Pothin (2 juin) : (177) et leurs 47 compagnons, martyrs à Lyon à la suite de la persécution déclenchée par l'empereur Marc-Aurèle. Nombre de chrétiens de Lyon et de Vienne sont mis en prison. Parmi eux, l'évêque de Lyon, saint Pothin, le jeune Vettius qui voulait prendre la défense de ses frères, le diacre de Vienne, Sanctus, le nouveau baptisé Maturus, la petite esclave Blandine, et le tout jeune Ponticus. On les livre à la haine de la population, on les torture pour les forcer à renier leur foi. Quelques-uns abjurent, la plupart confessent leur foi au milieu des supplices. Beaucoup succombent dans la prison. Les survivants sont jetés aux fauves. C'est alors que ceux qui ont abjuré sont comme enfantés à nouveau à la foi par la mort de leurs frères. Ils rejettent leur abjuration, confessent à nouveau leur foi et partagent le martyre des premiers. Le martyre de Blandine frappe tous ceux qui la voient ; après les fouets, les bêtes, le grill, elle est mise dans un filet et livrée à un taureau. Plusieurs fois projetée en l'air par l'animal, elle n'a plus le sentiment de ce qui se passe tant elle est prise par son espérance et son entretien avec le Christ... Les corps des martyrs sont exposés plusieurs jours avant d'être brûlés. Les cendres sont balayées jusqu'au Rhône. Attributs de Sainte Blandine : filet du martyr, gril, lions du martyr, ours du martyr, taureau.

Saint Boniface (5 juin) : saxon né en Angleterre vers 675 sous le nom de Winifred, il est attiré très jeune par l'idéal monastique. Ordonné prêtre à 30 ans, il entend l'appel de Dieu pour se consacrer à la conversion des païens du continent. Ordonné prêtre en 710, il gagne la Frise en 716, où il devient l'assistant de son compatriote saint Willibrord. Puis il évangélise la Hesse, la Thuringe & la Bavière avec succès. Il fonde de nombreux monastères, masculins et féminins, lesquels constituent des phares de la diffusion de la foi et de la culture chrétiennes dans ces régions. Consacré évêque en 722, il établit son archevêché à Mayence. Ses succès viennent aux oreilles du pape Grégoire II qui le fait venir à lui et le rattache directement au Saint-Siège. De retour en Frise, il y est assassiné en 754 par des païens. Attributs : évêque mitré, crossé, épée ou glaive, livre et croix.

Saint Boris de Bulgarie (2 mai) : (907) né et élevé dans le paganisme, le prince Boris est instruit de la foi chrétienne grâce à l'influence d'une de ses sœurs. Après s’être d'abord tourné vers les princes latins à l'occasion d'une alliance militaire avec les Francs, il préfère Byzance et, lui, son armée et son peuple, sont baptisés en 864, par un évêque venu tout spécialement de Byzance. Par la suite, le patriarche de Constantinople lui envoie des missionnaires. Il peut établir une Église quelques années plus tard avec un archevêque venu de Constantinople et 10 évêques. Il envisage un moment d'abandonner les affaires du royaume, mais, son fils Vladimir rétablissant le paganisme, il le chasse pour y installer son autre fils Syméon qui est chrétien ; il entre alors dans la vie monastique avant de s'endormir en paix.

Saint Brice (13 novembre) : (444) recueilli et protégé, selon la légende, par saint Martin, Brice quitte le monastère pour retourner vivre avec de beaux chevaux dans ses écuries et de jolies esclaves dans sa maison. À la mort de saint Martin, il change sa manière d'agir et lui succède sur le siège épiscopal de Tours, donnant toute sa vie à l'Église pendant 40 ans. Calomnié, accusé d'avoir rendu mère une de ses religieuses, il doit aller se défendre devant le pape. Mais ses ouailles reconnaissent l'innocence de sa vertu et le font revenir pour qu'il soit à nouveau leur évêque. Ils le canonisent dès sa mort. Attribut :  évêque mitré et crossé.

Sainte Brigitte (1° février) : (523) en breton, on la nomme "Brec'hed" ou "Berhet". D'origine irlandaise, elle est convertie par saint Patrick et refuse tous les prétendants qu'attire sa grande beauté pour se retirer à quelques kilomètres de Dublin, formant avec plusieurs de ses compagnes, l'une des premières communautés religieuses féminines d'Irlande. Femme d'une très grande générosité et d'une énergie exceptionnelle, elle est considérée comme l'une l'une des saintes patronnes de l'Irlande. Son culte s'est étendu dans le Finistère breton et dans les Côtes d'Armor où 2 localités portent son nom : Loperhet (29213) (Loc-Berhet) et Confort-Berhet. De nombreuses chapelles lui sont dédiées notamment à Locmariaquer, Noyalo, Merdrignac. Attributs : abbesse tenant un cierge à la main ou une vache couchée à ses pieds.

Sainte Brigitte (23 juillet) : morte en 1373, issue de la première noblesse de Suède, elle se fixe à Rome où elle suit le Saint-Évangile, pratiquant la pauvreté. Elle fonde l'ordre de Brigittines qui existe encore en Suède sur les bords du lac de Vadstena.

Saint Bruno (6 octobre) : (1101) ce fils d'un riche marchand des bords du Rhin, originaire de Cologne où il a étudié, a tout pour faire une belle carrière d'universitaire ecclésiastique ; en effet, il quitte sa ville à l’âge de 15 ans pour aller se perfectionner à Reims. À 24 ans, il est écolâtre, chargé d'étudiants et sa réputation est si flatteuse qu'il devient chancelier de l'archevêque de Reims, Manassès de Gournay. Mais l'archevêque est indigne. Il paye ses électeurs et Bruno le dénonce. On lui offre de lui succéder, Bruno refuse, et c'est la rupture, cette brillante carrière ne le comblant pas. À 52 ans, en 1084, il vend tout ce qu'il possède et, avec quelques amis qui partagent ses aspirations, il tente un premier essai de vie érémitique au prieuré de Sèchefontaine près de Reims. La forme de vie dont il rêve ne s'y trouve pas. Il lui faut la créer. Saint Hugues, évêque de Grenoble, met à sa disposition une solitude dans le massif alpin de la Grande Chartreuse. Bruno y élabore ce qui deviendra la Règle des Chartreux, faite de solitude en cellule, de liturgies communes et de travail manuel. Le pape Urbain II l'ayant appelé comme conseiller, il quitte à regret la Chartreuse pour Rome. Ne pouvant s'habituer à la vie du siècle, il obtient de se retirer en Calabre où il fonde une nouvelle communauté cartusienne à La Torre. C'est là qu'il meurt dans une solitude bienheureuse. Attributs : crâne, crosse sous les pieds, étoile sur la poitrine, mitre jetée à terre, monastère, chartreux.



23/02/2017