~ La Religion ~

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35 - Liste des Saints (G-H) -

Saint Gabin (19 février) : (286) frère du pape saint Caïus et père de sainte Suzanne, il est longtemps détenu en prison où il meurt pour la foi, sous l'empereur Dioclétien. D'aucuns donnent une autre version : prêtre romain qui ne connaît pas le martyre, mais qui a un renom de sainteté parce qu'enterré dans la basilique de Sainte Suzanne à Rome, honneur qui lui vaut également d'entrer dans le martyrologue.

Saint Gabriel (29 septembre) : saint Michel, saint Gabriel & saint Raphaël sont les archanges, chefs des anges, serviteurs envoyés de Dieu, selon les termes de saint Paul et de Jude. Michel "qui est comme Dieu" est le prince des anges et joue un rôle décisif, Gabriel "Force de Dieu" est le messager par excellence & Raphaël "Dieu a guéri", qui accompagne le jeune Tobie, est la figure bienveillante de la Providence de Dieu.

Saint Gaëtan (7 août) : (1480-1547) secrétaire au Vatican, il est ordonné prêtre en 1516. Avant le Concile de Trente, il est de ceux qui réforment l'Église en Italie et préservent ce pays du protestantisme. Il lègue ses biens aux pauvres et se consacre aux malades.

Saint Gaston (6 février) : (540) évêque d'Arras, catéchiste de Clovis, patron de l'Église d’Arras & de 73 autres églises. Vers l'an 500, l'évangélisation devant être reprise à zéro, Rémi, évêque de Reims, envoie le jeune Vaast dans une région dont il est difficile de connaître l’étendue des territoires qui lui sont confiés, parmi lesquels figurent ceux de Cambrai & d'Arras.

Saint Gatien de Tours (18 décembre) : (IV° siècle) il est envoyé de Rome à Tours pour être le premier évêque, bien que l'évangélisation ait commencé à la fin du III° siècle. Tout d'abord traité avec méfiance et dureté par les habitants de la région, il les convertit peu à peu par sa douceur et sa persévérance. Il est honoré comme un saint par son successeur, saint Lidoire (337-371). Saint Martin est venu en pèlerinage sur le tombeau de saint Gatien.

Saint Gautier (9 avril) : (1099) né à Andainville, dans la Somme, non loin de la chapelle qui porte son nom, il entre au monastère de Rebais dans la Brie champenoise et n’est encore qu’un novice quand il ouvre la porte à un manant qui moisit dans la prison de l'abbaye : "Donne à qui te demande" lui dit celui-ci au Père abbé qui s'en étonne. 12 ans plus tard, il reçoit du roi la charge de l'abbaye de Saint-Germain devenue Saint-Martin de Pontoise. Il ne sait pas, là non plus, résister aux demandes raisonnables de ses moines mais il quitte en cachette le monastère pour reprendre "la dernière place" selon l'Évangile, cherchant la solitude, et allant se cacher au milieu des 900 moines de Cluny. Reconnu, les moines le ramenent à Pontoise mais il se retire alors sur un îlot de la Loire, près de Tours où il est encore reconnu par un pèlerin, puis ramené à la raison et à la maison. Il part pour Rome présenter au Pape sa démission. Grégoire VII donne au saint homme sa bénédiction et le renvoie à Pontoise lui défendant de quitter désormais son poste.

Sainte Geneviève (3 janvier) : née à Nanterre vers 420, elle est remarquée au cours d'une visite, et alors qu'elle n'a que 7 ans, par l'évêque saint Germain d'Auxerre. Elle se consacre à Dieu mais c'est dans le monde qu'elle mène sa vie consacrée. En 451, les Huns menaçant Paris, Geneviève persuade les parisiens affolés que les Barbares n'attaqueront pas la ville et qu'il est inutile de fuir. En effet Paris est épargné. Puis ce sont les Francs qui viennent l'assiéger. Geneviève s'échappe par la Seine et va quérir du ravitaillement jusqu'à Troyes. Plus tard, elle jouit de la confiance des rois francs et obtient d'eux la grâce des condamnés. Elle se lie d'amitié avec sainte Clotilde. Sa réputation est telle qu'elle se répand jusqu'en Syrie où saint Siméon le Stylite, du haut de sa colonne, se recommande à ses prières. Elle passe sa vie à secourir les pauvres et guérir les malades.

Saint Geoffroy d'Amiens (8 novembre) : (1115) son monastère de Nogent, dans la Marne, est en train de dépérir avec ses 6 moines quand ceux-ci le choisissent comme abbé. En peu d'années, ce monastère devient l'un des plus florissants. Sur l'insistance de l'évêque de Reims, il accepte de devenir évêque d'Amiens, ce qui lui cause bien des soucis, la plupart des membres du clergé étant à la solde des grands seigneurs qui eux-mêmes mènent la vie impossible aux marchands et aux braves gens d'Amiens. Saint Geoffroy, privé d'amis pour le soutenir, gagne la Grande Chartreuse pour vivre en paix. Mais forcé de revenir, il reprend ses fonctions un an après et meurt au bout de quelques mois à l'abbaye de Saint-Crépin de Soissons. Aucun membre du clergé d'Amiens ne se dérange pour venir rechercher son corps.

Saint Georges (23 avril) : (303) au IV° siècle, tous les sujets de l'empereur Dioclétien sont instamment invités à offrir des sacrifices aux dieux de l'empire, notamment les militaires, en signe de fidélité aux ordres impériaux. À Lydda, en Palestine, un officier, originaire de Cappadoce, refuse et est exécuté pour refus d'obéissance. La popularité de son culte devient telle que la piété populaire ne peut se contenter des maigres données de l'histoire. On le fait couper en morceaux, jeter dans un puits, avaler du plomb fondu, brûler dans un taureau de bronze chauffé à blanc, donner en nourriture à des oiseaux de proie.. Chaque fois, saint Georges ressuscite et en profite pour multiplier les miracles. À ces fioritures morbides, s'ajoute au XI° siècle, la légende de la lutte victorieuse de saint Georges contre un dragon malveillant qui symbolise le démon. Ce qui est sûr, c'est qu'au IV° siècle, l'empereur Constantin lui fait édifier une église à Constantinople. 100 ans après, il en existe une quarantaine en Egypte, puis en Gaule, à Ravenne, en Germanie. En France, 81 localités se sont placées sous sa protection et portent son nom. Il est le patron céleste de l'Angleterre et de l'Éthiopie.

Saint Gérard (3 octobre) : ( 959) il débute une carrière militaire, mais quand son père meurt, il décide de se faire bénédictin, s'initie à la vie monastique à Saint Denis, près de Paris, et fonde une abbaye sur son domaine familial à Brogne. Pendant 20 ans, à la demande du comte de Flandre, il réforme de nombreuses abbayes placées sous la juridiction du duc de Lotharingie ou Lorraine. On ne sait s'il y parvient, mais du moins il s'endort en paix en l'abbaye de Brogne, dans la province de Namur. C'est au XVII° siècle que la localité de Brogne prend le nom de Saint-Gérard. Ce moine doux et conciliant a été canonisé en 1131 lors du concile de Reims.

Saint Gérald (5 décembre) : (1109) originaire du Quercy, il est tout d’abord moine dans l'abbaye de Moissac où l'évêque de Tolède, Bernard, admirant la beauté des chants liturgiques, vient le chercher pour rénover la musique liturgique à Tolède. Saint Gérald y réussit aussi bien qu'à Moissac. Sa réputation en fait un évêque de Braga au nord du Portugal dont il poursuit l'évangélisation après une période de déchristianisation due à la présence des Maures.

Saint Géraud ou Gérard (13 octobre) : (909) son père le destine à l'Église parce qu'il est fragile. Géraud apprend alors la grammaire et le plain-chant, mais à sa guérison, son père le destine au métier des armes et il est ainsi parfaitement capable de lui succéder comme seigneur d'Aurillac. Mais Géraud décide de suivre l'Évangile après une tentative de mariage qui échoue. Il veut rester constamment en présence de Dieu et fait régner la justice sur ses terres. Il affranchit de nombreux serfs, rend la justice à jeun pour que le vin n'influe pas ses jugements. Il sait pardonner. On raconte qu'ayant appris que son bailli a condamné à mort deux malfaiteurs, il les envoie chercher des lianes dans la forêt pour leur pendaison. Ils ne reviennent jamais car il n'y a pas de lianes dans le forêt et saint Géraud le sait…

Saint Gerland (25 février) : (1101) évêque et confesseur, est originaire de Besançon, mais, pour des raisons familiales, il part en Sicile pour aider cette terre à s'affranchir des Arabes. Robert Guiscard, le chef normand, en fait un évêque à Catane, mais l'ambiance morale de la ville ne plaisant pas à saint Gerland, il préfère devenir évêque d'Agrigente, au cœur de l'île, soutenu par le Pape Urbain II qui l'encourage à remettre en activité une église très malmenée par la présence sarrasine.

Saint Germain de Paris (28 mai) : (576) sa vie est connue par l’intermédiaire de son ami saint Venance Fortunat, poète latin. Germain voit le jour près d'Autun. Sa mère ne le désirant pas veut se faire avorter mais n'y parvient pas. Après des études à Avallon, il est, durant 15 ans, moine dans une petite communauté locale. C'est là que l'évêque d'Autun, Agrippin, vient le chercher pour en faire un prêtre, il y a tant à faire dans ce pays des Francs si peu évangélisé. On le voit un temps, abbé de Saint-Symphorien d'Autun, mais les moines ne sont pas enchantés de cet abbé qui donne leur pain aux pauvres. Le roi de Paris, Childebert, fils de Clovis et de sainte Clotilde, le découvre et se prend d'amitié pour lui. Voilà saint Germain évêque de Paris. Il s'y illustre par une série de guérisons, miraculeuses ou non, par la libération systématique des prisonniers et des esclaves. Il fonde aussi l'abbaye de Sainte-Croix-Saint-Vincent qui deviendra Saint-Germain-des-Prés. Son action en faveur des parisiens ne s'arrête pas avec sa mort.

Sainte Germaine (15 juin) : (1601) née scrofuleuse, laide et difforme, elle perd sa mère peu de temps après sa naissance. Son père, vite remarié, ne nourrit qu'aversion à son égard et sa belle-mère la hait. Ils l'obligent à coucher sous l'escalier sur des sarments, lui donnant le minimum de nourriture et lui faisant défense d'adresser la parole aux enfants de sa belle-mère. Il en va ainsi de 9 ans à sa mort, à l'âge de 22 ans. Elle passe son temps avec les bêtes, aux champs. Ne sachant pas lire, elle récite son chapelet et tous les matins entend la sainte Messe laissant son troupeau qui jamais ne cause aucun dégâts chez les voisins, restant dans les limites qu'elle lui marque avant de partir. Elle parle avec Dieu ce qui est sa seule joie. Un matin son père la trouve morte sous l'escalier et, à partir de ce moment, les miracles ne cessent d'authentifier sa sainteté. Elle est canonisée en 1867.

Sainte Gertrude (18 février) : née en 1847, Catherine Comensoli prend, en religion, le nom de Gertrude. Elle fonde en 1903 une Congrégation de religieuses pour l’adoration du Saint-Sacrement et l’éducation de la jeunesse à Bergame en Lombardie, les Sœurs Sacramentines de Bergame. Béatifiée le 1° octobre 1989 par Jean-Paul II, elle est canonisée par Benoît XVI le 26 avril 2009.

Saint Ghislain (9 ou 10 octobre) : (680) {d'origine germanique ghil = otage & lind = doux} abbé près de Mons.

Saint Gilbert (7 juin) : (1152) brillant homme du Moyen-Âge, il est appelé à la cour de France sous Louis VI le Gros, puis sous Louis VII le Jeune, avec lequel il participe à la deuxième croisade (1147-1149). À son retour, il décide de vendre ses biens et de se consacrer à Dieu et aux soins des lépreux. Il se fait religieux de l’ordre des prémontrés et fonde le monastère de Neuffontaines dans l'Allier, puis un second à Aubeterre, pour sa femme, sainte Péronelle, et sa fille, la bienheureuse Poncie. Sainte Péronelle en est la première abbesse et la bienheureuse Poncie lui succède.

Saint Gildas (29 janvier) : (570) ce noble breton voit le jour en Ecosse vers la fin du V° siècle, l'année où les Bretons romanisés battent les Saxons envahisseurs. Il aurait étudié dans un monastère du pays de Galles, sous la direction d'un disciple de saint Germain l'Auxerrois. Ordonné prêtre en 518, cet apôtre, surnommé "le sage", convertit d'abord ses compatriotes par une éloquence sacrée aussi simple qu'efficace, puis passe en Irlande pour aboutir en Armorique. D'abord installé dans l'île d'Houat, il va vivre en ermite dans la presqu'île de Rhuys, au sud du golfe du Morbihan, où il fonde une abbaye qui porte encore aujourd'hui son nom, et dont Abélard, le savant théologien du Moyen Age, sera l'abbé au XII° siècle.

Saint Gilles (1° septembre) : (720) d'origine grecque, il vit en ermite dans les forêts près de Nîmes, dans le Gard, où il fonde une abbaye à son nom. Sa popularité lui vient de ce que le monastère, construit dès le VI° siècle, se trouve sur l'un des itinéraires menant de Rome à Compostelle. Les pèlerins s'y arrêtent et chantent les louanges de saint Gilles à leur retour dans leur pays.

Bienheureuse Gisèle (7 mai) : (1060) épouse du roi saint Etienne de Hongrie, prince d'une grande bonté, d’humeur toujours joyeuse, elle participe avec lui à l'évangélisation de son pays. À la mort du roi, elle est chassée du royaume et se retire au monastère de Niederburg dont elle devient l'abbesse.

Saints de Glace (11, 12 & 13 mai) : d'après les croyances populaires d'Europe, saint Mamert, saint Pancrace & saint Servais sont implorés par les agriculteurs et mis à contribution pour éviter l'effet sur les cultures d'une baisse de la température qui s'observe à cette période et qui peut amener une période de gel à cause de la lune rousse. Une fois cette période passée, le gel ne serait plus à craindre. La plupart des calendriers mentionnent actuellement d'autres saints à souhaiter ces jours-là, Estelle, Achille & Rolande, changement qui date de 1960, l'Église catholique romaine décidant de "remplacer" les saints associés aux inquiétudes agricoles, ce qu’elle considère comme une réminiscence de paganisme, par d'autres saints et saintes sans aucun lien avec ces croyances populaires.

Sainte Gladys (Gwladys) (29 mars) : (V° siècle) c’est l’une des nombreuses reines des petits royaumes du pays de Galles. Sa fidélité conjugale laisse longtemps à désirer et, quand elle devient veuve, elle se fait ermite pour expier ses fautes et passe le reste de sa vie dans la solitude. Dieu pardonne, sainte Gladys en fait l'action de grâces par une vie toute donnée.

Bienheureux Gomidas Keumurdjian (5 novembre) : (1707) Gomidas Keumurdjian est le fils d'un prêtre arménien de Constantinople. Marié très jeune, il a 7 enfants puis devenu prêtre, il est attaché au siège patriarcal, à l'époque où l'Église latine tente de renouer l'unité avec les Églises d'Orient. Il se rattache au Siège de Rome, avec sagesse et prudence, mais les patriarches arméniens persécutant les partisans de l'union, il est bientôt déféré au sultan de Constantinople qui lui propose d'adhérer à la foi de l'Islam, ce qu’il refuse. Il est alors décapité.

Saint Gontran (28 mars) : (592) petit-fils de Clovis & roi de Bourgogne, il connaît cette époque féroce et cruelle où la reine Frédégonde fait assassiner sa sœur, son beau-frère, son mari et l'évêque Prétextat. Clotaire II fait périr Brunehaut, reine d'Austrasie, en l'attachant à un cheval au galop. Saint Gontran lui-même fait également quelques écarts dans la fidélité conjugale, répudie sa femme, en vient à tuer son médecin, crimes qui s’ajoutent à bien d'autres jusqu’à ce qu’il se convertisse, pleurant ses péchés pendant le reste de sa vie, rachetant ses fautes par ses grandes libéralités envers les pauvres, qui le surnomment "le bon roi Gontran". Vers la fin de sa vie, il entre au monastère Saint-Marcel de Chalon-sur-Saône. Peu après sa mort, il est proclamé saint par son peuple.

Saint Grégoire (3 septembre) : 64° pape, de 590 à 604, docteur de l'Église (604), c'est d’abord un haut fonctionnaire romain, préfet de la ville de Rome, qui à 35 ans abandonne honneurs et richesses pour entrer dans le monastère qu'il a fondé quelques années auparavant. Homme de valeur morale et intellectuelle, en cette période troublée par les invasions, le pape l'ordonne diacre et, puisqu'il connaît le grec, l'envoie à Constantinople comme apocrisiaire (ambassadeur permanent). À son retour, il reprend la vie monastique, mais à la mort du pape en 590 (de la peste), il est choisi, malgré ses protestations, pour lui succéder. Tout en se dévouant à la cause des pestiférés et des misérables, il réorganise l'Église romaine, défendant les prérogatives du siège de Pierre et de Paul, fixe la liturgie, réforme la discipline ecclésiastique, propage l'ordre bénédictin, envoie des missionnaires en Angleterre. Devant l'affaiblissement de l'empire d'Orient, il prend en main sa défense contre les Lombards, puis il décide de faire la paix avec eux, s'attirant l'hostilité de l'empereur. Il se tourne alors résolument vers les royaumes barbares de l'Occident, rompant le lien entre christianisme et romanité. Il finit ses jours dans la souffrance et la mélancolie.

Notre Dame de Guadalupe (12 décembre) : elle apparait à saint Juan Diego les 9 & 12 décembre 1531. Selon l’homélie du 23 janvier 1999 du pape Jean-Paul II à la Basilique Notre-Dame de Guadalupe : "J'ai déposé les fruits du premier Synode américain aux pieds de la Sainte Vierge Marie de Guadalupe, sous la protection maternelle de laquelle s'est développée l'évangélisation du Nouveau Continent. Elle est à juste titre invoquée aujourd'hui comme l'étoile de sa nouvelle évangélisation. C'est pourquoi j'ai établi que la fête, ou la solennité liturgique qui lui est consacrée le 12 décembre, soit proclamée comme fête sur tout le continent américain".

Saint Guénolé (3 mars) : (504) au temps où les Bretons quittent leur île devant les envahisseurs saxons pour gagner l'Armorique, Winwalloë, fils de dame Gwen et d'un notable gallois, naît près de Saint-Brieuc. Il est confié à saint Budoc qui tient une école monastique sur l'île Lavret (archipel de Bréhat). À 24 ans, saint Patrick d'Irlande lui apparaît en le priant de fonder un nouveau monastère. Il part avec 11 compagnons et se fixe d'abord sur l'îlot de Tibidi au fond de la rade de Brest, puis sur la rive opposée de l'Aulne, à Lantowinnoc (actuel Landévennec). De très nombreuses paroisses de Bretagne sont placées sous son patronage en particulier Batz-sur-Mer.

Saint Guillaume (10 janvier) : (1209) le clergé et les fidèles de Bourges cherchant un saint évêque s'adressent à l'évêque de Paris qui leur donne un sien cousin, chanoine de la cathédrale, Guillaume, abbé de Chaalis, abbaye située dans le nord de l'Ile de France. En fait, Guillaume est aussi comte de Nevers, entré dans la vie religieuse pour y faire une riche et tranquille carrière jusqu'au jour où, marqué par la grâce de Dieu, il se convertit et se fait moine à Grandmont, dans la Haute-Vienne. Voulant plus d'austérités, il demande à être admis chez les cisterciens de Pontigny en Bourgogne où il est nommé abbé de Chaalis, filiale de Pontigny. Il est l'évêque des pauvres, ce qui lui vaut l'opposition des chanoines de Bourges qui se sentent délaissés, et du roi Philippe-Auguste, à qui il reproche son divorce et son remariage.

Saint Gustave (ou Auguste ou Août) (29 février) : (560) l'historien Grégoire de Tours en parle comme d'un grand infirme qui était obligé de se traîner sur le ventre pour aller mendier. Avec les aumônes reçues, il bâtit une chapelle à Brives, près de Bourges, puis un monastère, puis un second à Saint Symphorien. La localité de Saint-Août en garde le souvenir dans l’Indre.

Bienheureux Guy de Cortone (12 juin) : (1245) Guy Vignotelli est un seigneur de condition très modeste, mais très hospitalier. Les "Fioretti" de saint François racontent que le Poverello et ses compagnons sont reçus chez lui, leur lavant les pieds et leur offrant un excellent repas. Plusieurs jours plus tard, il voit saint François prier et c'est alors qu'il veut devenir son disciple et vivre davantage encore la pauvreté. Devenu franciscain en 1211, il se retire dans une grotte près de Cortone et prêche la pénitence aux populations voisines.

Saint Habib (27 mars ou 2 septembre) : (322) diacre à Urfa.

Saint Harald ou Harold (1° novembre) : (986) {du germain hart = dur & hrod = gloire}roi du Danemark.

Sainte Hélène (18 août) : (329), impératrice byzantine et mère de l'empereur Constantin, fille de domestiques et servante d'auberge, elle est choisie comme épouse de second rang par le centurion Constance Chlore qui la répudie 20 ans plus tard lorsqu'il devient César. Il la laisse dans un exil doré à Trèves avec son fils, né à Nish en Serbie. Il épouse une princesse impériale, mais se montre toujours bon pour sainte Hélène. Quand son fils est porté au trône impérial de Rome par ses légions stationnées en Gaule sous le nom de Constantin, le nouvel empereur ne cesse de combler d'honneurs sa mère et la fit venir à Rome, lui construisant un palais magnifique, lui conférant des monnaies frappées à son effigie, couronnée du diadème royal. Chrétienne, elle se rend en pèlerinage en Palestine où elle veut recueillir les précieuses reliques de la Passion et se lance dans la construction de 3 basiliques pour protéger les Lieux Saints et les grottes mystiques, chères aux chrétiens, celle de Bethléem où le Christ fut déposé dans l'attente de la Résurrection, et celle des Enseignements. Elle meurt à Nicomédie au retour de la Terre Sainte et est transportée à Rome. On peut voir actuellement au Vatican son sarcophage de porphyre contenant ses reliques.

Bienheureuse Héloïse (11 février) : (1066) recluse française sous l'obédience de l'abbaye bénédictine de Coulombs, en Normandie.

Saint Henri (13 juillet) : mort en 1024, c'est le chef du Saint-Empire Romain, qui, outre sa volonté de maintenir l'unité du Saint-Empire, veut réformer la papauté.

Saint Herbert (20 mars) : (687) ami de Saint Cuthbert, évêque de Kindisfarne en Angleterre où il établit le Rite de la liturgie romaine dans son diocèse, avant de reprendre la vie monastique au monastère de Melrose, de tradition irlandais. C'est là que saint Herbert, son meilleur ami, vient le rejoindre chaque année pendant plusieurs jours pour parler des choses de Dieu. Ils connaissent la grâce de mourir à quelques jours l'un de l'autre et à la même heure.

Bienheureux Hermann (25 septembre) : (1054) Hermann Contract Ecolâtre, né infirme à Reichenau, dans le pays de Bade, fils du comte von Alshausen, vit toute son existence terrestre à l'abbaye de Reichenau, ne pouvant marcher seul, sa langue remuant à peine et ses mains ne pouvant quasiment rien tenir. Dénommé "la Merveille du siècle", il est sans aucun doute l'un des plus grands savants de son temps, mathématiques et astronomie, histoire et poésie, rien ne lui étant étranger. Il invente un astrolabe, une machine à calculer et plusieurs instruments de musique. Chantre de la Vierge Marie, il compose le chant "Ave Maris stella" et on lui attribue non sans raison "l'Alma Redemptoris Mater" & le "Salve Regina". Il se dit le rebut des pauvres du Christ qui marche à la traîne des philosophes, plus lent d'esprit qu'un ânon.

Saint Hervé (17 juin) : (568) né dans une famille de bardes, aveugle depuis son jeune âge, guidé par un loup, selon la légende, il mène une vie de pèlerin. Un jour cependant, il se fixe à Plouvien, puis à Lan-Houarneau (Herwan ou Hervé en breton) où il se consacre à Dieu pour en chanter les louanges dans le monastère qu'il y fonde.

Saint Hilaire (28 février) : 46° pape de 461 à 468, il naît en Sardaigne et commence sa carrière comme légat de Pape de Rome, défendant la vraie foi lors du "brigandage d'Ephèse" en 449 où est rétablie la doctrine d'Eutychès qui nie les deux natures du Christ en l'unité d'une seule personne. Le patriarche saint Flavien étant déposé, Hilaire qui a protesté comme légat du Pape, est expulsé par les gardes et doit fuir pour ne pas être arrêté. Successeur de saint Léon le Grand, il confirme en Occident les conciles de Nicée, Ephèse & Chalcédoine. En Occident son activité s'exerce dans les trois domaines que sont la lutte contre les hérésies, l'affirmation de l'autorité disciplinaire de Rome et les constructions de plusieurs églises et chapelles dans Rome. Il soutient l'évêque d'Arles en Gaule et rappelle l'Église d'Espagne à la fidélité à l'Église de Rome.

Saint Hilaire de Poitiers (13 janvier) : (367) né dans une noble et riche famille païenne d'Aquitaine, ce jeune homme est doué pour les études, mais la question du sens de la vie le tourmente. Où se trouve le bonheur pour l'homme ? À quoi sert d'exister si l'on doit mourir ? Y a-t-il un Dieu ? Déçu dans ses lectures, il découvre un jour ce passage de la Bible : "Je suis celui qui est" et s'enthousiasme. Mais la mort reste une idée insupportable. Il trouve le plein rassasiement de sa faim spirituelle dans l'Évangile de saint Jean, l'évangile de l'Incarnation et de la Résurrection. À 30 ans il demande le baptême. Son envergure le désigne à l'attention des fidèles et en 353, il est élu évêque de Poitiers puis rencontre saint Athanase d'Alexandrie, alors en exil en Gaule du fait de l'hérésie arienne. Combattant à son tour cette hérésie, il est exilé en Phrygie, sur ordre de l'empereur Constance, ce dernier ayant embrassé les décisions du synode de Béziers majoritairement composé d'ariens. À la mort de l'empereur, Hilaire peut rentrer à Poitiers en 361, où il meurt six ans plus tard. De retour en Gaule, il fait triompher à la fois l'orthodoxie et la paix religieuses. En accueillant saint Martin, pour fonder le monastère de Ligugé, il favorise l'instauration du monachisme en Gaule. Dans son magistral "Traité sur la Trinité" il fait, le premier, entrer dans la langue latine, les subtilités et les délicatesses de la langue grecque. De tous les Pères Latins, il est celui dont la pensée est la plus proche des Pères Grecs.

Saint Hippolyte de Rome (13 août) : (235) évêque de Porto, sans doute également d'Aden, en Arabie, très célèbre dans cette Église naissante pour son érudition, saint Jérôme l'appelant "un homme très saint et très éloquent" et Théodore d'Antioche le surnommant "une fontaine spirituelle de l'Église", c'est le plus important théologien de l'Église romaine du III° siècle et le premier antipape (217-235). S'opposant à saint Calixte 1°, il est exilé en Sardaigne puis se réconcilie avec l'Église avant d'être martyrisé, persécuté par l'empereur Maximin. Hippolyte de Rome est traditionnellement un prêtre romain, mort en martyr avec le pape Pontien en 235, jeté pieds et mains liés dans une fosse profonde et remplie d'eau.

Saint Honorat (16 janvier) : ( 430) originaires d'une noble famille gallo-romaine, Honorat et son frère Venance, reçoivent le baptême dès leur jeunesse. Saisis par le désir de perfection, ils cherchent à gagner l'Orient, patrie des moines, et s'embarquent pour la Grèce avec un 3° compagnon, épris lui aussi de vie monastique. En Grèce, Venance tombe malade et meurt. Honorat regagne l'Occident avec son compagnon, mais l'appel de la solitude les a unis. L'évêque de Fréjus, Léonce, leur fait don d'une île de l'archipel de Lérins au large de Cannes, alors déserte, et les deux solitaires en chassent démons et serpents puis, grâce aux disciples venus du continent, l'île se peuple de moines organisés en une communauté cénobitique fort souple, sous la direction d'Honorat. Ce monastère, qui devient l'un des grands centres spirituels de la région, est encore habité par des moines cisterciens. La Règle de saint Honorat, qui insiste sur la stabilité du moine, servira de modèle à d'autres et fera l'admiration de Jean Cassien. En 426, saint Honorat quitte son île pour devenir évêque d'Arles. Dans ce diocèse déchiré par les divisions, il rétablit la concorde et rend à l'Église d'Arles rigueur, vigueur et sainteté.

Saint Honoré (16 mai) : (600) évêque d'Amiens, est honoré en Picardie au XI° siècle. Sa réputation s’étend à Paris où des picards émigrés lui construisent une église. La rue Saint-Honoré et le faubourg Saint-Honoré l'ont rendu célèbre dans le monde entier, tout autant que la pâtisserie qui porte ce nom. Pour le reste, il est difficile de définir les hautes qualités qui lui valent un tel culte.

Sainte Honorine (27 février) : (IV° siècle) originaire de la tribu gauloise des Calètes, l’actuel pays de Caux, elle est martyrisée à Lillebonne vers 303 par les Romains et son corps jeté dans la Seine. Il est alors recueilli à Graville, actuel quartier du Havre, pour y être enterré. Pour échapper aux invasions normandes, ses reliques sont rapportées à Conflans-Sainte-Honorine. C’est la patronne des prisonniers.

Saint Hubert (3 novembre) : (727) il serait apparenté à Charles Martel et on le trouve à la cour de Pépin d'Héristal, maire du Palais. Il épouse Floribanne, la fille du roi Dagobert, et serait connu par "les folles joies de sa vie mondaine" peu édifiantes, jusqu'au jour où la grâce de Dieu et les conseils de saint Lambert, évêque de Maëstricht, l'entraînent vers la sainteté. La tradition raconte cette belle histoire du cerf qu'il voit à la chasse, un Vendredi-saint, et qui lui apparaît avec une croix entre ses bois "Chasser un jour pareil ? Pourquoi ne vas-tu pas prier ?" Dès le II° siècle, il est le patron des chasseurs. En 688, il abandonne le duché d'Aquitaine à son frère pour se consacrer totalement à Dieu. Après une vie monastique exemplaire, il est élu évêque de Liège, Maëstricht & Tongres, puisque saint Lambert vient d'être martyrisé. Saint Hubert est un grand évêque, proche de ses fidèles qu'il rejoint là où ils vivent, dans les clairières, sur les rivières, dans les villages. Il meurt des suites d'une blessure occasionnée par un ouvrier maladroit qui lui écrase la main gauche.

Saint Humbert, Hunebert ou Imbert (25 mars) : {Etymologie germanique hut = garde & berht = brillant} il est successivement moine à Laon, à l'abbaye de Maroilles (680), à la Chaise-Dieu en Auvergne (1148), ou Maître général de l'ordre des Dominicains (1277) ou Comte de Savoie (1189).

Saint Hugues de Grenoble (1° avril) : (1132) né à Châteauneuf-sur-Isère, fils d'un officier, il est chanoine de Valence quand le légat du Pape Grégoire VII le nomme au siège épiscopal de Grenoble, pour relever la moralité du clergé de ce diocèse. Au bout de 2 années, Hugues, découragé, se retire à l'abbaye de la Chaise-Dieu dans le Velay dans laquelle il vit 15 mois parfaitement heureux, jusqu'au jour où le pape lui enjoint d'aller réoccuper son siège épiscopal. C’est lui qui procure à saint Bruno, son ancien professeur de Reims, la solitude inaccessible qu'il cherchait pour y fonder son Ordre en l'installant dans la vallée de la Grande-Chartreuse d'où il tire son nom. Hugues y séjourne le plus souvent possible et saint Bruno, qu'il a pris comme directeur spirituel, a souvent fort à faire pour l'empêcher de ruiner sa santé à force d'austérités. Il lui interdit notamment de vendre le cheval qui lui sert pour visiter son diocèse, comme il a vendu, pour aider les pauvres, l'anneau pastoral qu'on lui a offert, ainsi que son calice le plus précieux. Saint Hugues prend une part importante au concile de Vienne où est condamné l'empereur Henri IV, l'habile simulateur de Canossa devant le pape Grégoire VII.

Saint Hyacinthe (17 août) : né à Kamień Śląski sur les terres d’Opole, peu avant 1200, issu de la famille des Odrowąż, famille noble à laquelle appartient aussi l’évêque de Cracovie, il est fait chanoine par l’évêque Iwo qui l'envoie alors à Paris puis à Bologne pour y suivre des études de théologie et de droit canonique. Par la suite, Hyacinthe se distingue par son savoir et son mode vie sévère. En partant pour Rome, l’évêque emmène avec lui Hyacinthe, un membre de sa famille, Czesław, ainsi que Herman Niemiec & Gerard de Wrocław. Ils rencontrent à Rome Dominique, le fondateur de la communauté dominicaine. Hyacinthe, Czesław, Herman & Gérard, qui accompagnent Iwo, entrent dans la communauté dominicaine et, après leur noviciat, sont admis dans l’ordre. Hyacinthe est âgé de moins de 20 ans. En automne 1222, les frères dominicains rentrent à Cracovie pour s’installer dans l’église de la Sainte Trinité afin d’y organiser des couvents et des missions d’évangélisation. Hyacinthe, dans les années 1225-1226, part de Cracovie vers le Nord pour y fonder un couvent à Gdansk (Dantzig). Le succès de cette entreprise contribue à l’affermissement de la province polonaise. À Paris, le jour de la Pentecôte, en 1228, Hyacinthe fait partie de la délégation à ce chapitre extraordinaire, ce qui témoigne de l'autorité qui lui est reconnue au couvent de Cracovie. Les années suivantes sont consacrées aux missions évangéliques, à Kiev dans les années 1228-1233, et en Prusse dans les années 1236-1238. Entre 1240 et 1250, l’activité de saint Hyacinthe reste liée au couvent de Cracovie dont cependant, Hyacinthe n'a jamais été provincial ou prieur, se concentrant sur les tâches qui s’imposent aux dominicains polonais, les missions intérieures et extérieures pour l’approfondissement d’un christianisme encore superficiel. Hyacinthe meurt le jour de l’Assomption, le 15 août 1257. Il est enseveli dans l’église des dominicains de Cracovie.





25/02/2017