~ La Religion ~

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33 - Liste des Saints (C-D) -

Saint Camille de Lellis (14 juillet) : (1550-1614) géant de 2 mètre, chassé de l'armée pou inconduite, il vagabonde pendant 4 ans avant de se découvrir la vocation d'infirmier. Il sert alors les malades jusqu'à la fin de sa vie. Attributs : frère camilien, croix rouges, malades.

Sainte Carine ou Karine (7 novembre) : (IV° siècle) Sainte Karine et saint Mélassippe son époux, subissent le martyre durant la persécution de l'empereur Julien l'Apostat. Ils sont mutilés et attaché encore vivants au pilori devant leur fils, saint Antoine, qui, ne reniant pas pour autant le Christ malgré le spectacle de ses parents, est décapité.

Bienheureux Martyrs des Carmes (2 septembre) : (1792) Martyrs de la révolution, arrêtés par les révolutionnaires comme ennemis de la patrie et rebelles à la Constitution civile du clergé, ils sont entassés dans diverses maisons religieuses transformées en prisons improvisées, les Carmes, l'Abbaye, la Force, investies le 2 septembre 1792 par les sans-culottes exaltés. Les assassinats qui inaugurent le carnage sont suivis d'un simulacre de jugement, Si, pour 191 d'entre-eux (3 évêques, 127 prêtres séculiers, 56 religieux et 5 laïcs) il est établi qu'ilssont morts à cause de leur foi, tous partagèrent leurs souffrances et leur témoignage pour le Christ.

Saint Casimir (4 mars) : (1484) c'est le 2° des 13 enfants du grand Duc de Lituanie, devenu roi de Pologne sous le nom de Casimir IV ou Kazimierz Jagellon le Grand. Il a 13 ans quand son père lui commande d'aller ceindre la couronne de Hongrie mais Casimir refuse une couronne qu'il lui faudrait conquérir dans un bain de sang chrétien. Régent de Pologne en l'absence de son père, prince intelligent et généreux, il accomplit ses fonctions avec conscience et justice. Atteint de tuberculose pulmonaire, il refuse les moyens qu'on lui propose pour sauver sa vie, ayant fait vœu de chasteté contre l’avis de ses médecins. Au milieu d'une cour luxueuse, il sait garder un grand amour des pauvres et de la pauvreté grâce à une vie de prière intense ; c'est le saint patron de la Lituanie. Attributs : riche prince, chapelet, lys.

Sainte Catherine d’Alexandrie (25 novembre) : (IV° siècle) c’est la plus jolie et la plus savante des jeunes filles de tout l'Empire, fiancée mystique de la Sagesse éternelle. Son inspiration lui fait écarter avec succès les objections contre la Foi des philosophes chargés de la convaincre de la stupidité du Christianisme. Sa légende masque son existence historique, recouverte de broderies fabuleuses, qui la fait mourir déchiquetée par quatre roues armées de pointes. Très populaire au Moyen Age, elle est l'une des "voix" de Jeanne d’Arc. Son culte reste très vivant au monastère situé au pied du Mont-Sinaï où des anges l'auraient portée. Attributs : femme richement vêtue, tenant de la main droite la palme des martyrs, accompagnée d'une roue, anges, anneaux d'or, colombe, enfant, épée du martyre, roue brisée à pointes.

Sainte Catherine Labouré (25 ou 28 novembre) : (1876) Catherine naît dans un petit village de Bourgogne, à Fain-les-Moutiers, en Côte d’Or, 8° d’une famille de 10 enfants. Elle a 9 ans quand meurt sa mère, le 9 octobre 1815, et est recueillie, avec l’une de ses sœurs, par une tante à Saint-Rémy, non loin de Fain. En janvier 1818, elle revient à la ferme natale, rendant ainsi possible l’entrée de sa sœur Marie-Louise chez les Sœurs de la Charité à Langres. À 12 ans, elle assume le rôle de mère de famille, de fermière et de maîtresse de maison. Elle commande aux serviteurs et à la servante. La première, elle se lève avant l’aurore, prépare les repas qu’emportent les ouvriers aux champs, assure la traite des vaches et conduit le troupeau à l’abreuvoir communal. Elle prend soin de son jeune frère infirme et veille au bien-être de son père quand il revient des champs ou du marché de Montbard. Mais elle passe aussi de longues heures dans la petite église de Fain, devant un tabernacle vide, car le clergé a perdu de son importance pendant la Révolution et le prêtre desservant ne vient que pour célébrer les enterrements et les mariages, plus rarement une messe dominicale. En elle, monte un appel. Durant un rêve, elle reconnaît le visage d’un prêtre âgé, qu’elle désigne comme étant celui de saint Vincent de Paul quand elle en voit l’image lors d’une visite aux Sœurs de Châtillon où elle suit quelques études élémentaires, de 1824 à 1826, chez une cousine qui tient un pensionnat. Elle revient à la ferme parce que la petite paysanne est mal à l’aise au milieu de ces jeunes filles de bonne famille. Son père veut la marier, mais elle refuse. Il l’envoie alors à Paris où son fils tient un commerce de vins et un restaurant populaire. Elle devient servante et y découvre la misère des ouvriers et le travail des jeunes enfants en usine. Sa décision définitive est prise, elle servira les pauvres. De retour en Bourgogne, elle retrouve le pensionnat de Châtillon et les Sœurs de Saint-Vincent-de-Paul. Son père cède alors et le mercredi 21 avril 1830, elle retrouve Paris pour entrer au séminaire de la Maison-Mère de la rue du Bac. Grande joie pour sœur Catherine, le dimanche suivant 25 avril, les reliques de saint Vincent de Paul sont transférées de Notre-Dame de Paris à la chapelle de la rue de Sèvres. Et, durant la nuit du 18 juillet 1830, veille de la fête de saint Vincent de Paul, elle se sent appelée par un enfant mystérieux qui la conduit à la chapelle, "dans le sanctuaire, dira-t-elle à son confesseur, à côté du fauteuil de Monsieur le Directeur. Et là, je me suis mise à genoux et l’enfant est resté debout tout le temps. Comme je trouvais le temps long, je regardais si les veilleuses (les sœurs) ne passaient pas par la tribune. Enfin l’heure est arrivée. L’enfant me prévient. Il me dit : Voici la Sainte Vierge, la voici. Je doutais si c’était la Sainte Vierge. Cependant, l’enfant qui est là, me dit : Voici la Sainte Vierge. Je ne fais qu’un saut auprès d’elle, à genoux sur les marches de l’autel, les mains appuyées sur les genoux de la Sainte Vierge". Elle s’en confie à son père spirituel, Monsieur Aladel qui ne voit qu’illusion dans ce qu’elle dit, et surtout dans les malheurs dont elle parle. Or bien vite les événements confirment ce que sainte Catherine lui avait dit être le message de Marie. La révolution éclate à la fin du mois, du 27 au 29 juillet 1830. 4 mois plus tard, le 27 novembre à 5 heures et demi du soir, alors qu’elle est en oraison dans la chapelle au milieu de toutes les sœurs, elle est saisie d’un grand désir de voir la Sainte Vierge, qu’elle aperçoit alors à la hauteur du tableau de saint Joseph, avec une robe de soie blanche aurore, et comme des faisceaux ou des rayons d’un éclat ravissant sortant de ses mains. Elle entend une voix qui lui dit : "Ces rayons sont le symbole des grâces que Marie obtient aux hommes". Autour du tableau, elle lit en caractères d’or, l’invocation suivante : "O Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous". La voix lui dit encore : "Il faut faire frapper une médaille sur ce modèle et les personnes qui la porteront et qui feront avec piété cette courte prière, jouiront d’une protection toute spéciale de la Mère de Dieu". Une fois encore, Monsieur Aladel accueille fort mal le récit de sœur Catherine. En décembre 1830, elle connaît une 3° et dernière apparition, mais elle ne se souvient plus de la date exacte quand elle en parle, car elle a obéi, ne s’en étant pas ouverte immédiatement à son confesseur. Comme le 27 novembre, c’est à 5 heures et demie que la voix se fait entendre au fond de son cœur : "Ces rayons sont le symbole des grâces que la Sainte Vierge obtient aux personnes qui les lui demandent". L’apparition a le caractère d’un Adieu et elle reçoit ce message : "Vous ne me verrez plus, mais vous entendrez ma voix pendant vos oraisons". 2 mois plus tard, lorsqu’elle quitte la rue du Bac, la directrice du séminaire résume ainsi ses appréciations : "Forte, taille moyenne. Sait lire et écrire pour elle. Le caractère a paru bon. L’esprit et le jugement ne sont pas saillants. Assez de moyens. Pieuse, travaille à la perfection". Elle est nommée à l’hospice d’Enghien. Elle s’efface peu à peu, gardant une inlassable patience. Celle qu’on surnomme la "sœur du poulailler" quitte ce monde, comme elle y a vécu, sans faire de bruit, sans agonie, avec un merveilleux sourire, le 31 décembre 1876. Le soir même, au réfectoire, Sœur Dufès apporte le récit des apparitions, écrit le 30 octobre, après la confidence de sainte Catherine : "Puisque Sœur Catherine est morte, il n’y a plus rien à cacher. Je vais vous lire ce qu’elle a écrit". Elle repose désormais dans la chapelle du 140, rue du Bac, à Paris. Attributs : religieuse, médaille miraculeuse, apparition de la Vierge.

Sainte Catherine de Sienne (29 avril) : (1380) Catherine, benjamine d'une famille très nombreuse (24 frères et sœurs) entend très jeune l'appel pour se consacrer à Dieu. À 16 ans, elle devient tertiaire dominicaine, tout en vivant sa vie d'austérité et de prière au milieu de sa famille ; elle fait vœu de virginité, mais le petit groupe des amis qui l'écoutent et la soutiennent (les Caterini) l'appellent "maman". Ascèse et oraison la font vivre en étroite union avec la Christ, tout en se préoccupant des réalités de la vie. Elle vient en aide aux pauvres et aux malades de Sienne, écrit aux grands de son temps, son principal souci est l'unité de l'Église. Sans complexe, elle écrit au Pape, alors en Avignon, une lettre brûlante où elle le presse de revenir à Rome. Elle va même le chercher. Lorsque la chrétienté occidentale se divise entre plusieurs papes, elle soutient Urbain VI et déploie des trésors d'activité et de diplomatie pour rassembler l'Église autour de lui. Elle prend aussi partie dans les luttes où s'affrontent les villes italiennes. Elle, la recluse de Sienne, voyage inlassablement comme médiatrice dans le Nord de l'Italie et le sud de la France. Pourtant cette activité débordante n'est que la face apparente d'une intense vie mystique, avec des extases durant lesquelles ses disciples, émerveillés, copient les prières qui s'échappent de ses lèvres. Son "Dialogue", qui est aussi un des classiques de la langue italienne, retrace ces entretiens enflammés avec le Christ, qu'elle rejoint à 33 ans, dans la vision béatifique. Elle est proclamée docteur de l'Église en 1970. C’est la co-patronne de l'Europe. Attributs : religieuse, stigmates, écritures, livre, lys.

Sainte Catherine de Suède (24 mars) : (1381) fille de sainte Brigitte, moniale à Vadstena, elle appartient à la famille royale de Suède, par sa mère, sainte Brigitte, et par son père, Ulf Gudmarson. Élevée dans un couvent, elle en sort pour épouser sagement le jeune noble qu'on lui destine, Edgar Lydersson qui est invalide et qu'elle soigne avec un grand dévouement. En accord avec lui, en 1350, pour le jubilé, elle rejoint à Rome sa mère qui y a fait sa demeure depuis son veuvage. Catherine, pendant son séjour, apprend la mort de son jeune époux et décide à son tour de rester à Rome. Son extraordinaire beauté blonde lui cause bien des complications en Italie, des prétendants enthousiastes tentant à plusieurs reprises de l'enlever. Lorsque sa mère meurt, Catherine revient en Suède pour l'ensevelir au couvent de Vadstena, dans lequel elle entre et devient bientôt l'abbesse. Elle retourne une fois encore à Rome pour obtenir la reconnaissance des Religieuses de l'Ordre du Très-Saint-Sauveur, les Brigittines, et pour la canonisation de sa mère qui n'aura lieu qu'en 1384, 3 ans après sa propre mort.

Sainte Cécile de Rome (22 novembre) : (230) selon la tradition, elle appartient à une grande famille romaine, les "Cecilii" ; chrétienne, elle aide les premiers papes de ses deniers et, lorsque son époux se convertit, ils donnent à l'Église un terrain devenu un cimetière : les catacombes de Saint-Calixte où elle a le privilège d'être enterrée au milieu des papes. Au IX° siècle, ses reliques sont transférées dans une église romaine proche du Tibre, Sainte-Cécile au Transtévère. Hors de ces éléments-là, ce ne sont qu'embellissements d'une poétique admiration. La Cécile légendaire, promue vierge et martyre, a suppléé la Cécile historique, dame romaine opulente et donatrice secourable, qui "chantait dans son cœur la gloire de Dieu", ce qui, en passant, est une belle référence pour tous ceux qui, chanteurs et chanteuses, veulent se mettre sous son patronage. Sainte Cécile est la patronne des musiciens. Attributs : jeune femme jouant de la musique, orgue, violon ou lyre, harpe, avec parfois une couronne de fleurs, une branche de lys, des roses, une épée d'ange, une blessure au cou ou un glaive le traversant.

Saint Célestin I° (6 avril) : 43° Pape de 422 à 432, il a un grand souci des responsabilités de sa charge et intervient auprès des Églises de Gaule, d'Afrique et de Provence. Il soutient Cyrille d'Alexandrie dans son opposition à Nestorius et condamne le patriarche de Constantinople. Le concile d'Ephèse marque l'affaiblissement de Rome devant Alexandrie, mais le pape saint Célestin en appelle toujours à l'autorité romaine en matière doctrinale. Désireux de défendre la foi de l’Église et d’étendre ses frontières, il institue le premier épiscopat en Grande-Bretagne & en Irlande et, avec son accord, le Concile d’Éphèse salue, contre Nestorius, la bienheureuse Marie du titre de Mère de Dieu.

Sainte Céline (21 octobre) : (V° siècle) mère de saint Remi de Reims, elle épouse, très jeune, Emile, le comte de Laon, auquel elle porte une grande affection et, grâce à son caractère aimable et modeste, ils vivent une grande union de cœur et de foi chrétienne, prenant grand soin de l'éducation de leurs enfants qui deviennent tous 3 prêtres ; le dernier, le plus connu, Rémi, né sur le tard, est confié aux soins des clercs de l'église Sainte-Marie de Laon, avant de devenir saint Rémi, l'archevêque de Reims.

Saint Césaire (26 août) : (452) évêque d'Arles, père de l'Église, originaire de la Bourgogne, il est moine de Lérins quand il tombe malade en raison de ses austérités. Spn abbé l'envoie se faire soigner à Arles et c'est là qu'il se lie d'amitié avec l'évêque auquel il succède en 503. Il connaît 3 invasions de barbares : les Wisigoths qui sont chassés en 507 par les Ostrogoths, à leur tour chassés en 536 par les Francs, qui ne sont jamais partis... Face à eux, encore païens, il se fait l'avocat de la population gallo-romaine. Il préside d'importants conciles provinciaux et fonde le premier monastère de femmes en pays gaulois, rédigeant des Règles qui sont une synthèse des traditions égyptiennes et augustiniennes.

Saint Pierre-Marie Chanel (28 avril) : (1841) Pierre-Marie Chanel, originaire de Cuet, dans le diocèse de Belley, près de Bourg-en-Bresse, est le premier missionnaire de Polynésie (Océanie). Les récits des exploits de missionnaires qu'il a lus avec passion dans son enfance le conduisent au séminaire puis chez les Pères Maristes pour être envoyé dans les pays lointains. C'est ainsi qu'il débarque le 7 novembre 1837 dans la petite île de Futuna en Océanie où il ne rencontre pas beaucoup de succès dans son annonce de l'Évangile mais éveille cependant l'intérêt des jeunes. La conversion du fils du chef de l'île le fait condamner et lui vaut de mourir battu à coups de bâton le 28 avril 1841. Son action et sa mort ne sont pas vaines puisqu’elles ont conduit à la conversion de toute l’île quelques mois plus tard. Il est canonisé en 1954. C’est le Patron de l’Océanie.

Saint Charles Borromée (4 novembre) : (1584) fils cadet d'une noble famille italienne, il a tout pour se laisser entraîner dans une vie facile et fastueuse. Neveu d'un pape, nommé cardinal à 22 ans, il est submergé de charges honorifiques très lucratives, recevant les revenus du diocèse de Milan, des abbayes de Mozzo, Folina, Nonatella, Colle et de quelques autres légations : Bologne, Spolète, Ravenne... Il reste laïc, grand amateur de chasse et de musique de chambre. Mais la conscience de son devoir est telle qu'il s'impose dans la vie mondaine et brillante de Rome, par sa rigueur et son travail. Il collabore efficacement à la reprise du Concile de Trente, interrompu depuis 8 ans. Au moment de la mort subite de son frère aîné, alors qu'il peut quitter l'Église pour prendre la charge de chef d'une grande famille, il demande à devenir prêtre. Désormais il accomplit par vocation ce qu'il réalisait par devoir. Devenu archevêque de Milan, il crée des séminaires pour la formation des prêtres, prend soin des pauvres, vivant lui-même pauvrement, soignant les pestiférés quand la peste ravage Milan en 1576, demandant à tous les religieux de se convertir en infirmiers. Attributs : un religieux, communion, corde.

Bienheureux Charles le Bon (2 mars) : (1127) fils du roi Knut IV (Saint Canut du Danemark), il participe à la première croisade et à son retour devient comte des Flandres, de Picardie et d'Artois. Sa bonté lui vaut des amis chez les pauvres mais son sens de la justice lui attire la haine des seigneurs qui l'assassinent durant la messe dans l'église Saint-Donatien de Bruges. Cette mort d'un homme pénétré de l'amour de Dieu est considérée comme un martyre par la dévotion populaire. Son culte est confirmé en 1883.

Sainte Charlotte (17 juillet) : (1794) lorsque la Révolution française éclate, la communauté du Carmel de Compiègne compte 21 religieuses ; 18 sont montées sur l'échafaud, dont Anne Marie Madeleine Françoise Thouret, en religion Sœur Charlotte de la Résurrection.

Saint Christian (12 novembre) : (1003) moine évangélisateur de la Pologne.

Sainte Christine (24 juillet) : on raconte des choses si admirables qu'elles en sont incroyables ; souvent ravie en extase, elle semble comme morte et on lui fait son enterrement mais, pendant le chant du Requiem, elle se lève de son cercueil ouvert et s'envole jusqu'aux voûtes de l'église. Attributs : roue et flèches.

Saint Christophe (21 août) : (III° siècle) martyr en Lycie, son culte est attesté dès le V° siècle, en Bithynie, où une basilique lui est dédiée. Son nom qui signifie "porte-Christ" l'a désigné comme protecteur de tous ceux qui utilisent des moyens de transport. Une belle légende le fait passeur d'un enfant au bord d'un torrent furieux, d'un enfant devenu si lourd que Christophe découvre qu'il s'agit de Jésus, celui qui a créé le monde. Attributs : géant muni d'un bâton portant sur ses épaules l'Enfant-Jésus, traversant une rivière, bâton fleuri, tête de chien.

Saint Chromace d'Aquilée (2 décembre) : (407) né en Aquilée vers 345, il reçoit tout d’abord la foi dans sa famille. Évêque d'Aquilée, ou Ravenne, sur l’Adriatique, il développe autour de lui une vie cléricale communautaire et lutte contre les derniers foyers de l'arianisme dans l’Italie du IV° siècle. Il écrit plusieurs ouvrages de spiritualité qui font de lui un "Père de l'Église" et saint Jérôme, admiratif et qui l'appelle "le plus saint et le plus docte des évêques", lui dédie la traduction de plusieurs livres bibliques. De ses travaux sont conservées une quarantaine d'homélies et une soixantaine d'écrits consacrés en partie au commentaire de l'Évangile de Matthieu. Il est sans doute mort en exil, à Grado, en 407, la même année que saint Jean Chrysostome.

Sainte Claire d'Assise (11 août) : fondatrice de l'ordre des Clarisses (1253), née à Assise, 11 à 12 ans plus jeune que saint François d’Assise, elle est de famille noble alors que François est fils de marchand. Lors du soulèvement contre le pouvoir féodal dans la commune d'Assise, vers 1200, auquel participe saint François, les parents de Claire quittent la ville par mesure de sécurité et se réfugient à Pérouse, pour n’y revenir que 5 à 6 ans plus tard. Claire ne commence à connaître saint François que vers 1210, quand celui-ci, déjà converti à la vie évangélique, se met à prêcher dans Assise. Elle est séduite par lui et par cette vie pauvre toute donnée au Christ. Elle cherche donc à rencontrer François par l'intermédiaire de son cousin Rufin qui fait partie du groupe des frères. Ensemble, ils mettent au point son changement de vie. Le soir des Rameaux 1212, elle quitte la demeure paternelle et rejoint saint François à la Portioncule. Elle a 18 ans et se consacre à Dieu pour toujours et l'opposition de sa famille n'y pourra rien. Rapidement d'autres jeunes filles se joignent à Claire, dont ses sœurs Agnès & Béatrice, ainsi que sa mère Ortolana. La vie des "Pauvres Dames" prospère rapidement et d'autres monastères sont fondés. Le Pape Innocent III leur accorde "le privilège de pauvreté". Après la mort de saint François, les papes interviendront pour aménager la vie matérielle des Clarisses et leur permettre une relative sécurité. Claire refuse de toutes ses forces. Elle veut la pauvreté totale et la simplicité franciscaine. En 1252, le pape Innocent IV rend visite aux Sœurs, accepte leur Règle de vie et la Bulle d'approbation arrive le 9 août 1253. Claire meurt deux jours plus tard, la Bulle entre ses mains, dans la paix et la joie. Attributs : religieuse tenant un calice, croix au rameau d'olivier ou rameau seul, lanterne, lys, ostensoir.

Sainte Claire de Montefalco (11 août) : (1308) abbesse de l'ordre des Ermites de Saint-Augustin (1308), après avoir rejoint trrès tôt sa sœur dans son couvent, qu'elle ne la quitte plus, marquant ses journées par la prière et de nombreuses austérités. Comme leur communauté est pauvre, elle va mendier dans les rues, restant parfois des heures sous la pluie, à attendre un geste de charité de la part des passants. Choisie pour être la supérieure de ce couvent, elle exerce cette charge avec beaucoup d'humilité et une grande attention à la vocation spécifique de chacune des sœurs. Elle connaît bien des tentations, mais aussi des moments de rencontres mystiques avec le Seigneur.

Sainte Clarisse (12 août) : (VII° siècle) on célèbre sainte Clarisse à Remiremont dans les Vosges, qui est connue aussi sous les noms de Cécile ou Sigeberge. Il s'agit d'une abbesse du VII° siècle qui fait écrire la vie de saint Romaric, fondateur de l'abbaye qui a donné naissance à Remiremont, dont certaines traditions veulent qu'elle soit la fille…

Saint Claude (15 février) : (1682) né près de Lyon dans une famille bourgeoise, Claude entre à 17 ans dans la Compagnie de Jésus, les Jésuites. Dès sa profession solennelle en 1674, il est affecté au petit collège de Paray-le-Monial où il devient le confesseur du couvent de la Visitation, à 34 ans, au momemnt où la supérieure des Visitandines a fort à faire avec une timide religieuse, Marguerite-Marie, qui croit avoir reçu les confidences du Cœur de Jésus. Celle-ci lui est confiée et le prêtre et la moniale se comprennent tout de suite : "Je t’enverrai mon fidèle serviteur et parfait ami" avait dit Jésus à Marguerite-Marie. C’est ainsi que le jeune jésuite devient l’instrument par lequel le Christ va diffuser dans l’Église le culte de son Cœur transpercé, révélé à sainte Marguerite-Marie. Nommé en 1675 prédicateur de la duchesse d’York, il passe 2 ans en Angleterre d’où il est banni à raison de calomnies. Accablé par la tuberculose, il retourne à Paray-le-Monial où il meurt à l'âge de 41 ans. Marguerite-Marie l’avait prévenu : "Notre-Seigneur m’a dit qu’il voulait le sacrifice de votre vie en ce pays".

Saint Claude (6 juin) : (699) d'abord militaire, il embrasse la vie monastique à Condat dans le Jura avant d'être élu évêque de Besançon. Mais dès qu'il le peut, il résilie cette charge pour rejoindre la solitude. Son monastère et le village voisin prennent son nom et le diocèse se place sous son patronage.

Bienheureuse Clémence (21 mars) : (1176) devenue veuve du comte de Spanheim, elle se fait religieuse à l'abbaye bénédictine de Trèves en Rhénanie, dans laquelle elle termine sa vie.

Saint Clément I° (23 novembre) : 4° Pape de 88 à 97 et martyr, disciple de saint Paul qui en parle dans sa lettre aux Philippins (4.3), c'est l'un des premiers successeurs de saint Pierre sur le siège de Rome. Peu de choses sont connues de son pontificat en ce temps de l'Église naissante. Sa lettre aux Corinthiens est le premier document où l'on voit l'Église de Rome intervenir dans une autre Église pour qu'y vive la charité. Selon la tradition, non vérifiée, il aurait été exilé en Crimée, à Cherson, où il aurait subi le martyre par noyade. Ses reliques ont été ramenées à Rome par saints Cyrille et Méthode au IX° siècle.

Sainte Clotilde (4 juin) : (545) originaire de Bourgogne et chrétienne, elle est donnée en mariage à Clovis, mais ne rend pas son mari moins sanguinaire, lui qui tue les membres de sa famille ou les chefs francs qui le gênent. Reine de France, elle est patiente et ainsi obtient la conversion de son époux Clovis après bien des épreuves pour cette reine patiente, épouse d'un mari irascible, et mère de famille qui perd son fils premier-né et qui, plus tard, voit l'un de ses fils massacrer sa famille. Elle se retire à Tours pour être près du tombeau de saint Martin. Attributs : femme couronnée (reine de France) tenant une maquette d'église.

Sainte Colette de Corbie (6 mars) : (1447) née à Corbie, en Picardie, de parents désolés de ne pas avoir d'enfants, priant saint Nicolas. Lorsqu'ils reçoivent cette petite fille, ils lui donnent le nom du saint protecteur : Nicole, devenu aussi le diminutif familier de Colette. Orpheline à 18 ans, elle obtient du Père Abbé d'un monastère voisin, la possibilité d'entrer chez les béguines d'Amiens malgré son jeune âge. Elle n'y reste qu'un an, estimant leur vie trop douce. Même déception chez les bénédictines, puis chez les clarisses. Son père spirituel, franciscain, comprend son désir d'austérité et la fait entrer dans le Tiers-Ordre de saint François comme recluse à Corbie. Mais elle se sent appelée à encore plus de pauvreté et, pour cela, veut réformer le Second Ordre de saint François, les clarisses. Elle obtient à cette fin une rencontre avec le pape Benoît XIII qui réside alors en Avignon. La rencontre se déroule a à Nice, au monastère de Cimiez. Bien qu'anti-pape du Grand Schisme qui déchire alors l'Occident, il la nomme abbesse de tous les monastères qu'elle sera amenée à fonder ou réformer; décision confirmée par Innocent IV, le pape de Rome. Colette vient alors en Franche-Comté et réforme en premier lieu le monastère de Besançon puis bien d'autres en Savoie, en Artois, en Allemagne et en Belgique. Elle meurt à Gand et son corps est, par la suite, transporté à Poligny dans le Jura. Attributs : abbesse, monastère, crucifix, crochet, ange, agneau, puits et poule.

Saints Côme et Damien (26 septembre) : (III° siècle) au V° siècle on trouve en Orient et à Rome des basiliques, des oratoires et des hôpitaux qui portent leurs noms. Il est très vraisemblable qu'ils sont morts ensemble pour la foi dans la ville de Tyr en Syrie. Selon la légende, ils seraient même frères. Venus d'Arabie pour exercer la médecine, ils soignent les pauvres, délivrent les énergumènes, rendent l'espoir aux pessimistes et la joie aux mélancoliques. Le gouverneur Lysias, qu'ils ont pourtant soigné, les condamne, après d'horribles tortures, à être décapités. Attributs : personnages richement vêtus, portant de la main droite la palme des martyres et de la gauche, un pot à onguents.

Saint Constant (23 septembre) : (V° siècle) c'est le sacristain de l'église Saint-Etienne d'Ancône en Italie qui possède "une foi à déplacer les montagnes" selon la parole de l'Évangile. Un jour qu'il n'a plus d'huile pour ses lampes d'autel, il y met de l'eau et, à sa prière, les mèches brûlent toute la journée comme s'il y avait mis de l'huile.

Saint Constantin I° le Grand (21 mai) : (337) les Églises d'Orient fêtent tout spécialement et ensemble l'empereur et sa mère, alors qu'en Occident ils le sont séparément. Hélène est l'épouse d'un obscur centurion romain à qui elle a donné un fils. Mais les circonstances font du centurion un empereur, l'empereur Constance II. Jugée trop peu décorative par le nouvel empereur parvenu au pouvoir, elle est simplement répudiée. Humblement, elle se retire, mais son fils lui reste fidèle et, quand il sera, lui aussi, devenu empereur en 306 sous le nom de Constantin, ou "égal des apôtres" comme l'appelle l'Orient chrétien, il rappellera sa mère et la comblera d'honneurs. On ne sait qui des deux devient chrétien le premier et convertit l'autre. Constantin arrête les persécutions et favorise l'Église, convoque le concile de Nicée, bâtit à Rome une basilique sur le tombeau de Pierre. Sainte Hélène veut voir la Terre Sainte, retrouve ce qu'elle pense être les reliques de la croix, fonde des basiliques à Bethléem et au Mont des Oliviers. Tout cela conduit Constantin à être placé aussi parmi les saints. Il l'est sans aucun doute car il est monté tout droit au ciel ayant attendu l'heure de sa mort pour recevoir le baptême.

Saint Corentin ou Cury (12 décembre) : (V° siècle) fait partie des 7 saints qui évangélisent la Bretagne : saint Tugdual de Tréguier, saint Paterne de Vannes, saint Samson de Dol, saint Pol de Léon, saint Malo & saint Brieuc. Il assure l'implantation de l'Église en Cornouailles et participe au concile d'Angers en 453. Mais il est le seul des 7 à ne pas avoir laissé son nom à une localité pour conserver sa mémoire en Bretagne, si ce n’est la ville de Quimper qui l’a associé à son nom : Quimper-Corentin. Il existe cependant un village de Cury en Cornouailles britannique alors que dans le Finistère & les Côtes d'Armor, de très nombreuses églises et chapelles se sont placées sous son patronage.

Saints Crépin & Crépinien (25 octobre) : (285) venus de Rome, ils se font cordonniers pour mieux annoncer l'Évangile, chaussant gratuitement les pauvres, les riches ne connaissant pas de meilleures chaussures. Tous s'attardent avec plaisir pour les entendre parler du Christ. Les Français les disent avoir vécu dans la région de Soissons & les Anglais dans le Kent, Shakespeare en fait la louange dans "Henri V" & dans “Jules César”, mais tous s'accordent à dire qu'ils donnent le témoignage du martyre. Ces deux saints auraient toutefois été adoptés par les Anglais sur ordre d’Henri V car leur fête correspond au jour de la victoire anglaise d'Azincourt.

Saint Cyrille d'Alexandrie (27 juin) : (444) docteur de l'Église, patriarche d'Alexandrie en Égypte, comme l'a été son oncle, c'est un écrivain fécond et un grand pourfendeur d'hérésies. Violent, intransigeant et de tempérament dictatorial, il contribue de son mieux à persécuter et à faire destituer saint Jean Chrysostome. Il fait fermer les églises des schismatiques d'Alexandrie et chasser les juifs de cette ville. Il ameute les moines de Nitrie contre le préfet impérial qu'il déteste. Plus que pour ces mérites douteux, sa gloire est sans aucun doute d'avoir été l'âme du concile d'Ephèse en 431 où est condamné Nestorius, le patriarche de Constantinople, pour qui le Verbe de Dieu avait habité dans la chair "comme dans une tente" et n'est pas homme véritablement. C'est le concile d'Ephèse qui proclame la bienheureuse Vierge Marie, "Mère de Dieu" ou "Theotokos". Des mauvais caractères peuvent aussi devenir des saints...

Saint Cyrille de Jérusalem (18 mars) : (387) originaire des environs de Jérusalem, il devient prêtre en 345, puis évêque de Jérusalem en ce IV° siècle troublé par les querelles entre ariens et orthodoxes. Il est, à 3 reprises, chassé de son siège épiscopal par les ariens qui contestent la pleine divinité du Christ. Il vit 17 années en exil pour revenir enfin en 378 dans Jérusalem déchirée par les divisions. Il y prêche inlassablement pour enfanter un peuple chrétien dans la ville qui connut la Passion du Christ et sa Résurrection près des 2 "grottes mystiques", celle du Tombeau du Christ près du calvaire, et celle du Mont des Oliviers. Il est proclamé docteur de l'Église par Léon XIII.

Saints Cyrille & Méthode (14 février) : (IX° siècle) apôtres des Slaves, ce sont de purs enfants de Byzance, la capitale de l'Orient chrétien, nés à Thessalonique. Méthode et son petit frère surdoué, Constantin, qui reçoit sur son lit de mort l'habit monastique sous le nom de Cyrille, sont envoyés en mission par le patriarche de Constantinople, tout d'abord chez les Khazars, peuple venu de l'Asie lointaine, qui ont adhéré au judaïsme, puis en Moravie où les Allemands s'installent en maîtres. Pour évangéliser les peuples slaves, Cyrille crée un alphabet adapté à leur langue, qui n'est pas l'actuel alphabet cyrillique qu'un autre religieux bulgare adapte sous le patronyme du célèbre moine. Les Églises qui utilisent le slavon se remplissent et les autres se vident. Ce Cyrille traduit les textes bibliques et liturgiques. Mais les 2 frères sont très vite attaqués par des clercs germaniques qui leur reprochent de brader les textes sacrés et d'y mettre des germes d'hérésie en utilisant une langue vulgaire. Le Pape Hadrien II les soutient et c'est d'ailleurs à Rome que meurt Cyrille en 869. Son corps est rapatrié à Salonique en 1976, signe de la volonté de communion entre l'Église latine et les Églises orientales. Méthode reprend le flambeau. Moins brillant que Cyrille, mais d'une persévérance à toute épreuve, il enracine et fait fructifier, au milieu des tribulations, l'œuvre évangélisatrice de son frère. Dénoncé comme hérétique par ses adversaires, il est emprisonné 2 ans par les Allemands mais lui aussi a la confiance des papes qui l'ont nommé évêque de Moravie et Pannonie. Témoins de l'Église indivise dans la pluralité de rites et de langues, fidèles au pape comme au patriarche de Constantinople dont ils sont les fils, Cyrille et Méthode sont nommés co-patrons de l'Europe, avec saint Benoît, sainte Catherine de Sienne, sainte Brigitte de Suède et Sœur Thérèse Bénédicte de la Croix - Sainte Edith Stein.

Saints Côme et Damien (26 septembre) : (III° siècle) au V° siècle on trouve en Orient et à Rome des basiliques, des oratoires et des hôpitaux qui portent leurs noms. Il est très vraisemblable qu'ils sont morts ensemble pour la foi dans la ville de Tyr en Syrie. Selon la légende, ils seraient même frères. Venus d'Arabie pour exercer la médecine, ils soignent les pauvres, délivrent les énergumènes, rendent l'espoir aux pessimistes et la joie aux mélancoliques. Le gouverneur Lysias, qu'ils ont pourtant soigné, les condamne cependant à être décapités après d'horribles tortures. Attributs : personnages richement vêtus, portant de la main droite la palme des martyres et de la gauche, un pot à onguents.

Saint Damase I° (11 décembre) : 37° Pape de 366 à 384, fils de prêtre et membre du clergé romain par tradition familiale, Damase est élu dans une époque troublée par les dissensions théologiques et les querelles de partis. On lui oppose même un antipape durant quelque temps. Il soutient la foi en la Trinité que les ariens combattent et en même temps, il œuvre en faveur de la réconciliation des fidèles que divisent alors les problèmes de la traduction entre le grec, langue traditionnelle de l'Église, et le latin, langue populaire qui devient la langue usuelle de l'Italie. Il a l'audace de commander à saint Jérôme la traduction latine de la Bible, la Vulgate. Il organise le culte des martyrs, nettoie et agrandit les catacombes où ils sont inhumés et sur leur tombe il grave et compose des épigrammes qui font de lui un des premiers poètes latins chrétiens. Il fait écrire sur les murs des catacombes de saint Calixte : "Moi aussi, Damase, c'est ici que j'eusse voulu reposer si je n'avais pas craint de profaner les cendres des saints" et il se fait alors humblement enterrer dans une église voisine.

Saint Damien (23 février) : (1280) entré au monastère d'Esphigmenou sur la Sainte Montagne de l'Athos, il s'adonne à la prière continuelle sous la direction d'un père spirituel pour éviter les pièges de sa propre volonté. Ses combats sont restés secrets, mais sa sainteté est vite reconnue.

Saint Daniel le Stylite (11 décembre) : (489) originaire de l'Asie Mineure, il passe les 33 dernières années de sa vie sur une colonne, au bord du Bosphore, c'est-à-dire une petite plate-forme montée sur deux piliers et entourée d'une balustrade. Il exhorte les fidèles qui viennent à ses pieds et laisse monter ceux qui veulent lui parler.

Saint Daniel & ses compagnons (10 octobre) : (1227) ce sont 7 franciscains, 6 prêtres et un frère laïc, qui débarquent le jeudi 30 septembre à Ceuta, au Maroc, pour témoigner de Jésus-Christ devant les Sarrasins : Daniel, Domné, Nicolas, Léon, Ugolin, Samuel et Ange. Le jeudi soir, ils vont loger dans le faubourg chrétien où résident les marchands chrétiens ; le vendredi, ils prêchent, le samedi, Daniel lave les pieds de ses compagnons, comme le Christ à la veille de sa Passion, puis ils communient. Le dimanche 3, ils entrent dans la ville musulmane, le crucifix à la main, prêchant contre Mahomet. Ils sont aussitôt arrêtés et emprisonnés, passent toute la semaine en prison et, refusant d'apostasier, sont conduits, le dimanche suivant, sur la grand place où, agenouillés, ils sont décapités.

Saint David (29 décembre) : (X° siècle av. JC.) fils de Jessé, roi de Juda et d'Israël, selon l’ancien testament, les Églises d'Orient célèbrent le saint roi-poète qui est la figure messianique du Christ, dont les psaumes sont la base même de la prière liturgique depuis des millénaires. Après avoir gravement offensé la loi divine, il manifeste un repentir exemplaire. Attributs : homme couronné, jouant de la lyre ou de la harpe.

Saint Davy (20 septembre) : (1537) John Davy, religieux de la chartreuse de Londres, refusant de reconnaître Henri VIII comme seul chef spirituel de l'Église d'Angleterre, est alors condamné, avec 8 autres moines chartreux, à l'exécution la plus longue "drawn-hanged-drawn-quatered" {être traîné sur une claie à travers la ville, de la prison à la potence (drawn), puis pendu (hanged), et descendu de la potence à moitié étranglé mais respirant encore pour être à nouveau traîné sur une claie de la potence au billot (drawn) pour y avoir enfin la tête coupée et être équarri comme un bœuf à l'abattoir (quartered)}.

Bienheureuse Delphine ou Dauphine de Sabran (26 novembre) : (1358) originaire de Château-Puy-Michel, elle épouse à 15 ans, saint Elzéar alors âgé de 13 ans. Elle s'attache au Tiers-Ordre séculier de saint François et ils mènent ensemble une vie d'austérité et de prière, sans que leurs sujets s'en aperçoivent et sans négliger les obligations mondaines qui sont celles de leur état de princesse et de comte. Devenue veuve, elle se retire à la cour de Naples où elle mène une vie simple, orientée vers la prière et les pauvres. Son culte a été approuvé par le pape Urbain VIII.

Saint Denis (9 octobre) : (III° siècle) c’est le premier évêque de la capitale de la France. Il meurt martyr vers 250 ou 270 et est enseveli à l'endroit de l'actuelle basilique Saint-Denis. C'est tout ce qu'on sait de lui avant le IX° siècle. Le récit parle également de ses deux compagnons Eleuthère, le prêtre, et Rustique, le diacre, ainsi que du portement de tête du saint après sa décapitation depuis Montmartre jusqu'à Saint-Denis. Les faits sont les suivants : le nom de saint Denis apparaît vers 520 dans "La Vie de sainte Geneviève" qui témoigne de la dévotion de la sainte envers l'évêque martyr, son père dans la Foi. Elle obtient du clergé parisien l'érection d'une église sur sa tombe au "vicus Catulliacus" situé à 8 kilomètres au nord de la Seine, l'actuelle basilique Saint-Denis, rue Catullienne. Elle se rend également souvent dans une église de la Cité dont il est le titulaire. Un demi-siècle plus tard, le martyrologe Hieronymien mentionne la déposition de saint Denis et de ses compagnons au 9 octobre et saint Venance Fortunat atteste de la diffusion de son culte jusqu'à Bordeaux. Dans les mêmes années, l'historien Grégoire de Tours raconte que vers 250, le pape de Rome a envoyé Denis en Gaule avec 6 autres évêques pour y porter l'Évangile. Celui-ci se fixe à Lutèce où il ne tarde pas à être mis à mort. On pense en effet qu'il subit le martyre sous la persécution de Dèce (250) ou de Valérien (258). Près de la basilique où repose le premier évêque de Paris, une abbaye est fondée au VII° siècle qui devient prestigieuse grâce aux largesses royales dont elle fait l'objet depuis Dagobert. Elle contribue au rayonnement de son saint patron en le dotant d'une merveilleuse légende. À partir de 835, Hilduin, abbé du monastère, se met en effet à propager en Occident un récit selon lequel Denis de Paris ne ferait qu'un même personnage avec Denys l'Aréopagite, converti par saint Paul. Ce Denys l'Aréopagite serait lui-même l'auteur des célèbres ouvrages de théologie attribués à Denys le Mystique, l'obscur et courageux fondateur de l'Église de Paris devenant, ainsi et pour des siècles, un grand de la sainteté. Attributs : évêque tenant sa tête coupée entre ses mains, chaînes,.

Sainte Denise (15 mai) : vierge, martyre avec ses compagnons les saints Pierre, André et Paul à Lampsaque dans l’Hellespont en 251, d'après le martyrologe romain. Au proconsul qui l'invite à sacrifier à la déesse Vénus, Pierre réplique : "Il est plus nécessaire et plus glorieux pour moi d'offrir le sacrifice de l'adoration au Dieu vivant et véritable". Denise apprenant que l'un des accusés, Nicomaque, vient d'apostasier, s'écrie : "Il s'est perdu à jamais dans l'autre monde". Les gardes s'aperçoivant ainsi que cette jeune fille de 16 ans est chrétienne, elle est arrêtée, torturée puis décapitée.

Saint Désiré (8 mai) : (550) chancelier royal et évêque de Bourges, il est l'un des plus grands évêques de l'époque mérovingienne qui contribuent à tirer la Gaule du chaos, où l'a plongé l'effondrement de l'empire romain, et qui lui rendent une civilisation en la faisant chrétienne. Chancelier, il exerce sa charge de manière à contenter tout le monde, alors qu'il a aussi souvent l'envie de quitter cette cour pleine de débauches et de cruautés. Il sait patienter en pensant que d'autres à sa place n'auront peut-être pas la possibilité d'empêcher tant de mal. Son épiscopat est aussi marqué par la conciliation et la paix, conciliation entre l'Anjou et le Poitou en guerre, paix entre les tribus allemandes.

Sainte Dévote (27 janvier) : (304) c'est à Mariana, en Corse, qu'est fêtée cette jeune martyre, patronne de la principauté de Monaco. Jeune chrétienne martyrisée sous les empereurs Dioclétien et Maximien en l'an 304, son corps est dérobé de nuit, par des fidèles, soucieux de l’enterrer dignement, et déposé dans une barque pour être dirigé vers l'Afrique où se trouve une importante communauté chrétienne. Cependant, des vents contraires conduisent l'esquif vers Monaco où les restes de la sainte sont ensevelis, près du port, dans une grotte du vallon des Gaumates, où une chapelle, édifiée ultérieurement, reste la propriété des religieux de l'abbaye de Saint-Pons jusqu'au XVI° siècle.

Bienheureuse Diane d'Andalo (9 juin) : (1236) après une vie futile et mondaine, elle décide d'entrer, contre l'avis de sa famille, chez les dominicaines de Bologne. Elle devint alors si proche du Christ que sa sainteté attire à elle de nombreux chrétiens et chrétiennes avides de vie spirituelle. Elle est la directrice de la communauté des dominicaines de Sainte-Agnès à Bologne.

Saint Didier de Vienne (23 mai) : (608) évêque de Vienne à partir de 595, au temps où Brunehaut gouverne l'Austrasie pour le compte de son petit-fils, roi nominal de 15 ans, Didier, soutenu par le pape saint Grégoire le Grand, il s'élève contre les mœurs et les scandales de la Cour. Pour le faire taire, la reine convoque un concile à Châlon-en-Bourgogne et y fait comparaître une certaine Justa qui se plaint d'avoir été violée par saint Didier en présence d'un témoin, domestique de la Cour royale. Les évêques de la province de Lyon déposent leur collègue, mais 3 ans plus tard, la reine troublée par la mort des deux accusateurs, fait revenir Didier qui n'en continue pas moins à admonester la vieille criminelle qui n'arrête ni ses débauches ni ses tueries. Pour en finir, elle envoie des soldats tirer saint Didier de sa cathédrale et le tuer à coups de pierres. 6 ans plus tard, Clotaire II fait attacher Brunehaut par un bras et une jambe derrière un cheval lancé au galop et c'est ainsi qu'à 80 ans périt la meurtrière de saint Didier. La localité de Saint-Didier-sur-Chalaronne dans l’Ain rappelle que ce fut là que saint Didier donna sa vie pour la vérité. Attributs : évêque tenant sa tête coupée entre les mains.

Saint Dimitri ou Démétrius ou Démétrios (26 octobre) : (IV° siècle) son culte est extrêmement populaire en Orient et le diocèse de Gap a voulu se l'annexer en en faisant son premier évêque. D'autres en font un martyr du I° siècle. En fait, il y a au IV° siècle, un saint Démétrios, martyr à Thessalonique, qui bénéficie de l'enjolivement de la piété populaire, dont même le proconsul de Grèce et de Macédoine en fait un soldat chrétien. Dénoncé comme fauteur de troubles, il est condamné à lutter dans l'arène contre un gladiateur plus robuste que lui. Il se présente alors avec un jeune garçon, nommé Nestor, frêle et courageux, qui d'un geste met à mort ce géant. Dépité, l'empereur fait mettre à mort l'enfant et Dimitri. De son corps se serait mis à jaillir une huile odoriférante et miraculeuse...

Saint Dioscore (Cora, Corinne, Coralie) (18 mai) : (303) collecteur d'impôts, il subit le martyre à Alexandrie en Egypte. Il est le patron des Cora, Corinne et Coralie, en attendant qu'une femme ainsi nommée soit mise sur les autels pour le décharger de la protection de tant de fidèles placés sous patronage.

Sainte Dolores (15 septembre) : (I° siècle) Notre-Dame des 7 Douleurs, mémoire liturgique, debout au pied de la Croix de son fils agonisant, la Mère de Dieu et toujours Vierge Marie connut le glaive de douleurs que lui avait annoncé le vieillard Siméon dans le Temple au jour de la Présentation de Jésus.

Saint Dominique de Gusman (8 août) : curieux étudiant de l'Université de Palencia en Espagne, qui vend ses livres pour secourir les victimes de la famine. Devenu chanoine régulier d'Osma en Vieille Castille, frappé par les ravages de l'hérésie des cathares au cours d’un voyage en France avec son évêque Diègue, ils vont à Rome et obtiennent du pape Innocent III la mission de parcourir, avec quelques compagnons, les régions infectées et d'y prêcher l'Évangile par la parole et par l'exemple. Ils vont 2 par 2, prêchant et mendiant leur nourriture. Dominique réunit ses premiers compagnons dans un couvent de Toulouse et le pape Honorius III approuve en 1216 son œuvre qui devient l'Ordre des Frères prêcheurs. Attributs : moine tenant un livre dans les mains, chien noir et blanc tenant une torche enflammée dans la gueule, diable, étoile, livre, lys, rosaire.

Saint Donald (15 juillet) : (VII° siècle) abbé de Pgilvy (Ecosse), à la mort de femme, ses 9 filles deviennent religieuses et il transforme ainsi sa maison en couvent dont il devient le Supérieur.

Saints Donatien & Rogatien (24 mai) : (304) martyrs à Nantes sous l'empereur Maximin, Donatien est converti à la foi chrétienne par Similien puis baptisé, alors que Rogatien n'est que catéchumène. Arrêtés comme chrétiens, ils sont soumis aux tortures du chevalet, passent leur dernière nuit à prier ensemble et ont la tête tranchée au matin. C'est ainsi qu'ils entrent dans la gloire céleste. Leur culte se répand dans toute la vallée de la Loire, jusqu'à Orléans quand leurs reliques sont déplacées à cause des invasions normandes.



23/02/2017