~ La Religion ~

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34 - Liste des Saints (E-F) -

Sainte Edith de Barking (16 septembre) : (984) abbesse de Wilton, c’est la fille d'Edgar, roi des Angles qui suit sa mère Wilfride, concubine du roi, lorsque celle-ci se retire dans le monastère de Wiltshire. Elle devient religieuse et lorsqu'elle meurt à l'âge de 23 ans, elle est aussitôt placée sur les autels et dans les calendriers de son pays.

Saint Edmond le Martyr ou saint Edme (20 novembre) : (870) c'est le roi d'un petit royaume de l'Est de l'Angleterre que les Danois envahissent périodiquement. Fait prisonnier lors d'une bataille dans le Suffolk, il refuse leurs conditions, en particulier celle d'apostasier, et périt décapité après avoir été criblé de flèches. Les Anglais lui donnent la couronne du martyr. Il a laissé son nom à l'abbaye et à la ville de Bury-Saint-Edmund.

Saint Edouard (5 janvier ou 13 octobre) : (1004-1066) il est le dernier roi à régner sur l'Angleterre avant la conquête des Normands de Guillaume le Conquérant. Il a horreur du sang versé et son peuple le chérit. Aussi éminent par sa piété que par sa générosité, il sait se faire l'ami des petites gens et devient vite l'objet d'un culte populaire. Mais il n'est pas fait pour être Roi et après de nombreuses querelles pour le pouvoir en Angleterre, d'autant que la situation n'est pas très claire. Les Danois avec le roi Canut régnent sur l'est du pays, la Norvège et le Danemark. Edmond "Cote de Fer" prince d'Angleterre a été assassiné et sa femme s'est réfugiée en Normandie. Leur fils Edouard revient en Angleterre et y rétablit la couronne par sa sagesse, son humilité et sa compétence. Il cherche toujours l'entente et la réconciliation là où c'est possible. Les expéditions danoises échouent et le royaume connait alors une période moins troublée. Pourtant les guerres continent entre Gallois et Anglais, entre les partisans d'Harold et ceux de Malcolm en Ecosse, ce qui n'empêche pas saint Edouard de légiférer pour son royaume afin d'y établir meilleure justice et plus grande attention aux pauvres. Il réside à Londres et à Westminster où il fait construire sa cathédrale, mourrant quelque temps après sa dédicace, le 5 janvier 1066. Il est aussi fêté le 13 octobre, date à laquelle son corps est transféré dans le tombeau prévu pour lui (1163).

Sainte Edwige (16 octobre) : (1243) fille du comte de Bavière, elle épouse à 12 ans le duc de Silésie, chef de la famille royale polonaise, qui réussit à refaire l'unité de la Pologne. Elle est la belle-sœur du roi de France, Philippe Auguste. Avec son mari, elle encourage la fondation des monastères dans le royaume. Mère attentive de 7 enfants, elle rejoint, à la mort de son époux, sa fille Gertrude, abbesse cistercienne à Trebnitz en Pologne, pour y mener dans l'humilité une vie très simple.

Sainte Eléonore (25 juin) : (1291) {de lenire = adoucir} fille du comte de Provence et belle-sœur de saint Louis, elle épouse très jeune Henri III, roi d'Angleterre, dont le long règne est des plus mouvementés. Elle se mêle de politique, ce qui n’est pas heureux, mais à la mort du roi son époux, elle se fait bénédictine et vit enfin en paix dans son couvent.

Sainte Élisabeth (4 juillet) : reine du Portugal (1336), fille du roi Pierre d'Aragon, elle épouse à 12 ans le roi Denys du Portugal qui règne 36 ans, laissant le souvenir d'un bon souverain et d'un trouvère talentueux et célèbre. Trouvant sa consolation dans l'amour divin, sainte Elisabeth ne tient jamais rigueur à son mari d'avoir des maîtresses, élevant ses enfants comme les siens. Elle reste une épouse discrète et attentive et une excellente reine, ne sortant de l'ombre qu'à la demande de son royal époux. Elle s'efforce de le faire aimer de ses sujets. Par deux fois, elle le réconcilie avec son fils Alphonse qui a pris les armes contre lui. À la mort de Denys, elle entre chez les clarisses de Coïmbra, près du couvent des Tertiaires franciscaines qu’elle a fait construire, et revêt l’habit de sainte Claire. Elle vit alors à Coïmbra mais meurt à Estremoz lors d’un voyage entrepris en 1336 pour essayer de réconcilier son fils et son petit-fils.

Sainte Élisabeth de Thuringe (17 novembre) : (1207-1231) princesse de Hongrie, elle est fiancée dès l'âge de 4 ans puis mariée à 14 ans au Landgrave Louis IV de Thuringe. C’est une épouse aimante pour ce mari qu'elle n'a pas choisi, se parant pour lui faire honneur, alors qu'elle n'aime que la simplicité. Des franciscains venus d'Allemagne lui font connaître l'esprit de saint François et elle se met au service des pauvres et des familles éprouvées par la guerre. En 1227, son époux tant aimé meurt au moment de s'embarquer pour la croisade. Elisabeth se retrouve veuve à 20 ans, enceinte d'un 3° enfant. Comme on veut la remarier, elle refuse et subit alors l'injustice de sa famille qui la chasse avec ses 3 enfants et l'héberge dans une porcherie. Son oncle, l'évêque de Bamberg, calme le jeu et elle peut revêtir alors l'habit du Tiers-ordre franciscain. La famille ducale se charge des enfants. Elle ne garde pour elle qu'une pauvre demeure et met alors tous ses revenus au service des pauvres et leur fait construire un hôpital. Elle meurt à 24 ans ayant voué sa vie et sa santé à rendre heureux les misérables.

Saint Élisée (14 juin) : (IX° siècle avant JC) fils de Shafath, prophète de l'ancienne Loi, disciple et successeur du prophète Elie, il exerce son ministère dans le Royaume du Nord, revendiquant avec courage la fidélité au Dieu unique d'Israël, face aux cultes païens de Baal et d'Astarté qui se répandent depuis la scission du Peuple de Dieu en un royaume de Juda et un royaume d'Israël.

Sainte Ella (1° février) : (1261) Ella Fitzpatrick, est, par son époux Guillaume, la belle-sœur de Richard Cœur de Lion, prince d'Angleterre. Son époux n'est pas des plus fidèles, ce dont elle souffre tout en étant indulgente pour son inconduite, espérant toujours qu'il reviendra à une vie morale plus proche des exigences évangéliques, ce qui arrive au retour de la 3° croisade où, sauvé d'une tempête, Guillaume  résolut de ne plus la tromper et de vivre vertueusement. Devenue veuve, elle se place sous la direction de saint Edmond et fonde une abbaye de religieuses augustines, à Layrock dans le Lancashire, dont elle est la première abbesse.

Sainte Élodie ou Alodie (22 octobre) : (851) fille d’un père sarrasin et d’une mère chrétienne, avec sa sœur, sainte Nunilone, ces deux jeunes wisigothes refusent la loi qui les oblige à suivre la foi de leur père et acceptent le martyre à Huesca pour être fidèles au Christ. Sainte Elodie, très rarement représentée, figure cependant sur un vitrail de l'église Saint-Jean-Baptiste de Jazeneuil.

Saint Éloi (1° décembre) : (659) originaire de Chaptelat dans le Limousin, "le bon saint Eloi" appartient à une famille de paysans aisés qui travaillent eux-mêmes leur domaine, à la différence de tant de grands propriétaires qui les font cultiver par de nombreux serfs. Il laisse à l'un de ses frères le soin du domaine et entre comme apprenti orfèvre dans un atelier où l'on frappe la monnaie royale selon les méthodes romaines anciennes. Il garde une partie des revenus venant de sa famille mais les destine au service de la charité des pauvres et des serfs. Il est aussi habile dans les émaux que dans les ciselures d'or fin, et ces qualités professionnelles vont de pair avec une scrupuleuse honnêteté. Lorsqu'on lui demande d'exécuter un trône d'or pour le roi Clotaire II (613-629), il en fait un second avec l'or en surplus qu'il ne veut pas garder pour lui. Cet acte, étonnant pour l'époque, lui vaut la confiance du roi qui lui demande de résider à Paris, comme orfèvre royal, fonctionnaire de la Trésorerie royale et conseiller à la Cour. Nommé monétaire à Marseille, il rachète de nombreux esclaves que l'on vend sur le port. Lorsque Dagobert devient roi en 629, il est rappelé à Paris où il dirige les ateliers monétaires du royaume franc, qui se trouvent à Paris, sur le quai des Orfèvres, près de l'actuelle rue de la Monnaie. Il reçoit, entre autres, la commande d'orner les tombes de sainte Geneviève et de saint Denis. Il réalise des châsses pour saint Germain, saint Séverin, saint Martin et sainte Colombe et de nombreux objets liturgiques pour la nouvelle abbaye de Saint-Denis. Pour son honnêteté, sa franchise sans flagornerie et la qualité de son jugement pacifique, il a la confiance du Roi qui le fait souvent appeler près de lui et lui confie même une mission de paix après du Roi breton Judicaël. Grande est la piété et la vie de prière de ce laïc qui va souvent aux offices monastiques. En 632, il fonde le monastère de Solignac, au sud de Limoges, et un an après, dans sa propre maison de l'île de la Cité, le premier monastère féminin de Paris dont il confie la charge à sainte Aure. Un an après la mort du roi Dagobert, qu'il a assisté dans ses derniers moments, il quitte la Cour en même temps que saint Ouen, conseiller référendaire et chancelier. Comme lui, il entre dans la cléricature et est ordonné prêtre. Le même jour, le 13 mai 641, ils reçoivent l'épiscopat, saint Ouen comme évêque de Rouen et, lui, comme évêque de Noyon et Tournai, un diocèse qui s'étend jusqu'à Courtrai, Gand et la Frise néerlandaise. Il tente, sans grand succès, d'évangéliser la région d'Anvers. Il fait sienne la spiritualité de saint Colomban, le moine irlandais, fonde des monastères et aime à se retirer dans l'oratoire d'Ourscamps-sur-Oise. Il voyage aussi pour assister notamment au concile de Chalon-sur-Saône, mais également en Aquitaine, à Uzès & à Marseille. Il meurt en 660, à la veille de partir pour Cahors. La reine sainte Bathilde se rend à ses funérailles mais arrive trop tard. À Paris, lui sont dédiées, dans le quartier parisien des ferronniers d'art et des ébénistes, l'église Saint-Eloi reconstruite en 1967, ainsi qu’une église, qui a été détruite en 1793, dans la rue des Orfèvres, près de l'hôtel de la Monnaie. À la cathédrale Notre-Dame, dans la chapelle Sainte-Anne, autrefois siège de leur confrérie, les orfèvres et joailliers de Paris ont placé sa statue et restauré son autel. Il est le saint patron des Orfèvres.

Sainte Elvire (16 juillet) : (XIII° siècle) abbesse du monastère d'Ohren en Rhénanie.

Bienheureuse Émeline (27 octobre) : (1178) ermite dans le monastère cistercien de moniales de Boulancourt en Haute-Marne, fondé en 1152, où elle décède en 1178.

Saint Émile (22 mai) : (250) Saint Caste & saint Emile, après avoir faibli devant la torture, ont repris courage pour affirmer leur foi devant les juges pour périr brûlés.

Sainte Émilie (19 septembre) : (1852) Marie-Emilie de Rodat n'a pas beaucoup quitté son pays aveyronnais puisqu'elle retourne à Dieu à Villefranche-de-Rouergue, où, après l'échec de 3 essais de vie religieuse, elle rejoint sa grand'mère dans une sorte de communauté regroupant d'anciennes religieuses (nous sommes au lendemain de la Révolution) et des personnes pieuses. En 1815, ayant entendu quelqu'un déplorer la disparition des écoles gratuites des Ursulines, elle ouvre une école dans sa chambre où bientôt s'entassent 40 élèves. Elle doit plusieurs fois trouver des locaux plus vastes jusqu'à l'acquisition en 1817 de l'ancien couvent des Cordeliers dans lequel elle fonde en 1819 la congrégation des religieuses de la Sainte Famille, les unes se vouant à l'instruction des filles pauvres, les autres allant soigner les malades à domicile. À sa mort, 40 maisons ont été fondées dans divers pays. Elle connait pendant plus de 20 ans la souffrance morale d’avoir perdu la foi et l'espérance, s'estimant réprouvée, ne recouvrant la paix intérieure qu'à la fin de sa vie, Dieu lui faisant alors sentir à nouveau son amitié.

Saint Émilien (8 août) : (820) évêque de Cyzique, près de Constantinople, il meurt exilé à cause de son attachement au culte des Saintes Images.

Sainte Emma (Hemma ou Gemma) (19 avril ou 29 juin) : sa mère est, parait-il, une femme insupportable et son père ne venant jamais à bout de cette mégère reporte toute son affection sur sa fille qui a toutes les vertus. Il lui fait épouser un mari charmant, le comte Ludger, dont elle a 2 fils dont l'un, saint Meinwerk, devient évêque de Paderborn. Veuve, elle consacre les 40 dernières années de sa vie à secourir les malheureux, à construire des monastères et des églises, dont celle de Saint Ludger, en Westphalie, lui donnant le nom de son inoubliable époux.

Emmanuel ou Emmanuelle, Manuel ou Manuel (25 décembre) : (cf. Noël ou La Nativité du Christ).

Saint Enguerran (25 octobre) : {d'origine germanique engil = ange & hramm = corbeau}. Pépin le Bref le tire de son abbaye pour en faire l’évêque de Metz et Charlemagne en fait son grand chapelain, son grand chancelier et son « apocrisiaire » dont l'empereur, s'adressant au pape Hadrien, écrit à son propos : "J'ai besoin de l'avoir sans cesse à mes côtés". C'est ainsi qu'il ne s'occupe de sa charge épiscopale que par chanoines délégués. Il meurt en Hongrie au cours d'une campagne de Charlemagne contre les Avars et son corps est ramené à Saint-Avold, son monastère d'origine.

Saint Éric (18 mai) : (1160) {d'origine germanique ehre = honneur & rik = roi} roi de Suède.

Sainte Estelle ou Stella (11 mai) : (III° siècle) Estelle ou Stella {étoile} honorée à Saintes comme ayant subi le martyre au III° siècle, est devenue célèbre grâce au poète Mistral. Son nom est en fait Eustelle {du grec eu = beau, bien et stello = parer, orner}, dont la forme latinisée Estelle est donnée par Frédéric Mistral. Gouverneur de la région de Saintes, son père est un Romain, de naissance illustre, et sa mère descend d'une antique et puissante famille de druides. La curiosité de son esprit cultivé la place sur le chemin de saint Eutrope, premier évêque de la région. Après avoir entendu ses enseignements, elle lui demande le baptême et se consacre à Dieu. Comme elle refuse tous les prétendants et s'obstine dans sa Foi, son père la fait mettre à mort dans les arènes de Saintes. Son corps est enterré dans le tombeau même de saint Eutrope, à qui elle avait donné, peu de temps auparavant, la sépulture. Le nom de sainte Eustelle est si populaire dans la région charentaise que les évêques de La Rochelle et de Saintes la choisirent pour patronne de la jeunesse chrétienne.

Saint Étienne (26 décembre) : (35) Étienne qui porte un nom grec {stephanos = le couronné} apparaît parmi les disciples des apôtres dans la première communauté chrétienne de Jérusalem. Quand les premières disputes s'élèvent au sujet des veuves hellénistes et des veuves juives, on pense tout de suite à lui et il devient le premier des 7 diacres chargés du service des tables. Il s'en acquitte à merveille sans pour autant se trouver exclu du service de la Parole. Ce n'est pas en effet pour son service de charité qu'il est arrêté mais bien pour avoir, devant des représentants de la synagogue des Affranchis, proclamé avec sagesse l'Évangile de Jésus, le Christ. On le conduit devant le sanhédrin. Il parle, on l'écoute longuement sans l'interrompre. Toute la prédication des apôtres défile dans son discours qui se termine par une vision divine : "Je vois les cieux ouverts et le Fils de l'Homme debout à la droite de Dieu". C'en est trop. On se saisit de lui, on l'entraîne, on le lapide sous les yeux d'un certain Saul. Étienne meurt comme son Maître, pardonnant et s'abandonnant entre les mains du Père. Il est le premier martyr et, de ce grain tombé en terre, le premier fruit est la conversion de Saul, qui allair devenir saint Paul, sur le chemin de Damas, pour qui le ciel s'est ouvert et qui en fut aveuglé n'ayant pas encore reçu la grâce du Baptême.

Saint Étienne de Hongrie (17 avril) : (1038) roi de Hongrie, il est le premier à consacrer un royaume à la Vierge Marie. Après avoir été baptisé lors de la conversion de son père, vers 982, il épouse sainte Gisèle, la sœur de l'empereur d'Allemagne, Henri II. Couronné roi de Hongrie avec l'approbation du pape Sylvestre II, il consacre les 40 années de son règne à organiser et christianiser son nouveau royaume, fondant 8 évêchés et de nombreux monastères, faisant venir des missionnaires de Bavière ou de Bohême, construisant de nombreuses églises pour les fidèles. Il laisse le souvenir d'un grand roi, d'un homme irréprochable et d'une immense bonté. Il meurt le 15 août 1038, jour de sa naissance au ciel et sa fête. Il est canonisé le 20 août 1083.

Sainte Eugénie (7 février) : (1881) la fondatrice des Auxiliatrices des Âmes du Purgatoire, en religion, Marie de la Providence, est née à Lille où elle a voulu fonder un institut religieux destiné à se dévouer en priorité aux Âmes du Purgatoire, répondant à des sollicitations venant de Paris. Son institut connaît des débuts difficiles, jusqu'au jour où elle reçoit l'autorisation de Rome. Elle oriente ses religieuses vers toutes les tâches qui pouvaient répondre aux besoins multiples des plus défavorisés.

Sainte Eugénie (2 juillet) : Eugénie Joubert, née et a été baptisée à Yssingeaux, non loin de Notre-Dame-du-Puy, le 11 février 1876, entre à 19 ans dans la Sainte-Famille du Sacré-Cœur et prononce ses vœux le 8 décembre 1897. L'Obédience lui confie les enfants mais ses préférés sont les plus pauvres. Elle meurt le 2 juillet 1904 à Liège (Belgique), en réputation de sainteté. Le Pape Jean-Paul II la proclame "Bienheureuse" le 20 novembre 1994.

Saint Evrard (14 août) : (XII° siècle) bienheureux, Comte de Mons, en Belgique qui, en expiation d'une faute grave commise durant la guerre de Brabant, part en pèlerinage à Jérusalem et à Saint-Jacques de Compostelle. Quand il revient, il se cache, comme porcher à l'abbaye de Morimond. Reconnu, mais bien plus tard, il prend l'habit monastique et pratique sa pénitence sous une autre forme. En 1142, il fonde l'abbaye d'Einberg et celle du Mont-Saint-Georges en Belgique.

Saint Fabien (20 janvier) : 20° pape, de 236 à 250, évêque de Rome durant 14 ans, martyr à Rome, sur la via Appia, sous la persécution de l'empereur Dèce, que saint Cyprien de Carthage, son contemporain, définit comme un homme incomparable ajoutant que sa mort est à l'image de la bonté et de la pureté de sa vie.

Saint Fabrice (Fabricien) (22 août) : {du latin faber = artisan} martyr vénéré en Espagne.

Sainte Faustine (5 octobre) : Marie Faustine Kowalska (1905-1938), apôtre de la Miséricorde Divine, compte aujourd'hui parmi les Saints les plus célèbres de l'Église. Par son intermédiaire, le Seigneur Jésus a transmis au monde entier son grand message de la Miséricorde Divine et montré un modèle de perfection chrétienne fondé sur la confiance en Dieu et sur une attitude miséricordieuse envers le prochain.

Saintes Félicité & Perpétue (7 mars) : (203) Perpétue est une jeune patricienne et Félicité une jeune esclave, qui ont toutes deux demandé le baptême à l'évêque de Carthage. L'empereur Septime Sévère ayant interdit le christianisme, le groupe des catéchumènes, dont elles font partie, est arrêté, avec Sature, Saturnin, Révocat & Secondule, et emprisonnés durant plusieurs mois dans des conditions très dures. Félicité est enceinte et Perpétue, jeune mariée, allaite son enfant. Le père de la jeune femme tente en vain de la faire sacrifier aux dieux au nom de l'amour maternel. Félicité met au monde une petite fille dans sa prison. 3 jours après la naissance, elle est martyrisée et l'enfant est adoptée par une chrétienne de la ville. Comme leurs compagnons, elles sont livrées aux bêtes du cirque, enveloppées dans un filet. Elles attirent la pitié des spectateurs mais on les achève en les égorgeant. Le culte des deux jeunes femmes connaît très vite une grande popularité en raison de leur jeunesse, leur situation de mère de famille, leur courage, et leur état de catéchumènes.

Saint Félix (12 février) : (576) évêque de Bourges, il laisse le souvenir d'un homme d'une grande sagesse. Il est de ceux qui, lors du IV° concile de Paris, savent imposer au roi Sigisbert un changement de conduite à l'égard de l'Église.

Saint Félix (12 février) : (582) évêque de Nantes dont saint Venance Fortunat vante les mérites dans ses poèmes.

Saint Ferdinand III le Saint (30 mai) : (1252) roi de Castille & de Léon, cousin du roi saint Louis, il libère Cordoue & Séville occupées par les Maures depuis 5 siècles et y plante la Croix du Christ.

Saint Fernand ou Ferdinand d'Aragon (27 juin) : (XIII° siècle) membre de la famille royale d'Aragon, 5° évêque de Cajazzo, vénéré à Cornello en Sicile (Bénédictins).

Saint Fiacre (30 août) : (670) fils d'un roi d'Ecosse ou d'Irlande, il émigre en France à l'époque mérovingienne. Il est ermite dans la forêt de Brie, accueilli par saint Faron, évêque de Meaux. Son ermitage donne naissance à la localité de Saint Fiacre, près de Meaux, en Seine-et-Marne. On lui prête beaucoup de vertus guérisseuses après sa mort. Le roi Louis XIII porte une médaille de saint Fiacre et la reine Anne d'Autriche lui rend grâce de la naissance de son enfant, le futur Louis XIV. Moine défricheur, son ermitage devient un hospice pour les pauvres qu'il nourrit des fruits et légumes qu'il cultive pour eux. C'est pourquoi il est spécialement honoré par les jardiniers et les maraîchers de l'Ile-de- France. Un hôtel particulier a porté son nom à Paris. Et, détail pittoresque, c'est ainsi que les voitures parisiennes prirent le nom de "Fiacre" car elles étaient garées non loin de cet hôtel.

Saint Fidèle de Sigmaringen (24 avril) : (1622) Marc Roy, né à Sigmaringen en Souabe (Allemagne), étudie d'abord la philosophie et le droit puis commence à Colmar une brillante carrière d'avocat qu’il abandonne à 34 ans pour entrer chez les Capucins de Fribourg-en-Brisgau, se dépouillant de tous ses biens et prenant le nom de Fidèle. La Réforme protestante s'étendant dans les pays germaniques, Fidèle se lance dans la controverse, par la prédication. Sa parole et son exemple gagnent de nombreuses conversions, même les protestants convaincus étant séduits par ses paroles et l'appelaient "l'Ange de la paix". Pendant 10 ans, il parcourt ainsi l'Allemagne du Sud, l'Autriche et la Suisse. Soucieux de la vie spirituelle des fidèles, il rédige des "Exercices spirituels" selon l'esprit franciscain. Il est finalement victime de son zèle apostolique, étant mis à mort au cours d'une mission dans le canton des Grisons, en Suisse, par un petit groupe de protestants fanatiques.

Saint Firmin (11 octobre) : (553) originaire de Narbonne, c'est un disciple et ami de saint Césaire d'Arles et à 22 ans, l'un des premiers évêques de l'ancien diocèse d'Uzès dans le Gard. C'est également l'un des signataires du concile d'Orléans de 541. Sa réputation d'orateur et de théologien s'étend jusqu'en Italie. Il meurt à l'âge de 37 ans.

Sainte Fleur ou Flora (5 octobre) : (1347) fille d'un seigneur d'Auvergne, elle entre très jeune à l'un des hospice des chevaliers de Saint Jean de Jérusalem, à Beaulieu, dans le Quercy, où l'on reçoit malades et pèlerins. Sainte Fleur les soigne avec tendresse. Toute sa vie est marquée par des extases mystiques la laissant parfois toute une matinée en action de grâces lors de la messe. Elle est devenue la patronne des Violette, des Pâquerette, des Hortense et des Pervenche, des Anne-Aymone et de toutes celles qui ont une fleur comme nom et qui, comme sainte Fleur, doivent répandre le parfum de leur vertu.

Sainte Flora ou Flore (24 novembre) : (854) avec sainte Marie, durant la persécution des Maures, elles sont jetées en prison en même temps que saint Euloge et périssent décapitées à Cordoue pour avoir refusé de devenir musulmanes.

Sainte Florence (1° décembre) : (367) convertie par saint Hilaire, recluse à Combes, elle consacre sa virginité sous l'autorité et la direction de saint Hilaire de Poitiers.

Saint Florent (4 juillet) : c'est soit un martyr, un évêque de Cahors (IV° siècle), d’Orange (520), de Vienne (252), de Bourges (664), ou un abbé de l’abbaye de Carracedo (1156), un confesseur de Séville (ca. 485), un évêque de Strasbourg (ca. 600) ou, enfin, Florent Dumontet, prêtre & martyr sous la Révolution française.

Saint Florentin (24 octobre) : (X° siècle) roi d'Ecosse qui, après avoir traversé les mer, se fixe à Bonnet dans la Meuse pour y garder humblement les porcs. Dès le Moyen-âge, Bonnet devient un lieu de pèlerinage très fréquenté et recommandé en cas de troubles mentaux. L'ancien village est ensuite abandonné par ses habitants qui le rebâtissent autour de la sépulture du saint qui a souhaité être enterré sur la colline dominant alors son village. 21 des peintures murales de l'Église racontent sa vie légendaire.

Saint François d'Assise (24 janvier ou 4 octobre) : (1226) né à Assise, au foyer de Pierre Bernardone et de Dame Pica, François vit d'abord une jeunesse folle. Il participe à la guerre entre Assise et Pérouse, est fait prisonnier puis libéré. Réengagé pour une autre guerre, il entend alors une voix lui dire : “Pourquoi sers-tu le serviteur et non le maître ?”. C'est pour lui le début d'une nouvelle existence et rentré à Assise, à 24 ans, “le roi de la jeunesse” se tourne vers les pauvres et les lépreux. Dans la chapelle de Saint Damien, il entend le grand crucifix lui dire : “Répare ma maison qui, tu le vois, tombe en ruines”. Le voilà transformé en maçon et, pour réparer la chapelle, il dépense l'argent de son père qui l'assigne devant l'évêque. Il se dépouille alors de tous ses vêtements en déclarant qu'il n'a d'autre père que celui qui est aux cieux. Un matin, il entend l'évangile d'un missionnaire des disciples. Il l'applique alors à la lettre, parcourt la campagne, pieds nus, une corde pour ceinture, annonçant : “Que le Seigneur vous donne sa paix”. Des compagnons lui viennent et il leur rédige une Règle faite de passages de l'Évangile. Dès qu'ils sont au nombre de 12, ils vont à Rome la faire approuver par le Pape Innocent III. Parallèlement, Claire Favarone devient la première clarisse. Pour les laïcs, il fonde un 3° Ordre, appelé aujourd'hui “la Fraternité séculière”. Il envoie ses frères de par le monde et lui-même rencontre le sultan à Damiette pour faire cesser la guerre entre chrétiens et musulmans. À son retour, il trouve l'Ordre en grandes difficultés d'unité. Il rédige une nouvelle Règle et se retire, épuisé, sur le mont Alverne où il reçoit les stigmates du Christ en croix. Il connaît ainsi dans son cœur l'infini de l'amour du Christ donnant sa vie pour les hommes.

Saint François de Sales (24 janvier) : (1622) évêque de Genève, issu d'une noble famille savoyarde restée catholique en pays calviniste, il est destiné à une brillante carrière juridique. Son père l'envoie étudier à Paris, mais il y découvre la théologie et les problèmes de la prédestination, soulevés par les calvinistes. Scrupuleux, il se croit prédestiné à être damné. Le désespoir le submerge jusqu'au jour où il découvre le "souvenez-vous", la prière mariale attribuée à saint Bernard. Il retrouve la paix, pacifie sainte Jeanne de Chantal puis écrit son "Introduction à la vie dévote". Ordonné prêtre à 35 ans, puis évêque de Genève, il réside à Annecy, car Genève est la "Rome" des calvinistes, et fréquente les plus grands esprits catholiques de l'époque, soutenant la réforme des carmels de sainte Thérèse d'Avila, la fondation de l'Oratoire français par Pierre de Bérulle (1611), celui de Rome ayant été fondé en 1564 par saint Philippe Néri. Lui-même fonde l'Ordre des Visitandines pour mettre la vie religieuse à la portée des femmes de faible santé. Il est le patron des journalistes car il a écrit de nombreuses feuilles imprimées destinées aux calvinistes qu'il ne peut rencontrer.

Saint François-Xavier (3 décembre) : (1506-1552) 6° enfant de Jean de Jassi, famille de grande noblesse et de petites ressources, il est né au château de Xavier près de Pampelune. Il quitte la Navarre pour faire ses études à l'Université de Paris où il conquiert brillamment ses grades et reçoit une chaire au Collège de Beauvais. À Paris, il partage sa chambre avec un étrange étudiant, âgé de 40 ans, Ignace de Loyola. Au début, François-Xavier supporte mal celui que la pauvreté oblige à résider avec lui. Longtemps il résiste à l'ardeur évangélique de ce nouveau converti, homme de feu. Finalement conquis lui aussi, ils prononcent ensemble des vœux, le 15 août 1534 et fondent la Compagnie de Jésus, les «Jésuites». Lorsque le Pape demande des missionnaires pour l'Inde, François-Xavier dit simplement: "Eh bien, me voici!". En 1541, il part pour Goa, ville portugaise, qu’il ramène à la Foi. Pendant une dizaine d'années, il travaille à la conversion des Paravers, pêcheurs de perles, près de Ceylan. Son ardeur et ses nombreux miracles ont un succès extraordinaire. Pour porter plus loin l'Évangile, il s’adresse plus difficilement aux Musulmans des îles Moluques, puis fonde les premières communautés chrétiennes au Japon. Son désir de faire connaître Jésus-Christ est si grand qu'il projette d'aller en Chine, mais il meurt, le 2 décembre 1552, sur l’île Sancian, en vue de la côte chinoise. Il est canonisé en 1662. C'est, avec Sainte Thérèse de Lisieux, le patron des missions.

Sainte Françoise Romaine (9 mars) : (1440) parce qu'elle est de bonne noblesse romaine, elle épouse à 13 ans Lorenzo de Ponziani. Ils forment un ménage parfait, amoureux et paisible et, si pour le public elle est une merveilleuse maîtresse de maison et une grande dame dans ses réceptions, elle réserve à Dieu ses conversations les plus longues, dans le petit oratoire au fond de son jardin acceptant avec une joie paisible les charges d'épouse et de mère de famille. Devenue veuve, elle se retire dans la petite congrégation des Oblates de saint Benoît qu'elle vient de fonder pour les dames romaines qui veulent s'adonner à la prière et aux bonnes œuvres. Elle meurt chez elle en soignant son fils malade.

Sainte Françoise-Xavière Cabrini (22 décembre) : (1917) Françoise-Xavière Cabrini est la 13° enfant d'une famille aisée de la banlieue milanaise. Elle rêve, comme beaucoup à l'époque, de la Chine et veut y être missionnaire. Mais en attendant, il lui faut gagner sa vie. Elle se fait institutrice, mais n'oublie pas l'Extrême-Orient. Elle se présente dans plusieurs congrégations religieuses féminines qui toutes lui opposent sa santé trop fragile. Elle passe outre et fonde une congrégation : "Les Sœurs missionnaires du Sacré-Cœur". La Chine pense-t-elle se profile à l'horizon. Les voies de Dieu sont autres. Le Pape Léon XIII lui demande d'accompagner les émigrants italiens qui traversent l'Atlantique, misérables, déracinés, abandonnés et pauvres. Elle part avec eux et fonde écoles et hôpitaux. La Providence aplanit les difficultés et la mère des émigrants meurt d'épuisement à 67 ans.

Saint Frédéric (18 juillet) : mort en 838, évêque d'Utrecht en Hollande, il est assassiné sur ordre de l'impératrice Judith, femme de Louis le Débonnaire, à laquelle il reproche ses débauches. Il pardonne à ses meurtriers avant de mourir.

Saint Fulbert (10 avril) : (1028) {d'origine germanique Fulc = peuple & Bert = brillant} tel est l'évêque carnute, à la fois musicien, savant et hagiographe. Gerbert qui devient pape sous le nom de Sylvestre II, a été son maître à l'école de Reims. Celui qui est le "pape de l'an mille" le fait venir à Rome. Précepteur du fils du roi Hugues Capet, il fonde à Chartres une école appelée à une grande notoriété car on n'y apprend pas seulement la théologie, mais encore la géométrie, la médecine, la philosophie. Nombreux et fidèles seront ses disciples. Le Roi le fait nommer évêque de Chartres en 1006. Il est un évêque consciencieux et intègre, soucieux de l'indépendance de l'Église, mais aussi de paix et de concorde dans le respect des personnes. C'est ainsi qu'il cherche à réconcilier le comte de Blois avec le roi de France. En 1020, la cathédrale de Chartres disparaît dans les flammes. Fulbert se démène pour financer la construction d'une nouvelle basilique dont la crypte subsiste encore. Ses dons musicaux furent mis au service de la liturgie et au service du culte marial qu'il contribue à développer.



25/02/2017