~ La Religion ~

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37 - Liste des Saints (L-M) -

Saint Landry (10 juin) : (656) évêque de Paris, fondateur de l'Hôtel-Dieu, qui avant son élection épiscopale, a peut-être été fonctionnaire à la chancellerie du roi Clovis II, vers 640. Selon la tradition, il vend ses meubles et même des vases sacrés en surnombre, pour secourir les pauvres lors d'une famine. Les Archives nationales de France conservent sa signature originale au bas de l'acte de confirmation royale d'un privilège qu'il a accordé aux moines de Cluny. Son tombeau a été un lieu de pèlerinage à Saint Germain l'Auxerrois où demeure en façade, à droite, une de ses statues, la main gauche tenant un livre fermé, la droite montrant son cœur.

Sainte Larissa (26 mars) : (IV° siècle) {Aimé, en langue arabe} martyre grecque, elle est brûlée vive avec d'autres chrétiens dans leur église, en plein culte, par un roi goth encore païen. Elle reste honorée par les Grecs & les Russes.

Saint Laurent (10 août) : (258) le milieu du III° siècle voit ressurgir les persécutions contre les chrétiens, avec l’empereur Dèce, en l’an 250. Son successeur Valérien reste d’abord plutôt bienveillant, de 253 à 257, mais, comme une partie de son armée a été décimée et que de nombreuses provinces ont été ravagées par la peste, il se laisse convaincre que c’est le résultat de la colère des dieux romains, irrités par la multiplication des chrétiens dans l’empire. Le culte et les réunions des chrétiens dans les cimetières sont alors interdits par décret impérial, en 257. En 258, le pape Sixte II, surpris à célébrer l’eucharistie au cimetière, est arrêté, condamné à mort et décapité. Mais le diacre Laurent responsable des secours financiers de l’Église aux pauvres, reçoit un délai de 3 jours pour livrer le prétendu trésor considérable supposé par l’empereur et son tribun Parthénius. Alors Laurent s’empresse de distribuer aux pauvres tout l’argent qui leur est destiné, et, 3 jours plus tard, il se présente devant l’empereur, avec la foule des indigents, déclarant : “Voici le vrai trésor de l’Église”. Furieux et déçu, l’empereur Valérien ordonne alors la mise à mort du diacre Laurent le 10 août 258.

Saint Lazare (23 février) : (I° siècle) le ressuscité, frère de Marthe & de Marie, mentionnée dans l'Évangile selon saint Jean. Une tradition, sans autre fondement que la dévotion apostolique, le fait venir dans le sud de la France, une tradition que personne n'ose plus soutenir maintenant, mais que chante le folklore provençal. Son tombeau serait sur l'ile de Chypre, à Lanarca, dans l'église saint-Lazare.

Sainte Léa (22 mars) : (384) elle fait partie de ces nobles dames romaines admiratrices de saint Jérôme qui écoutent les leçons d'Écriture Sainte qu'il donne à Rome. Devenue veuve, elle distribue ses biens aux pauvres et entre dans un monastère romain dont elle devient la supérieure. Saint Jérôme lui consacre une lettre dithyrambique.

Saint Léandre (27 février) : (599) envoyé en mission à Constantinople par le roi wisigoth Herménégilde, il y rencontre le futur pape saint Grégoire le Grand. Une amitié profonde et durable les unit désormais, comme en témoigne le courrier qu'ils échangent et qui est conservé. Devenu archevêque de Séville, il uniformise la liturgie espagnole, jetant les fondements de ce qui deviendra la liturgie mozarabe. Par sa patience et son souci apostolique, il ramène les Wisigoths à l'unité de l'Église et fonde l'École épiscopale de Séville.

Saint Léger (2 octobre) : (679) issu d'une vieille famille franque de la région de Poitiers, apparenté aux nobles burgondes d'Autun à partir de 663, il est mêlé de très près aux luttes entre la Burgondie (Centre et Est de la France) et la Neustrie (Nord de la France). Contre la tendance centralisatrice de la Neustrie, il défend les usages et l'autonomie de la Bourgogne. Mais Ebroïn, le maître du palais de Neustrie, assiège Autun. Pour épargner la famine à sa ville, saint Léger se livre. Il a les yeux brûlés et la langue coupée. Un synode convoqué par Ebroïn le déclare "prêtre indigne" et il est interné chez des religieuses. Deux ans après, il est assassiné dans une forêt, non loin de Fécamp. Un autre synode le réhabilite et lui donne le titre de martyr. "La complainte de saint Léger", écrite en 970, sera l'un des tous premiers textes littéraires de la langue romane, qui commence à devenir une langue populaire.

Sainte Léocadie (9 décembre) : (303) mise en demeure de renier sa foi, elle est fouettée publiquement, nue comme une esclave pour l'humilier, elle qui est de noble condition. Elle est ensuite jetée inanimée dans un cachot jusqu'à en mourir. Une ancienne basilique a été reconstruite en son honneur en 618. Elle est la patronne de Tolède.

Saint Léon le Grand (10 novembre) : 45° Pape de 440 à 461, à une époque troublée puisque c’est la lente agonie de l'empire romain sous les coups des invasions des Francs, des Wisigoths, des Vandales, des Huns et des Burgondes. Pour l'Église, se présente le risque d'éclatement en de nombreuses hérésies, en particulier les monophysites qui acceptent la divinité du Christ mais refusent qu'il soit vraiment homme, les nestoriens qui acceptent que Jésus soit un vrai homme, mais pas vraiment le Verbe de Dieu. Il apporte son soutien à Flavien, le patriarche de Constantinople, par une lettre dogmatique "le tome à Flavien", qui devient la base de la définition du concile christologique de Chalcédoine (451) quelques années plus tard, le Christ réunissant en sa seule personne toute la nature divine et la nature humaine. En 452, il sauve Rome des hordes d'Attila, mais ne peut empêcher le sac de la ville par les Vandales en 455. Dans cet Occident démoralisé, il reste le seul et vrai recours moral.

Saint Léon (20 février) : (787) ce chrétien de Ravenne renonce à son riche héritage pour se mettre au service du Christ et de l'Église. Il devient évêque de Catane, en Sicile, libérant son Église de l'idolâtrie qui s'y maintenait. Énergique et tranchant en ce qui concerne la Foi, il est débordant d'amour et de compassion pour les pauvres. Sa réussite le fait appeler à la cour de Byzance qui veut tester son pouvoir de guérison.

Saint Léonce de Tripoli (18 juin) : (IV° siècle) soldat phénicien en garnison à Tripoli (Liban), il est inculpé du crime de prosélytisme car il ne craint pas de prêcher l'Évangile par la parole et par l'exemple. Ce qui lui vaut d'être décapité après d'affreuses tortures dont celle d'être pendu la tête en bas, avec une lourde pierre attachée au cou, qui l'étouffe lentement. Son culte devint rapidement populaire dans l'Église syrienne qui était la sienne.

Saint Léonard (6 novembre) : (630) {en langue germanique leon = lion & hard = courageux} il semble que durant sa jeunesse ses excès aient fait peur aux gens de bien mais, qu'un jour, sa conduite ait brutalement changé. Alors grande est sa dévotion à l'égard de saint Martin dont il répand le culte en Normandie où, il devient évêque d'Avranches, et aurait dédié 31 églises au culte de saint Martin.

Saint Léonard (6 novembre) : (VI° siècle) ermite dans le diocèse de Limoges, son culte se répand en particulier dans les pays anglo-saxons & en Ile-de-France car son sanctuaire est sur le chemin des pèlerinages de saint Jacques de Compostelle. Les échoppes se multiplient comme les auberges. Il en naît une petite ville, Saint-Léonard-de-Noblat, en Haute-Vienne. Le Moyen-Âge éprouve le besoin de lui refaire une vie, le déclarant filleul de Clovis, saint Remi en ayant fait un clerc de l'Église, lui attribuant même une aide par ses prières à la reine d'Aquitaine lors de la naissance difficile de son petit prince, ce qui lui aurait valu la création d’un monastère. C'est le patron des prisonniers.

Saint Louis (25 août) : Louis IX de France, dit Saint Louis, roi de France (1270) a frappé ses contemporains par son sens de la justice, sa profonde piété et sa grande charité envers les pauvres. À 20 ans, il épouse Marguerite de Provence et leur amour sera tendre et fidèle. Quand il part pour délivrer la Terre Sainte en 1248, il s'embarque avec elle, est fait prisonnier, et une fois rentré dans son royaume, y entreprend de grandes réformes en particulier l'interdiction du duel judiciaire. Il fonde des hôpitaux et des monastères, réalise le grand projet de construire la Sainte-Chapelle comme une châsse de lumière et de vitraux destinée à recueillir des reliques, surtout la Couronne d'épines qu'il a acquise auprès de l'empereur latin de Constantinople. Il donne à sa sœur, la bienheureuse Isabelle, le terrain de Longchamp pour y fonder une abbaye de religieuses de Sainte-Claire. Son royaume connaît une période de plein développement culturel, intellectuel et théologique. Saint Louis aime recevoir à sa table saint Bonaventure et saint Thomas d'Aquin. Avec Robert de Sorbon, il fonde la Sorbonne (1257). Il suit avec attention l'achèvement de la cathédrale Notre-Dame et surtout les grandes rosaces (1255) et les porches. Son plus grand souci est de pacifier, de réconcilier les ennemis et d'éteindre les conflits, en particulier entre la France et l'Angleterre (1258). Mais il rêve de retourner en Terre Sainte et de convertir le sultan d'Égypte. Sur la route de la 8° & dernière croisade, il n'ira pas plus loin que Carthage, l'actuelle Tunis, où il meurt de la peste le 25 août 1270.

Saint Louis de Gonzague (21 juin) : (1591) promis aux plus grandes destinées, car il est un fils de la haute aristocratie italienne, il est d'abord page à la cour de Florence à 9 ans et, dans cette atmosphère fastueuse et corrompue des cours italiennes de la Renaissance, il répond aux dépravations qui l'entourent par un vœu de chasteté. Il rencontre saint Charles Borromée qui lui donne sa première communion. Envoyé à la Cour de Madrid pour parfaire son expérience princière, il revient à 17 ans décidé, contre l’avis de son père, à devenir jésuite. Novice à Rome, saint Louis y est l'élève de saint Robert Bellarmin. Il multiplie les austérités au point d'avoir un mal de tête lancinant, sa vie spirituelle devenant alors douloureuse et tourmentée. À 22 ans, il reçoit la révélation que sa vie sera brève, ce qui transforme sa vie spirituelle, qui devient désormais encore plus dépouillée, plus sereine et plus abandonnée à Dieu. En 1591, la peste ravageant Rome, Louis se dévoue auprès des malades et à 23 ans, meurt pestiféré à son tour, dans l'allégresse en s'écriant : "Quel bonheur !"

Sainte Louise de Marillac (15 mars) : (1660) c’est la nièce du chancelier royal Michel de Marillac et du maréchal Louis de Marillac, arrêtés tous deux et condamnés à mort par Richelieu après la "Journée des Dupes" du 10 novembre 1630. Fille naturelle d'un grand seigneur, elle est élevée par les religieuses dominicaines de Poissy puis, en 1613, mariée à un simple bourgeois, elle devient Mademoiselle Le Gras. Son fils Michel lui donne beaucoup de soucis et à 34 ans, elle se retrouve veuve. C'est alors qu'elle rencontre saint Vincent de Paul qui la subjugue par la charité contagieuse du prêtre, dont elle devient rapidement la collaboratrice dans toutes ses actions charitables. En 1633, ils fondent ensemble la Compagnie des Filles de la Charité, appelée communément Sœurs de Saint Vincent de Paul. Louise, supérieure de la nouvelle communauté, oriente les sœurs vers tous les exclus de son temps, crée des petites écoles pour les fillettes pauvres, organise l'accueil et l'éducation des enfants trouvés, développe les visites à domicile pour les malades pauvres, envoie des sœurs auprès des galériens. Elle meurt à la tâche et son corps repose à Paris au 140, rue du Bac.

Saint Lubin de Chartres (17 septembre) : (556) originaire de Poitiers, ce paysan est moine à l'abbaye de Ligugé avant de devenir l'un des plus célèbres évêques de Chartres. Par ses prières, il sauve la ville de Paris d'un horrible incendie, ville dans laquelle il est venu en 551 pour le second concile de Paris.

Saint Luc (18 octobre) : (I° siècle) médecin grec, adorateur des idoles, il est très soucieux de ses malades dont il connaît la faiblesse et souvent la misère. Un jour il entend saint Paul parler de Jésus, qui vient apporter le Salut et la Résurrection. Alors, durant 18 ans, il ne quitte plus l'Apôtre des Nations et le suit jusqu'à son martyre à Rome en 67. Il est l'auteur d'un évangile et du livre des "Actes des Apôtres". On y trouve plusieurs termes médicaux pour parler de la maladie de ceux qui s'adressent à Jésus. Soucieux d'authenticité, il nous dit avoir étudié ses sources, comme le médecin écoute son patient, pour mieux poser son diagnostic. Modeste et compatissant, il retient plus que les autres évangélistes tout ce qui marque la bonté du Sauveur, comme l'Enfant prodigue, le bon Samaritain, la Brebis perdue, la prostituée qui s'en va pardonnée, le bon larron. Dante dira de lui : "Il est le scribe de la miséricorde du Christ".

Sainte Lucie de Syracuse (13 décembre) : (305) elle est victime de la persécution de Dioclétien en 304. Si son nom évoque la lumière, sa vie reste dans l'ombre. Elle est devenue très populaire et son culte, qui remonte aux premiers siècles, s’est étendu jusqu'en Scandinavie, en particulier en Suède où la fête païenne de la lumière et des mauvais esprits qui luttent contre elle, a été remplacée par la fête de sainte Lucie. À cette date, ce sont les longues nuits de l'hiver nordique, par analogie aux longues nuits dans les doutes de notre foi. La rédaction de sa "Passion" date du V° ou du VI° siècle, mais beaucoup de détails y sont légendaires : enfermée dans un lieu de prostitution, elle résiste à toute avance, attelée à deux bœufs pour l'écarteler, ils ne peuvent bouger, mise sur un bûcher, les flammes s'éloignent d'elle. Ses reliques, vénérées à Syracuse, transportées ensuite à Constantinople, sont actuellement à Venise. Saint Thomas d'Aquin la cite à 2 reprises dans sa "Somme théologique".

Saint Lucien (8 janvier) : (290) martyr en Beauvaisis, il passe pour être l'un des prêtres romains venu évangéliser la Gaule au début du III° siècle et avoir donné sa vie pour le Christ. Saint Lucien évangélise la région de Beauvais et, si grande est son action, qu'elle permet à la légende de la rendre plus vivante.

Sainte Lydie (3 août) : (I° siècle) païenne convertie au judaïsme, elle s'installe à Philippes, port de la mer Egée, où elle rencontre saint Paul & saint Luc et devient chrétienne vers l'an 55. Elle est canonisée en 1586.

Saint Mamert (11 mai) : {du latin mamer = mars} (477) évêque de Vienne, en Dauphiné, c’est le des 3 saints de Glace.

Saint Mappalique (19 avril) : (250) durant la persécution de Dèce, ému par la piété familiale, Mappalique demande d’accorder la paix à sa mère et à sa sœur, qui ont failli, alors que lui-même, soumis à l’interrogatoire et à la torture, est couronné du martyre dans l’épreuve. Avec lui sont associés beaucoup d’autres saints martyrs qui ont confessé le Christ, tels Bassus dans une carrière, Fortunion en prison, Paul après l’interrogatoire, mais aussi Fortunée, Victorin, Victor, Heremius, Credula, Hereda, Donat, Firmus, Vénustus, Fructus, Julie, Martial et Ariston, qui tous meurent de faim en prison.

Saint Marc (25 avril) : (I° siècle) un des 4 évangélistes, second dans l'ordre des évangiles synoptiques, l'inventeur probable du genre évangélique puisque son livre, en mauvais grec, semé de sémitismes, est très tôt composé à Rome, selon les données orales de Saint Pierre, sans doute au plus tard en 70. Il accompagne Paul & Barnabé dans leur mission à Chypre. Peu après, il refuse de suivre Paul, en partance pour l'Asie Mineure, et préfère rentrer à Jérusalem. Saint Paul lui en voudra un moment, mais Marc se rachète et devient le visiteur du vieux prisonnier à Rome. Dans le même temps, saint Pierre le traite comme un fils. Certains considèrent saint Marc comme l'évangélisateur de l'Égypte, d'autres affirment que son corps serait désormais à Venise. En tous cas, il est le fidèle secrétaire de saint Pierre dont il rédige les mémoires, "l'évangile selon saint Marc", à l'intention des Romains.

Saint Marcel (16 janvier) : 30° pape sous le nom de Marcel 1° de 308 à 309, martyr, il se consacre à la réorganisation de son Église, ravagée par la persécution de Dioclétien. Certaines mesures de pardon prises à l'égard des chrétiens trop faibles qui ont apostasié, lui valent l'animosité de quelques chrétiens qui le dénoncent à l'empereur. Il est condamné à être esclave, chargé d'entretenir les écuries dans sa propre église. Ce pape est célèbre par les vers que lui consacre saint Damase. Rappelons cependant que c’est en l'honneur du pape Marcel II que Palestrina composa sa "Messe du Pape Marcel" en 1594.

Sainte Marcelle (31 janvier) : née en 325, noble dame romaine, Marcella n'hésite pas à faire publiquement et ouvertement profession de dévotion car, belle, riche, cultivée et raffinée, personne n'ose se moquer d'elle. Son palais sur la colline de l'Aventin est alors le centre de toutes celles qui, autour de saint Jérôme, veulent suivre les conseils évangéliques, secourant les pauvres, visitant les malades, adoucissant le sort des esclaves. Lorsqu'en 410, les barbares d'Alaric s'approchent de Rome, ses amies s'enfuient pour aller rejoindre saint Jérôme en Palestine. Trop âgée, elle a alors 85 ans, elle reste à Rome et les soldats goths la battent durement pour lui faire avouer où sont cachées les richesses qu'elle n'a plus, les ayant données aux pauvres. Elle meurt quelques jours plus tard de ses blessures.

Saint Marcellin (6 avril) : (303) les saints martyrs Marcellin, tribun, Mannée, son épouse, leur fils Jean, le clerc Sérapion & le soldat Pierre, rendent leur témoignage à Tomes sur la Mer Noire où ils sont décapités.

Saint Marcellin (24 octobre) : 29° pape de 296 à 304, son pontificat commence dans une ère de paix pour s'achever dans la persécution de Dioclétien qui fait détruire les églises déjà ouvertes et brûler les Livres Saints. Les fidèles sont privés de leurs charges et, selon les régions, la persécution est plus ou moins violente. La bibliothèque de l'Église romaine est détruite et les supplices commencent pour les chrétiens qui refusent de sacrifier aux dieux. Une tradition veut même que saint Marcellin ait cédé un moment, mais il se serait repris pour mourir martyr par fidélité à sa foi en Jésus-Christ.

Sainte Marguerite (16 novembre) : (1093) petite-fille du roi d'Angleterre, elle se réfugie en Ecosse lors de l'invasion normande et devient l'épouse du roi Malcom III, d'une grande piété. Ce dernier associe sa femme aux affaires du royaume et son règne, durant 40 ans, est des plus heureux. 8 enfants naissent dans un foyer très uni et un pays bien géré, malgré des luttes contre les envahisseurs normands. Elle meurt quelques jours après l'assassinat de son époux par les Normands d'Angleterre. Elle introduit la liturgie romaine dans l'Église écossaise. Elle est fêtée le 10 juin en Ecosse et ailleurs, le 16 novembre, date de sa mort.

Sainte Marguerite Bourgeoys (12 janvier) : (1620-1700) née à Troyes le 17 avril 1620, elle est la 6° d'une famille de 12 enfants. Elle a 19 ans à la mort de sa mère et, un an plus tard, elle est touchée par la grâce lors d'une procession en l'honneur de Notre-Dame-du-Rosaire. Elle s'inscrit à la Congrégation externe de Troyes et, en 1642, apprenant la fondation de Ville-Marie (Montréal) au Canada, elle ressent le désir d'une vie missionnaire. Quelques années plus tard la Vierge elle-même lui apparaît et lui dit "Vas, je ne t'abandonnerai pas". Elle part pour Montréal en 1653 et devient dès lors l'âme de la colonie, commençant par construire une chapelle dédiée à Notre-Dame-du-Bon-Secours puis ouvrir la première école. Par la suite elle fonde une Congrégation externe pour parfaire l'éducation religieuse des femmes et des jeunes filles. Peu à peu naît un système scolaire et d'action sociale qui s'étend à tout le pays, ce qui lui vaudra le titre de cofondatrice de l'Église du Canada. Après être allée chercher du renfort en France, la Congrégation Notre-Dame reçoit l'approbation de ses Constitutions religieuses en 1698. La fondation achevée, Sœur Marguerite meurt le 12 janvier 1700 laissant 40 religieuses pour poursuivre son œuvre. Actuellement la congrégation Notre-Dame compte plus de 2 600 sœurs, Marguerite Bourgeoys a été béatifiée en 1950 par Pie XII et canonisée en 1982 par Jean-Paul II.

Bienheureuse Marguerite de Hongrie (18 janvier) : (1270) princesse hongroise, moniale dominicaine, fille du roi Béla IV de Hongrie & d'une princesse byzantine, elle entre d'abord au monastère de Veszprem puis chez les Dominicaines près de Budapest où elle prend le voile à l'âge de 19 ans. Elle se distingue par l'intensité de sa vie spirituelle, vivant le plus pauvrement possible et donnant aux pauvres tout l'argent que lui donne son frère, le roi Etienne V. À l'intérieur du monastère, elle cherche les tâches les plus rudes et les plus humbles. Éprise d'ascèse, elle afflige son corps de toutes les façons, non par fidélité à la règle dominicaine qui n'en demande pas tant, mais de sa propre initiative. En échange, elle est couronnée de dons mystiques assez étonnants.

Sainte Marie (15 août) : mère de Jésus-Christ elle est recueillie par le disciple Jean, après la mort de son fils. Une tradition la fait vivre quelque temps avec Jean à Ephèse, mais c'est sans doute à Jérusalem qu'elle termine son séjour terrestre. D'après des récits apocryphes remontant au V° siècle, les apôtres sont mystérieusement avertis de se retrouver à Jérusalem. Ils peuvent alors entourer la Mère de Dieu lors de ses derniers instants et de sa Dormition. 3 jours après sa mort, les anges emportent le corps ressuscité de Marie vers le ciel. L'événement marial de ce jour correspond à la fois à la mort, à la résurrection et à l'Ascension du Christ. Au VI° siècle, l'empereur byzantin étend à l'ensemble de l'Église byzantine une fête mariale le 15 août et lui donne le nom de Dormition de la Mère de Dieu. Cette fête se répand ensuite dans l'Église universelle. En Occident elle prend le nom d'Assomption. Ces deux dénominations ne font que mettre l'accent sur deux aspects du même mystère.

Notre-Dame de Fatima (13 mai) : le 4 avril 1919, la Sainte Vierge apparaît à François, né en 1908, puis le 20 février 1920, à Jacinthe, sa sœur, née en 1910, béatifiés tous deux par Jean-Paul II le 13 mai 2000. Leur cousine Lucie, née en 1907, l’a été également, le 13 février 2005, au Carmel de Sainte-Thérèse à Coimbra.

Bienheureuse Marie de Poussepin (24 janvier ou 14 octobre) : (1744) née le 14 octobre 1653 à Dourdan, elle s'occupe tout d'abord de la fabrique familiale dont elle fait, sinon, l'une des principales entreprises de France, en tout cas, l'une des plus avancées sur le plan social. Elle laisse ensuite l'entreprise à ses frères pour fonder la congrégation des Dominicaines de la Présentation, religieuses qu'elle destine au service des paroisses et à l'éducation des jeunes filles en milieu rural. Elle meut le 24 janvier 1744 et est béatifiée le 20 novembre 1994.

Sainte Marie-Madeleine (22 juillet) : (I° siècle) elle est la première à recevoir la révélation du Christ ressuscité et son culte connaît un grand succès à Sainte-Baume en Provence, comme à Vézelay, dans l'Yonne.

Sainte Marie-Thérèse (7 juin) : (1889) née à Castelnaudary, elle désire se faire carmélite. À 20 ans, obéissante envers son père spirituel qui a en tête de fonder un béguinage à Castelnaudary, elle s'initie à ce genre de vie en Belgique pour fonder, à son retour, la congrégation de Sainte Marie du Béguinage qui, en 1863, devient celle de Marie-Auxiliatrice, vouée à l'éducation des enfants pauvres et au soin des malades. En 1869, entre dans sa congrégation une prétendue veuve, madame Riché, qui fait profession sous le nom de soeur Marie-François de Borgia, qui, par ses intrigues parvient à faire déconsidérer l'humble Marie-Thérèse, dont elle est l’auxiliaire, pour prendre sa place et la chasser de la congrégation. Après quelques temps de désarroi, sœur Marie-Thérèse entre dans la maison parisienne de Notre-Dame de la Charité (1874), y fait profession religieuse, pour y vivre encore 15 ans, très effacée, même méprisée. Elle meurt de phtisie ne laissant apparemment personne inconsolable. Quant à la veuve Riché, elle gouverne la congrégation pendant 15 ans, son mari, toujours en vie, courant partout pour la retrouver. L'imposture ne prend fin qu'en 1890. La mère Marie-François disparait sans laisser trace et meurt dans une grande solitude. Des Sœurs de Marie-Auxiliatrice passant par hasard au cimetière de Villepinte, au moment où le cercueil de Julie Richer était déposé dans une tombe, voisine de celle de la Mère de Soubiran, on commence à vénérer sœur Marie-Thérèse. Elle est proclamée bienheureuse par le pape Pie XII.

Sainte Mariette (6 juillet) : (1902) Marietta est née au village de Corinaldo en Italie, dans un univers frappé par la crise économique. Elle est l'aînée de 6 enfants et, de ce fait, reçoit très jeune de lourdes responsabilités. Elle les assume avec sérénité et piété afin de permettre à ses parents d'assurer la subsistance de la famille. Malgré l'exil dans une métairie des Marais Pontins, la mort précoce du père et une promiscuité difficile, Marietta, à 12 ans, rayonne par sa vie intérieure. Toute à l'ardeur de sa première communion, elle subit le harcèlement du jeune Alessandro Serenelli qui vit sous le même toit et veut abuser d'elle. Elle résiste et meurt le 6 juillet 1902 dans de grandes souffrances, après avoir été frappée la veille de 14 coups de couteau. Elle pardonne à son meurtrier, qui se convertit en prison, 45 ans après la mort de Marietta, et assiste à son procès de béatification avant de finir ses jours comme jardinier dans un monastère franciscain.

Saint Marin (8 août) : (290) martyr en Cilicie, c'est un vieillard lorsqu'il est arrêté durant la persécution de Dioclétien. Après avoir été flagellé, il est condamné aux bêtes.

Sainte Marina (Marguerite) (20 juillet) : cette martyre d'Antioche, très populaire en Europe depuis les croisades, est l'une des voix qui parlèrent à Jeanne d'Arc.

Saint Marius (19 janvier) : (270) Marius, ses deux fils, saint Audifax & saint Abacuc, & son épouse sainte Marthe, sont issus de la noblesse perse et se trouvent à Rome pour vénérer le tombeau des saints apôtres Pierre et Paul en aidant la communauté chrétienne à donner une sépulture digne aux martyrs, quand ils sont reconnus comme chrétiens. Les 3 hommes sont décapités et sainte Marthe périt noyée.

Sainte Marthe (4 juin) : (I° siècle) elle vit à Béthanie, non loin de Jérusalem, avec Marie et leur frère Lazare, dans une maison où Jésus aime à se reposer. Mais elle est toujours affairée et reproche à sa sœur de ne pas l'aider. Le Maître ne lui en fait pas grief mais lui demande seulement de rester calme et de donner à chaque chose sa valeur. Ce n'est pas l'activité que Jésus condamne, mais l'activisme, l'agitation, car il vaut mieux recevoir dans la paix du cœur, que de voir la maîtresse de maison sans cesse à la cuisine, venir en éclair à la table, abandonner son hôte et repartir pour que la salade soit au point. L'essentiel c'est la convivialité, avec un équilibre des réalités. Marthe d'ailleurs n'en manque pas, car lorsque Marie ne sait que pleurer devant le tombeau de son frère, Marthe est confiante : "Je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, il te l'accordera". La réponse ne se fait pas attendre : "Je suis la Résurrection et la Vie".

Sainte Marthe (23 février) : (252) elle vit à Astorga au temps de l'empereur Dèce où le gouverneur la remarque parmi les chrétiens arrêtés pour leur foi. Il est conquis par la beauté de cette très jeune fille et veut la faire renoncer à Jésus-Christ. Comme il ne parvient pas à la soumettre par la douceur, il a recours à la violence. Elle est totalement dépouillée de ses vêtements devant la foule hostile et battue à coups de bâtons noueux. Elle persiste dans sa décision et le gouverneur la fait décapiter.

Sainte Marthe (29 juillet) : (I° siècle) sœur de Lazare & de Marie de Béthanie, la légende en a fait la patronne de Tarascon, qu'elle débarrasse d'une bête malfaisant "la Tarasque". C'est aussi la patronne des hôteliers.

Saint Martial (30 juin) : (III° siècle) sa biographie est très incertaine, on dit qu'il aurait été envoyé par saint Pierre pour convertir les limousins où il meurt en qualité d'évêque de Limoges. Il fait partie du petit groupe des disciples de Jésus, et pour la postérité, il reçoit le qualificatif d'incrédule.

Saint Martin de Tours (11 novembre) : (397) celui que les Églises d'Orient appellent "saint Martin le Miséricordieux", nait en Pannonie, l'actuelle Hongrie, sur les frontières de l'empire romain, où son père est en garnison. À l'âge de 15 ans, il est soldat car la loi romaine oblige les fils de soldats à s'enrôler dans l'armée. Muté en Gaule, c'est à Amiens qu'il rencontre le pauvre grelottant à qui il donne la moitié de son manteau (chaque nouvelle recrue de l'armée Romaine recevant un don de l'empereur ou du sénat, correspondant à la moitié de son équipement, l'autre étant payée sur ses deniers personnels), celle qui lui appartient, l'autre étant la propriété de l'État romain. Il apprend durant la nuit que c'est le Christ qui lui a fait cette demande mais hésite à devenir chrétien. Il s'y décide enfin, quitte l'armée pour rejoindre saint Hilaire à Poitiers avec lequel il fonde le premier monastère des Gaules, à Ligugé, en Poitou. C'est là qu'il est enlevé par les habitants de Tours qui en font leur évêque. Mais l'ancien soldat devenu chrétien ne s'enferme pas dans sa cité et part évangéliser, parcourant les campagnes jusqu'à sa mort, à Candes, sur les bords de Loire. Saint Martin est le patron du commissariat de l'armée de terre.

Sainte Martine (30 janvier) : (226) vierge, martyre à Rome, où Dieu seul sait ce qu'elle y a vécu, et où elle est en grande vénération pour y avoir subi le martyre.

Saint Martinien (2 juillet) : (I° siècle) il aurait été le geôlier de saint Pierre. Avec son compagnon Processus, il n'hésite pas à donner sa vie au Christ qu'il a découvert grâce à son prisonnier. C'est pourquoi le pape Pascal I° fait transporter leurs cendres dans la basilique Saint Pierre de Rome où elles demeurent toujours.

Saints Martyrs de l'Ouganda (3 juin) : (1886) laïc, converti par les Pères blancs, Charles Lwanga, serviteur du roi Mwanga d’Ouganda, est baptisé en novembre 1885 puis brûlé vif le 3 juin 1886 avec 21 de ses compagnons, à Namuyongo, à la suite de la persécution du roi Mwanga, de 1885 à 1887, persécution durant laquelle périssent également une centaine de jeunes chrétiens, catholiques et anglicans.

Saints Martyrs du Vietnam (24 novembre) : (1745-1862) la persécution déclenchée par le roi Tu-Duc, dans le Tonkin central, est très cruelle et ce sont des milliers de martyrs qui témoignent de leur foi et parmi eux de très nombreux pères dominicains. Ils sont béatifiés, les uns en 1906, les autres en 1951, puis canonisés en 1988.

Sainte Mathilde (26 février) : (1154) anachorète, d'abord à Mayence sous la direction spirituelle de son frère, qu'elle suit ensuite près de Spanheim quand il y est nommé abbé d'un nouveau monastère.

Sainte Mathilde (14 mars) : (968) épouse heureuse d'Henri l'Oiseleur, roi de Germanie, elle a beaucoup à souffrir de ses deux fils après la mort de son mari. Othon, le premier empereur de Germanie, lui reproche ses libéralités pour les pauvres et les monastères sous le prétexte de ruiner le pays. Mais elle s'en remet à la paix de la vie monastique des moniales bénédictines en Saxe, demandant, après son décès, à reposer près de son époux qu'elle a beaucoup aimé.

Saint Matthias (24 février ou 14 mai) : (I° siècle) Judas vient de se pendre et il lui faut un successeur pour compléter le nombre des 12 apôtres choisis par le Maître pour marquer les 12 tribus d'Israël. Parmi les témoins de la vie, de la mort et de la résurrection de Jésus, le conseil présente deux candidats possibles et c'est saint Matthias qui est choisi par Dieu lui-même, le maître du sort et de l'existence, car il suivait Jésus depuis le baptême du Jourdain. On en fait l'évangélisateur de l'Éthiopie, d'autres le font mourir martyr en Judée.

Saint Matthieu (21 septembre) : (I° siècle) à Capharnaüm, il y a un poste de douane et le fonctionnaire qui tient ce poste s'appelle Lévi ou Matthieu, c'est le fils d'Alphée. Un matin, Jésus l'appelle, Matthieu laisse ses registres et le suit. À quelle attente secrète répond-il ainsi ? En tout cas, il explose de joie, le suit, l'invite à dîner ainsi que ses amis. Le fonctionnaire méticuleux devient missionnaire et, choisi comme apôtre, il est aussi le premier évangéliste, relevant méticuleusement les paroles et les actions de Jésus. Ce publicain, méprisé par les scribes, est pourtant le plus juif des 4 évangélistes. La Tradition lui fait évangéliser l'Éthiopie. C’est le patron des agents des douanes.

Saint Maurice (22 septembre) : vers l’an 286, l’empereur romain Maximien, voulant mater des chrétiens gaulois Bagaudes rebelles, fait amener contre eux, près d’Agaune et de Martigny, en Suisse actuelle, la légion thébaine recrutée en Haute-Égypte. Il ignore qu’elle comporte surtout des chrétiens, dont Maurice, leur commandant, ou l’un de leurs chefs, qui refuse, avec l’accord de près de 660 légionnaires, de massacrer ces chrétiens gaulois indépendantistes, et de sacrifier aux divinités romaines. Furieux de cette désobéissance militaire, l’empereur, à l’aide de troupes païennes appelées en renfort, les fait décimer. Le récit de cette passion est rédigé par saint Eucher, évêque de Lyon, qu’en 440.

Saint Maxime (14 avril) : (260) Il est converti par Valérien & Tiburce, tous 2 condamnés à mort pour avoir donné une sépulture aux chrétiens massacrés, qu’il est chargé d’exécuter.

Saint Maxime (5 mai) : (662) originaire des environs de Tibériade, orphelin, il est élevé dans un monastère de Palestine. Les invasions perses et arabes obligent Maxime, comme nombre d'autres moines d'Orient, à fuir à plusieurs reprises, de plus en plus à l'Ouest. On suit sa trace à Chrysopolis, près de Constantinople, puis en Égypte et jusqu'à Carthage dans l'actuelle Tunisie. Pour refaire l'unité de l'empire et rallier les monophysites dissidents, l'empereur byzantin et le patriarche de Constantinople tentent d'imposer un compromis théologique, le monothélisme, qui ne reconnaît au Christ qu'une seule volonté divine, sa volonté humaine étant absorbée par elle. Saint Maxime s'y oppose de toutes ses forces avec le Pape Martin de Rome. Saint Maxime connaît alors procès, exils et même tortures de la part des tribunaux impériaux. On lui coupe la main droite et on lui arrache la langue. Il ne peut alors, ni de bouche, ni de plume, confesser la foi du concile de Chalcédoine, mais son silence devient témoignage et c'est ainsi qu'il meurt dans l'exil caucasien où on l'a relégué. Le concile œcuménique de 680 a condamné le monothélisme.

Saint Maxime d'Alexandrie (9 avril) : (288) prêtre, il gouverne le patriarcat de 251 à 264, pendant l'exil du patriarche saint Denis auquel il succède en 265. Evêque d'Alexandrie, il favorise la célèbre école théologique de cette ville et communique aux Églises d'Egypte les décisions du concile d'Ephèse sur la Maternité divine de Marie, en vue de préserver la foi catholique. C'est ainsi qu'il doit chasser d'Égypte l'hérétique Paul de Samosate.

Saint Maximilien (12 mars) : (295) soldat et martyr en Numidie, son père est l'un des agents recruteurs de l'armée impériale. Maximilien a 20 ans quand il comparait, comme réfractaire, devant le proconsul romain pour avoir refusé d'être enrôlé dans l'armée. Il se veut soldat du Christ et refuse de porter au cou la médaille à l'effigie de l'empereur, ce qui lui vaut d'être condamné à mort.

Saint Maximilien Kolbe (12 mars) : frère mineur, martyr, fondateur de la Milice de l'Immaculée (1941), né à Lodz en Pologne, il entre à 16 ans chez les Franciscains conventuels de Lvov. En 1917, alors qu'il n'est encore qu'étudiant, il fonde avec quelques frères "la Milice de l'Immaculée", mouvement marial au service de l'Église et du monde. Nommé prêtre en 1918, il enseigne la philosophie et l'histoire. Dès 1922, il fonde un mensuel pour diffuser la pensée de la Milice et, un peu plus tard, il crée un centre de vie religieuse et apostolique appelé "la Cité de l'Immaculée". En 1930, il se rend au Japon où il fonde encore une autre Cité. Maximilien est très soucieux de la diffusion de la pensée religieuse par les medias modernes. Il rentre définitivement en Pologne en 1936. Fait prisonnier en 1939, battu, libéré, puis de nouveau arrêté en février 1941, il est déporté au camp d'Auschwitz en mai. À la suite d'une évasion, 10 prisonniers sont condamnés à mourir de faim enfermés dans un bunker. Parmi eux, un père de famille. Maximilien s'offre de mourir à sa place. On lui demande : "Qui es-tu ?Uun prêtre catholique". Il meurt le dernier après avoir aidé ses compagnons dans la patience, la paix et le réconfort. Le père de famille ainsi sauvé était présent le jour de la canonisation du Père Kolbe à Rome.

Saint Médard de Noyon (8 juin) : (560) disciple de saint Remi, il devient évêque de Vermand, près de Saint-Quentin. Son siège épiscopal étant détruit par les invasions barbares, il le transfère à Noyon. En 531, il accueille la reine sainte Radegonde qu'il consacre à Dieu. Il évangélise la Flandre. Tous les traits qu'on rapporte à son sujet sont des actes de bonté. Il donne de larges aumônes à tous les indigents, y compris les paresseux. Il ne se décide jamais à punir les chapardeurs qui viennent voler le miel de ses ruches, les œufs de ses poules et les fruits de son verger.

Saint Melaine (6 janvier ou 6 novembre) : (ca. 530) {du celte maël = prince}, c'est un évêque de Rennes.

Saints Méthode & Cyrille (14 février) : (IX° siècle) apôtres des Slaves, ce sont de purs enfants de Byzance, la capitale de l'Orient chrétien, nés à Thessalonique. Méthode et son petit frère surdoué, Constantin , qui reçoit sur son lit de mort l'habit monastique sous le nom de Cyrille, sont envoyés en mission par le patriarche de Constantinople, tout d'abord chez les Khazars, peuple venu de l'Asie lointaine, qui ont adhéré au judaïsme, puis en Moravie où les Allemands s'installent en maîtres. Pour évangéliser les peuples slaves, Cyrille crée un alphabet adapté à leur langue, qui n'est pas l'actuel alphabet cyrillique qu'un autre religieux bulgare adapte sous le patronyme du célèbre moine. Les Églises qui utilisent le slavon se remplissent et les autres se vident. Cyrille traduit les textes bibliques et liturgiques. Mais les 2 frères sont très vite attaqués par des clercs germaniques qui leur reprochent de brader les textes sacrés et d'y mettre des germes d'hérésie en utilisant une langue vulgaire. Le Pape Hadrien II les soutient. C'est d'ailleurs à Rome que meurt Cyrille en 869. Son corps est rapatrié à Salonique en 1976, signe de la volonté de communion entre l'Église latine et les Églises orientales. Méthode reprend le flambeau. Moins brillant que Cyrille, mais d'une persévérance à toute épreuve, il enracine et fait fructifier, au milieu des tribulations, l'œuvre évangélisatrice de son frère ; dénoncé comme hérétique par ses adversaires, il est emprisonné 2 ans par les Allemands mais lui aussi a la confiance des papes qui l'ont nommé évêque de Moravie et Pannonie. Témoins de l'Église indivise dans la pluralité de rites et de langues, fidèles au pape comme au patriarche de Constantinople dont ils sont les fils, Cyrille et Méthode sont nommés co-patrons de l'Europe, avec saint Benoît, sainte Catherine de Sienne, sainte Brigitte de Suède et Sœur Thérèse Bénédicte de la Croix - Sainte Édith Stein.

Saint Michel (29 septembre) : saint Michel, saint Gabriel & saint Raphaël sont les archanges, chefs des anges, serviteurs envoyés de Dieu, selon les termes de saint Paul & de Jude. Michel, "qui est comme Dieu", est le prince des anges et joue un rôle décisif, Gabriel, "Force de Dieu", est le messager par excellence, et Raphaël, "Dieu a guéri", qui accompagne le jeune Tobie, est la figure bienveillante de la Providence de Dieu. C'est le patron des Parachutistes.

Saint Modeste (24 février) : (480) l’évêque de Trêves commence à parler de lui à la fin du IX° siècle quand Clovis devient roi des Francs.

Saint Modeste (16 décembre) : (634) en 614 il assiste à la destruction de la Ville Sainte qui est soumise au pillage systématique des Perses durant 3 jours. Le patriarche Zacharie et des milliers de chrétiens sont envoyés en exil vers la Perse. La relique de la Vraie Croix est également emportée. Saint Modeste peut rester sur place où il s'emploie à ensevelir des milliers de morts et à restaurer les Lieux Saints. Grâce à l'aide généreuse du Patriarche d'Alexandrie, il peut aider tout un peuple sans ressources. Le patriarche Zacharie revient après 15 années d'exil, Saint Modeste reste près de lui et lui succède.

Saint Moïse (4 septembre) : originaire d'Éthiopie, ancien esclave renvoyé par son maître, il se fait voleur de grand chemin, avec toute une troupe de brigands, dépouillant les voyageurs et souvent les assassinant pour les réduire au silence. Colosse à peau noire, d'une force herculéenne, débauché, ivrogne, il est touché par la grâce et quitte alors l'Éthiopie pour se rendre au désert de Scété, en Égypte, sommant l'abbé Arsène, une épée à la main, de lui faire connaître Dieu. Saint Arsène préfère le conduire au Père Macaire qui l'entraîne dans les voies spirituelles et le fait ordonner prêtre. Saint Moïse périt lors d'une invasion de pillards.

Sainte Monique (27 août) : (387) née en Afrique du Nord dans une famille chrétienne, Monique est mariée très jeune à un notable païen de Thagaste, Patricius. C'est une épouse modèle pour ce mari infidèle et violent que sa douceur et son silence sous les reproches finissent par convertir. Elle a de lui 3 enfants, dont le futur saint Augustin. Veuve en 371, elle se dévoue à ce fils qui semble mal tourner. Tout d'abord, il vit maritalement avec une femme, dont il a un fils, puis adhère à la secte manichéenne, si opposée à la foi chrétienne. Que de larmes cet enfant coûte-t-il à sa mère, larmes importunes pour cet esprit libre qui, pour y échapper, s'enfuit en Italie où sa mère le rejoint, à Milan, pour entrer à l'école de l'évêque saint Ambroise. C'est alors qu'elle a la joie immense d'assister à la conversion et au baptême de son fils. Désormais elle n'est plus un reproche vivant, mais une aide et même une disciple quand s'affirme l'ampleur intellectuelle et spirituelle du futur Père de l'Église. Un soir, à Ostie, ils ont le bonheur de partager une expérience spirituelle intense qu'Augustin n'évoquera qu'à demi-mots dans ses "Confessions".



26/02/2017