~ La Religion ~

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40 - La Papauté -

1 - Évêques & Papes -

Jusqu'en 325, les personnes listées ici n'ont pour seul titre que celui d'évêque de Rome. Le titre de Pape, attesté pour la première fois pour désigner l'évêque de Rome sous Calixte I° (217-222), ne s'applique qu’aux évêques en général. Ce n'est qu'au VIII° siècle que le titre désigne spécifiquement l'évêque de Rome. Cette exclusivité a été officialisée par le pape Grégoire VII à la fin du XI° siècle.

2 - Les Antipapes -

Ce terme désigne des évêques qui ont exercé la fonction et porté le titre de pape mais dont l'avènement à cette charge n'est pas ou plus reconnu aujourd'hui comme régulier et valable par l'Église catholique romaine.

D'après la tradition catholique, le premier des Antipapes, Hippolyte, fut élu en opposition au pape Calixte I° par un groupe divergent à Rome au troisième siècle. Hippolyte termina toutefois sa vie en exil dans les mines de Sardaigne, à la suite des persécutions impériales, en compagnie du successeur officiel de Calixte I°

Lors de certaines périodes turbulentes de l'histoire de l'Église, des élections irrégulières ont porté sur le trône pontifical des prétendants alors qu'un pape exerçait déjà. D'autres antipapes ont été élus pendant une vacance du trône de façon irrégulière et il est aussi arrivé que les électeurs se divisent en factions rivales et élisent deux papes différents le même jour. Enfin, beaucoup de ces antipapes ont été simplement nommés par des souverains pour servir leurs intérêts propres, bien que la nomination ait été, à certaines périodes de l'histoire, un moyen légitime de désignation du pape.

3 - Le Grand Schisme d’Orient -

Le Schisme de 1054, est appelé grand schisme d'Orient, schisme d'Orient ou schisme orthodoxe, du point de vue occidental, schisme de Rome, schisme des Latins ou schisme catholique, du point de vue oriental.

Il marque en 1054 la séparation entre l'Église d'Occident, l'Église catholique, et l'Église d'Orient, l'Église orthodoxe, résultat de nombreuses décennies de conflits et de réconciliations entre les deux Églises.

Il a pour origine le souci de la Papauté d'uniformiser les rites selon la liturgie latine dans la partie sud de l'Italie, récemment conquise par les Normands sur les Byzantins, souci qui se heurte à l'opposition du patriarche de Constantinople, Michel Cérulaire (Keroularios), tout aussi soucieux de les uniformiser, mais selon la liturgie grecque en vigueur dans le patriarcat de Constantinople. La pierre d'achoppement est l'usage du pain azyme (dont la pâte n'a pas été levée) en Occident.

Il s'ensuit un échange de lettres maladroites dans lesquelles est lourdement affirmée l'œcuménicité du patriarcat de Constantinople, alors que l'empereur Constantin IX est partisan d'une alliance avec Rome et se veut conciliant. Le pape Léon IX envoie à Constantinople les légats Humbert de Moyenmoûtier, Frédéric de Lorraine (plus tard pape sous le nom d'Étienne IX) & Pierre d'Amalfi. Humbert et Michel Cérulaire sont tout aussi susceptibles l'un que l'autre et Michel Cérulaire émet des doutes sur la validité du mandat des légats. Humbert soulève le problème du Filioque et le débat tourne à l'échange de propos injurieux. Le 16 juillet 1054, Humbert et les légats déposent sur l'autel de la cathédrale Sainte-Sophie la bulle papale excommuniant Michel, puis sortent et secouent la poussière de leurs chaussures. Le 24 juillet, le synode permanent byzantin réplique en anathémisant les légats, le pape n'étant pas mis en cause. L'affaire n'est pas prise très au sérieux à l'époque, malgré l'excommunication, quelques années plus tard de l'empereur Alexis I° Comnène, d'ailleurs levée par le pape Urbain II. À la fin du XI° siècle, il n'est pas encore question de schisme.

La rupture s'intensifiée au moment des croisades, les raisons de cette rupture progressive étant à chercher tant du côté des divergences doctrinales et liturgiques qui couvaient entre les deux Églises depuis le VIII° siècle, que du côté des rivalités politiques entre les États occidentaux qui commencent à s'affirmer, et l'Empire byzantin dont la puissance décline au XII° siècle. L'événement déterminant est finalement le sac de Constantinople lors de la 4° croisade en 1204.

4 - Le Grand Schisme d’Occident -

En 1378, la papauté se divise en deux lignées rivales, celle de Rome et celle d'Avignon. Celle de Rome se divise en 1409 avec l'apparition des papes de Pise et, après bien des vicissitudes, le concile de Constance dépose les trois papes pour élire en 1417 un pape unique, Martin V.

Les papes de Rome sont aujourd'hui seuls considérés comme légitimes et si ceux d'Avignon ont très tôt été déclarés antipapes, la légitimité de ceux de Pise a longtemps fait débat.



23/02/2017