~ La Religion ~

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38 - Liste des Saints (N-P) -

Sainte Nadège (18 septembre) : vierge et martyre à Rome, Nadège {en langue slave espérance}, avec sa mère Sophie “Sagesse” et ses deux sœurs Véra “Foi” & Liubbe “Charité”.

Saint Narcisse (29 octobre) : (212) il préside le concile de Palestine qui décide de célébrer Pâques un dimanche et non au jour anniversaire du 14 nisan. Il meurt plus que centenaire et son remplaçant écrit de lui que “Il gouverne encore l'Église par ses prières. Il vient d'avoir 116 ans et il vous engage, comme je le fais aussi, à vivre dans la concorde et la paix”.

Sainte Natacha (26 août) : (IV° siècle) épouse de Saint Adrien, elle le voit subir la torture puis mourir et doit s’enfuir pour se soustraire aux poursuites d’un officier de Nicodème qui veut l'épouser. En 1110 ses reliques sont apportées, avec celles de saint Adrien, au monastère de Geraardsbergen, en Belgique.

Sainte Nathalie (27 juillet) : (852) après avoir feint d'être musulmane pour garder la vie sauve, elle décide de pratiquer sa foi et de sortir sans voile après avoir vu un disciple du Christ se faire flageller.

Saint Nestor de Pamphylie (26 février) : (251) il est évêque de Magydos, dans le sud de l'actuelle Turquie, quand éclate la persécution de Dèce. Nombreux sont alors les chrétiens qui apostasient pour sauver leur vie. Craignant que ses fidèles n'en fassent autant, il leur conseille de fuir mais lui-même se laisse arrêter. Conduit devant le gouverneur, il s'entend condamner : "Puisque tu préfères un homme crucifié à nos divins empereurs, toi aussi tu mourras sur une croix". Et il est crucifié.

Saint Nicolas de Myre (6 décembre) : (350) né en Asie Mineure, il devient évêque de Myre et, à ce titre, assiste et souscrit au concile de Nicée en 325. Par contre, sa vie posthume est beaucoup plus riche, grâce aux légendes sans doute fondées sur la réputation de sa bonté envers les pauvres et les enfants. Son tombeau devient un lieu de pèlerinage, d'abord à Myre, puis à Bari en Italie où ses reliques sont transportées au XI° siècle pour les sortir du monde musulman. Chaque année, des délégations des Églises orthodoxes, particulièrement de Russie, viennent se joindre au pèlerinage des catholiques latins, en une rencontre œcuménique significative. Le "bon saint Nicolas" est invoqué aussi bien en Orient, où il est le saint patron des Russes, qu'en Occident, où il est le patron des enfants et, en quelque sorte, l'ancêtre du Père Noël. Il est honoré en Lorraine comme protecteur des filles à marier et des prisonniers, en raison, d’une part, de ce qu'il fournit secrètement une dot à trois sœurs que le père, trop pauvre, ne pouvait marier, d’autre part, de ce qu'il exauce les prières du seigneur de Réchicourt (actuelle Moselle), prisonnier en Terre Sainte depuis des années, qui se retrouve miraculeusement libéré de ses chaînes sur le parvis de la basilique à Saint-Nicolas-de-Port en Meurthe-et-Moselle.

Sainte Nicole (6 décembre) : Nicole n'a jamais connu le même succès international que Nicolas, toutefois ce prénom est resté en faveur une partie du XX° siècle, en France comme dans les pays anglophones. Il n'est apparu qu'au Moyen Âge et s'est peu répandu, vite concurrencé par ses diminutifs très populaires, Colette et Coline. Il resta ensuite très discret mais, vers 1920, commença à connaître un succès imprévu qui, à partir de 1935, l'amena à figurer au palmarès des prénoms féminins. Nicole se place au second rang pendant cinq ans, de 1940 à 1945, et reste bien placé jusqu'au milieu des années 1950. C'est l'époque où, en Grande-Bretagne, sous la forme de Nicola, et aux États-Unis, au Canada et en Australie, sous la forme française de Nicole, il se diffuse rapidement jusqu'à parvenir aux premiers rangs du palmarès des prénoms. Cette faveur est aujourd'hui si retombée que Nicole est en train de devenir un prénom rare. Elle ne possède pas de sainte patronne particulière.

Sainte Nina ou Nino ou Ninon ou Christine ou Chrétienne (14 janvier ou 15 décembre) : (IV° siècle) surnommée Christiana, du nom de la religion qu'elle pratique, sa vie est connue grâce à l'écrivain ecclésiastique Rufin qui donne quelques détails sur la conversion de l'Ibérie, région intérieure de l'actuelle Géorgie. Une jeune captive chrétienne, dont on ignore le pays d'origine, devenue esclave à la cour royale de Mzkhéta, non loin de Tbilissi, garde toute sa foi auprès du Roi Mirian. Plus que sa grande beauté, c'est son inlassable charité qui la fait aimer et respecter. Ayant obtenu par ses prières la guérison d'un enfant, elle est appelée auprès de la Reine Nana qui se meurt. Elle lui rend la santé. Quand le roi veut la récompenser, elle lui dit préférer sa conversion. Le Roi en laisse d'abord le soin à sa femme. À quelques temps de là, il demande à l'archevêque de Constantinople de lui envoyer un évêque pour évangéliser le royaume. Sainte Nina se retire alors dans la région de Bobdé où, dès le IV° siècle, est construite une cathédrale. À Mzekhéta un petit oratoire rappelle aujourd'hui encore ce baptême de la Géorgie.

Saint Norbert de Xanten (6 juin) : (1134) c’est un jeune noble, apparenté à l'empereur d'Allemagne, chanoine prébendé de la collégiale de Xanten en Rhénanie, délaissant ses devoirs de clerc pour vivre à sa guise une vie bien agréable et vide. À 35 ans, la route de Wreten en Westphalie est pour lui un chemin de Damas, y étant foudroyé par une conversion subite. Délaissant ses biens, il se consacre au service de l'Église dans l'esprit de la réforme grégorienne. Fidèle à son époque, il embrasse la pauvreté et devient prédicateur itinérant dans toute l'Europe, incitant les clercs à mener la vie commune, propre à leur état. Pour enraciner cette réforme profonde des mœurs ecclésiastiques, il fonde à Prémontré, près de Laon, une communauté de chanoines réguliers alliant la pratique de leur sacerdoce séculier avec la vie régulière des moines. Nommé archevêque de Magdebourg, où les clercs, mécontents de ses réformes, tentent de l'assassiner, il voit de son vivant la fondation d'une dizaine de communautés de prémontrés à travers l'Europe.

Bienheureuse Odette (20 avril) : (1158) née dans une illustre famille du Brabant, en Belgique, ses parents veulent la marier malgré elle au chevalier Simon. Traînée de force devant l'autel, au moment du consentement, elle répond au prêtre "Non, pas du tout". Pour éviter tous les autres prétendants attirés par sa beauté, elle se coupe le nez, entre chez les religieuses de Prémontré du couvent de Bonne-Espérance, à Rivroelles ou Rivreuilles en Belgique, dont elle devient la prieure. C'est là qu'elle meurt, à moins de 25 ans.

Sainte Odile ou Adile (14 décembre) : (720) elle n’est pas la bienvenue, sa famille attendant un garçon. Née aveugle, son père, Adalric, comte d'Alsace, veut la tuer comme c'est encore l'usage en ces temps mérovingien, mais sa mère la sauve et Odile est accueillie par l'abbaye bourguignonne de Baume-les-Dames. Plus âgée, elle revient à la maison après que son père se soit calmé, mais refuse de se marier ayant fait vœu de virginité à Baume-les-Dames. Son père lui offre le château de Hohenbourg dont elle fait un monastère, y adjoignant un hospice pour les lépreux. Elle est invoquée pour guérir de la cécité et le mont Sainte Odile est aujourd'hui encore un lieu de pèlerinage très fréquenté et un haut lieu de la vie spirituelle. C’est la patronne de l'Alsace.

Saint Odilon (4 janvier) : (1049) né en 962 à Saint-Cirgues, Odilon, paralysé dans son enfance, doit sa guérison à une intervention de la Sainte Vierge. Éduqué à Brioude, il y rencontre en 990 Mayeul, l’abbé de Cluny et décide alors de le suivre, participant ainsi à la grande aventure de la réforme clunisienne, retour strict à la règle de Saint Benoît avec sa rigueur morale, son respect des vœux de pauvreté, d’obéissance et de chasteté, sa primauté de la vie liturgique et contemplative. En 994, Odilon est élu abbé de Cluny, il le restera jusqu’en 1049. Doué d’une volonté de fer, c’est un remarquable organisateur et avec lui, Cluny prend une dimension exceptionnelle. Il meurt le 1° janvier 1049 et est immédiatement reconnu comme saint.

Sainte Olive (ou Olivia) (5 mars) : (II° siècle) martyre mise à mort à Brescia, dont l'histoire est plus discrète que la légende. Ses ossements sont conservés en l'église Saint-Afra de Brescia en Lombardie.

Saint Olivier (12 juillet) : évêque d'Armagh, martyr (1681), né à l'époque où le gouvernement royal d'Angleterre dépossède les Irlandais de leurs terres pour les donner aux Anglais protestants qu'il installe dans l'île catholique, il a 20 ans au moment où Cromwell noie dans le sang la révolte de ses compatriotes. Ordonné prêtre en 1654, il est nommé archevêque d'Armagh 15 ans plus tard, où il se montre toujours courageux, entreprenant et d'humeur joyeuse. Quand il est arrêté, il ne perd rien de sa bonne humeur et de sa courtoisie. Accusé d'avoir préparé le débarquement de 20 000 soldats français en Irlande et d'avoir taxé son clergé pour mettre sur pied une armée de 70 000 hommes, le jury le condamne à "être pendu, vidé et démembré". Saint Olivier remercie le juge et pardonne aux dénonciateurs qui l'ont calomnié : "Je suis heureux d'aller auprès du Christ dont je vous ai tant parlé".

Bienheureuse Ombeline (12 février) : (1135) Humbeline ou Hombeline est la soeur de saint Bernard et, alors que son père et ses 6 frères se sont consacrés à Dieu à l'abbaye de Cîteaux, en Bourgogne, Hombeline épouse un seigneur et mène une vie particulièrement dissipée et mondaine. Saint Bernard provoque en elle le choc décisif qui entraîne sa conversion en refusant de la recevoir un jour où elle vient lui rendre visite au monastère en grand équipage. Après ces quelques années de vie frivole, elle suit l'exemple de ses frères et embrasse la vie monastique. Moniale cistercienne à Jully-les-Nonnains en Bourgogne, Hombeline meurt dans la paix de Dieu en 1135.

Saint Ouen (24 août) : évêque de Rouen, ancien référendaire du roi Dagobert., il se dévoue à la cause monastique en aidant saint Wandrille à fonder l'abbaye de Fontenelle et saint Philibert celle de Jumièges. Le village de Saint-Ouen reçoit ce vocable à la suite du séjour de l'évêque de Rouen, Audouin (609-683), chancelier de Dagobert 1°, qui meurt en ce lieu et est canonisé sous le nom de Saint-Ouen.

Saint Pacôme (9 mai) : (346) à 20 ans, l'égyptien Pacôme est enrôlé de force dans l'armée romaine. À Thèbes, alors qu'il se morfond dans une caserne où on l'a enfermé avec les autres conscrits récalcitrants, des chrétiens charitables viennent les visiter et leur apportent de quoi manger. Une fois libéré, Pacôme se fait baptiser et se met au service des pauvres et des malades, puis obéit à l'appel de la solitude en se faisant ermite pendant 7 ans. Un jour qu'il se trouve à Tabennesi, dans le désert, une voix mystérieuse lui dit : "Pacôme, reste ici, bâtis un monastère" et une autre fois, un ange lui dit : "Pacôme, voici la volonté de Dieu : servir le genre humain et le réconcilier avec Dieu". Il a compris, on ne se sauve pas tout seul. Il bâtit un monastère pour aider d'autres hommes à trouver Dieu et des disciples les rejoignent petit à petit. Mais ce premier essai de vie commune est un échec, on n'improvise pas une communauté. Pacôme en tire la leçon et rédige un règlement strict, "la Règle de saint Pacôme". Il devient ainsi le père du monachisme communautaire ou cénobitique. Le grand saint Athanase d'Alexandrie veut le faire prêtre mais, par humilité, il refuse et continue à fonder et à multiplier les monastères chez les coptes de la Haute-Égypte. Il meurt d'une épidémie qui frappe les couvents égyptiens en 346.

Saint Pancrace (12 mai) : neveu de saint Denis martyr, mort en 304 à l'âge de 14 ans. C'est le patron des enfants et le 2° des 3 saints de Glace.

Saint Parfait de Cordoue (18 avril) : (850) il dessert une paroisse et, comme tous ses confrères, il sait qu'il risque sa tête à vouloir convertir les musulmans. Il se méfie donc quand 2 musulmans l'abordant dans la rue lui demandent ce qu'il pense de Mahomet et de Jésus car, disent-ils, "nous ne désirons que nous instruire". Il se met à leur prouver que Mahomet est un faux prophète et que seul Jésus est le sauveur. Ils souhaitent le bonjour à saint Parfait, le laissent rentrer tranquillement chez lui, puis quelques jours après, ils le dénoncent à des amis. Traduit devant le tribunal arabe, il est condamné à mort. Une fois encore et publiquement, il dit ce qu'il pense de Mahomet et du Coran. Son culte est passé en France puisque les chanoines de la cathédrale de Paris chantèrent longtemps une messe solennelle en son honneur le 18 avril.

Saint Pascal Baylon (17 mai) : (1592) Pascal est né dans le pays d'Aragon en Espagne, dans une famille de cultivateurs fort modestes et, durant son enfance, tout en gardant les moutons, il se plonge avec délices dans la prière silencieuse qui lui donne le désir de se consacrer à Dieu. Mais n'étant pas accepté dans la vie religieuse à cause de son manque d'instruction, il se place comme berger près du couvent pour participer aux offices, au moins de loin, quand sonne la cloche. Finalement, il réussit à entrer comme frère convers chez les franciscains et y remplit la tâche de portier. Il rayonne par son amabilité et sa douceur envers tous ceux qui se présentent à la porte du couvent. Beaucoup de gens, pour cette raison, viennent lui demander conseil, même des prédicateurs qui estiment que sa théologie est celle du cœur et non celle d'un intellectuel. Maltraité par les Huguenots au cours d'une mission dans la France déchirée par les guerres de religion, il leur pardonne en disant que c'est pour servir Dieu qu'ils l'ont ainsi traité. Après sa mort, les miracles se multiplient sur sa tombe. Le Pape Léon XIII le nomme patron des Congrès eucharistiques.

Saint Patern de Vannes (15 avril) : (V° siècle) surnommé aussi Patern l'Ancien, pour le distinguer de celui de Coutances, en Normandie, il est l'auteur imaginatif de l'aimable roman hagiographique connu sous le nom de "Vita Paterni". Ce Breton d'Armorique émigre en Bretagne insulaire (actuellement Pays de Galles) au rebours du mouvement habituel des Bretons à cette époque. Il va fonder, au comté de Cardigan, un monastère qui prendra le nom de "Lhan-Paderne-Vaur", église du grand Paterne. On dit qu'il bâtit d'autres monastères au Pays de Galles et convertit des rois en Irlande. Au cours d'un pèlerinage en Terre Sainte, il reçoit la consécration épiscopale à Jérusalem. De retour en Armorique, le roi Caradoc lui confie l'évêché de Vannes. Le nouveau venu se lie d'amitié avec son voisin, saint Samson, évêque de Dol. Vilipendé par de faux-frères, il prend une retraite anticipée et se retire dans un ermitage, en dehors de sa paroisse, où il meurt vraisemblablement le 15 avril 475.

Saint Patrick ou Patrice (17 mars) : (464) à 16 ans, Patrick, jeune gallois d'une famille chrétienne, est enlevé par des pirates et vendu comme esclave en Irlande où il passe 6 ans avant de s'enfuir et retrouver ses parents. Après un séjour en France où il est consacré évêque, il se sent appelé à revenir dans cette Irlande de sa servitude pour l'évangéliser. Il y débarque en 432 et multiplie prédications et conversions dans une population dont, par force, il connaît bien les coutumes et la langue. Au Rock de Cashel, lors d'un sermon demeuré célèbre, il montre une feuille de trèfle : "Voilà la figure de la Sainte Trinité". Les figures de triades étaient familières à la religion celtique, le trèfle deviendra le symbole de l'Irlande. On pense que la plupart des druides sont devenus moines, adoptant la religion chrétienne présentée avec tant de finesse et de conviction. Lorsque meurt Patrick, à Armagh, l'Irlande est chrétienne sans avoir compté un seul martyr et les monastères y sont très nombreux.

Saint Paul & saint Pierre (29 juin) : (I° siècle) on ne peut les séparer, ils sont les 2 piliers de l'Église et jamais la Tradition ne les a fêtés l'un sans l'autre. L'Église romaine, c'est l'Église de Pierre et de Paul, l'Église des témoins directs qui ont partagé la vie du Seigneur. Pierre est galiléen, reconnu par son accent, pêcheur installé à Capharnaüm au bord du lac de Tibériade. Paul est un juif de la diaspora, de Tarse en Asie Mineure, mais pharisien et, ce qui est le plus original, citoyen romain. Tous deux verront leur vie bouleversée par l'irruption de celui qui leur dit : “Suis-moi. Tu t'appelleras Pierre” et “Saul, pourquoi me persécutes-tu ?”. Simon, devenu Pierre, laisse ses filets et sa femme pour suivre le Rabbi. Saul, devenu Paul, se met à la disposition des apôtres. Pierre reçoit de l'Esprit-Saint la révélation du mystère caché depuis la fondation du monde : "Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant". Paul, ravi jusqu'au ciel, entend des paroles qu'il n'est pas possible de redire avec des paroles humaines. Pierre renie son maître lorsqu'il est arrêté, mais il revient : "Seigneur, tu sais tout, tu sais bien que je t'aime". Paul, persécuteur des premiers chrétiens, se donne au Christ : "Ce n'est plus moi qui vis, c'est le Christ qui vit en moi". Pierre reçoit la charge de faire paître le troupeau de l'Église : "Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église". Paul devient l'apôtre des païens. Pour le Maître, Pierre mourra crucifié et Paul décapité.

Conversion de saint Paul (25 janvier) : 6 ans après l'Ascension, l'Église reçoit du Christ une grâce particulière, déterminante pour son avenir : sur le chemin de Damas, le pharisien Saul de Tarse, qui a obtenu des lettres de mission pour persécuter les sectateurs du charpentier de Nazareth, est jeté à bas de son cheval par un éblouissement de lumière. Toute la doctrine de saint Paul découle de l'extraordinaire dialogue qui s'ensuit. L'Église & le Christ ne font qu'un et c'est ce Corps Mystique qui est l'une des bases de l'ecclésiologie de saint Paul, c'est la résurrection qui s'affirme à lui comme une réalité incontournable.

Saint Paul Miki (6 février) : (et ses compagnons, martyrs au Japon) (1597) sur les traces de saint François Xavier, les pères Jésuites & les frères franciscains ont profondément enraciné le christianisme dans le sol japonais par la construction et l'installation d'écoles, de paroisses, d'hospices & de léproseries, témoignage de la vigueur de cette jeune Église. Mais, à cette date, le Japon est en proie à des bouleversements politiques importants. Le shogun Taïcosama cherche à unifier le pays en limitant l'influence des daïmios locaux ainsi que l'influence des étrangers au Japon. Il s'en prend donc aux chrétiens et en 1587, les missionnaires sont expulsés et le christianisme interdit. Mais ce dernier devient clandestin et, 10 ans plus tard, la persécution reprend de plus belle. En février 1597, 26 chrétiens sont arrêtés : jésuites, franciscains, laïcs tertiaires de saint François, enfants de chœur, et, parmi eux, Paul Miki, premier jésuite japonais et prédicateur passionné. On les promène de ville en ville, pour dissuader par l'exemple ceux qui seraient tentés d'embrasser la religion interdite. Torturés, les martyrs continuent à prêcher et à chanter pendant leurs supplices avant de finir crucifiés sur une colline proche de Nagasaki, face à l'Occident, comme pour narguer cet horizon d'où venait le christianisme.

Sainte Paule (26 janvier) : (404) veuve, disciple de saint Jérôme, cette grande dame romaine épouse à 17 ans un mari qui la rend heureuse et dont elle a 5 enfants. À sa mort, elle décide de rejoindre en Palestine Saint Jérôme qu'elle a connu à Rome. Elle distribue une partie de ses biens à ses enfants et part avec une de ses filles, sainte Eustochium, dans l'un des monastères fondés par saint Jérôme à Bethléem, procurant ainsi à saint Jérôme deux biens précieux, une partie de sa fortune pour continuer les travaux du monastère, et une grande patience pour calmer ses colères.

Sainte Paule (23 juin) : (III° siècle) avec ses compagnes martyres de la persécution de Dioclétien, Agripinne, Bassa & Agathonique, elle s'est consacrée au Christ. Agripinne, accusée de rébellion et de dissolution morale en refusant le mariage, a les membres entravés puis après avoir été dénudée pour être outragée, est flagellée jusqu'à la mort. Paule, Bassa & Agathonique subissent, les unes après les autres, les mêmes tortures avec le même courage.

Saint Paulin d'Aquilée (11 janvier) : (804) d'origine allemande ou italienne, il passe pour être l'un des hommes les plus savants de son époque, écrivant aussi bien en prose qu'en vers. Alcuin le considère comme son maître et l'empereur Charlemagne l'appelle à sa cour pour en faire l'un de ses conseillers en matière religieuse, puis il le fait nommer évêque d'Aquilée, dans le Frioul italien. Selon ses contemporains, il a été "la lumière de la chrétienté" sans pour autant négliger son propre diocèse. C'est l'un des grands défenseurs du "Filioque" ajouté dans le texte latin du Concile de Nicée. Il évangélise les Avars et les Slovènes.

Sainte Pélagie la Pénitente (8 octobre) : (302) selon saint Jean Chrysostome, au début de la persécution de Dioclétien, vers 302, les policiers se présentent au domicile de sainte Pélagie qui n'a que 15 ans. Elle est seule et ils viennent pour l'arrêter car elle est chrétienne. Devant leur attitude dont elle sait que cela risque de se terminer par un viol avant d'être menée au tribunal, Pélagie imagine une ruse si habile que les soldats n'en sont pas encore revenus. D'un air calme et gai, feignant d'avoir changé d'avis, elle les prie de la laisser se retirer un moment, juste le temps de revêtir la parure qui convient à une nouvelle épousée. Ils n'y voient aucun inconvénient. Elle sort posément de la chambre, monte en courant sur le toit da la maison et se précipite dans le vide. C'est ainsi que Pélagie dérobe son corps à la souillure et qu'elle délivre son âme pour lui permettre de monter au ciel, abandonnant sa dépouille mortelle à un ennemi désormais inoffensif.

Saintes Perpétue & Félicité (7 mars) : (203) Perpétue est une jeune patricienne & Félicité une jeune esclave, qui ont toutes deux demandé le baptême à l'évêque de Carthage. L'empereur Septime Sévère ayant interdit le christianisme, le groupe des catéchumènes, dont elles font partie, est arrêté, avec Sature, Saturnin, Révocat et Secondule et pendant plusieurs mois, ils connaissent la prison dans des conditions très dures. Félicité est enceinte et Perpétue, jeune mariée, allaite son enfant. Le père de la jeune femme tente en vain de la faire sacrifier aux dieux au nom de l'amour maternel. Quant à Félicité, elle met au monde une petite fille dans sa prison. 3 jours après la naissance, elle est martyrisée et l'enfant est adoptée par une chrétienne de la ville. Comme leurs compagnons, elles sont livrées aux bêtes du cirque, enveloppées dans un filet. Elles attirent la pitié des spectateurs mais on les achève en les égorgeant. Le culte des deux jeunes femmes connaît très vite une grande popularité en raison de leur jeunesse, leur situation de mère de famille, leur courage, et leur état de catéchumènes.

Saint Philippe (3 mai) : (I° siècle) un des 12 apôtres du Christ (cf. saint Jacques le Mineur) qui évangélise Nathanaël et que l'on retrouve Philippe au moment de la multiplication des pains. Peu avant la Passion, des Grecs qui veulent voir Jésus, s'adressent à lui. Au soir de la dernière Cène, Philippe lui, veut voir Dieu : "Montre-nous le Père et cela nous suffit. Philippe qui me voit, voit le Père".

Saint Pierre & saint Paul (29 juin) : (I° siècle) on ne peut les séparer, ils sont les 2 piliers de l'Église et jamais la Tradition ne les a fêtés l'un sans l'autre. L'Église romaine, c'est l'Église de Pierre et de Paul, l'Église des témoins directs qui ont partagé la vie du Seigneur. Pierre est galiléen, reconnu par son accent, pêcheur installé à Capharnaüm au bord du lac de Tibériade. Paul est un juif de la diaspora, de Tarse en Asie Mineure, mais pharisien et, ce qui est le plus original, citoyen romain. Tous deux verront leur vie bouleversée par l'irruption de celui qui leur dit : “Suis-moi. Tu t'appelleras Pierre” et “Saul, pourquoi me persécutes-tu ?”. Simon, devenu Pierre, laisse ses filets et sa femme pour suivre le Rabbi. Saul, devenu Paul, se met à la disposition des apôtres. Pierre reçoit de l'Esprit-Saint la révélation du mystère caché depuis la fondation du monde : "Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant". Paul, ravi jusqu'au ciel, entend des paroles qu'il n'est pas possible de redire avec des paroles humaines. Pierre renie son maître quand il est arrêté, mais il revient : "Seigneur, tu sais tout, tu sais bien que je t'aime". Paul, persécuteur des premiers chrétiens, se donne au Christ : "Ce n'est plus moi qui vis, c'est le Christ qui vit en moi". Pierre reçoit la charge de faire paître le troupeau de l'Église : "Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église". Paul devient l'apôtre des païens. Pour le Maître, Pierre mourra crucifié et Paul décapité.

Saint Pierre Canisius (21 décembre) : (1521-1597) au temps où la Réforme s'étend sur l'Europe secouant fortement l'Occident chrétien, les familles catholiques confirment leur foi en l'Église romaine par un attachement résolu et déterminé. Pierre Kanijs est né à Nimègue, aux Pays-Bas, dans l'une de ces familles catholiques. Ses solides études, faites à Cologne, affermissent davantage encore ses convictions et, lorsqu'il rencontre Pierre Favre, compagnon de la première heure de saint Ignace de Loyola, il se décide à entrer dans la Compagnie de Jésus. Il passe désormais toute sa vie à lutter contre l'influence de Luther. Il prêche dans son pays, puis en Allemagne et en Suisse, partout où l'envoient ses supérieurs. Il traduit les "Pères de l'Église", trop oubliés à l'époque, et auxquels Luther ne veut se référer à aucun prix. Il rédige un catéchisme qui connaît un succès fabuleux. Tout de suite, les Pères du Concile de Trente font appel à ses compétences. S'il combat la Réforme, il est douceur et tendresse pour les réformateurs protestants. Conscient des faiblesses de l'Église catholique, il est convaincu que son renouvellement, terme qu'il préfère à celui de réforme, doit passer par la lutte contre l'ignorance du clergé et des fidèles. À l'époque où l'imprimerie n'engendre que la méfiance, puisqu'elle est l'un des instruments de la contestation, il en use abondamment, "Le progrès doit être mis au service de Dieu" dit-il. Il meurt à Fribourg, en Suisse et est proclamé "Docteur de l'Église".

Saint Pierre Claver (9 septembre) : (1654) né près de Barcelone dans une famille de paysans espagnols, il fait des études chez les jésuites avant d'entrer à 20 ans au noviciat de la Compagnie de Jésus à Tarragone. Il est envoyé au couvent de Majorque où il se lie d'amitié avec le frère saint Alphonse Rodriguez, le frère portier, qui lui parle des Amériques ce qui fait grandir en lui le désir de partir en mission dans le Nouveau-Monde. Comme prêtre, il arrive en 1610 en Colombie, à Carthagène, où débarquent par centaines les esclaves noirs, entassés dans les cales des navires des négriers, dans des souffrances et une déchéance indescriptibles. Il les nourrit, les soigne, les habille, les console, les évangélise, se consacrant aussi aux condamnés à mort et à tous les plus misérables. Ses 40 ans de dévouement sont marqués de nombreuses conversions et le font nommer "esclave des Nègres pour toujours". On estime à près de 300 000 ceux qu'il a régénérés de sa propre main, par le baptême du Christ, avant de mourir, épuisé physiquement et moralement. Il est canonisé en 1888.

Saint Pierre Damien (21 février) : (1007-1072) confesseur & Docteur de l'Église, il est originaire de Ravenne, dernier enfant d'une famille pauvre, orphelin très jeune, souvent maltraité, qui connait la faim dans son enfance. Tout en gardant les porcs, il étudie et cet écrivain-né est aidé par son frère Damien qui lui donne la possibilité de faire de brillantes études, ce pourquoi il prendra son nom. Très doué, il est d'abord enseignant, rhéteur riche et prestigieux, puis, la rencontre de deux ermites l'amène dans un petit ermitage, fondé selon l'idéal de saint Romuald, où il se voue à la prière, à l'ascèse, à l'étude des Saintes Écritures, à la contemplation et à la prédication. Son monastère lui demande de devenir un maître en exégèse comme il est un maître de la vie spirituelle. Nommé prieur à Font-Avellane, il est en relation avec les grands monastères de son époque, comme Cluny ou le Mont-Cassin. L'Église connaissant une période difficile, bien des clercs, prêtres et moines, menant une vie débauchée ou relâchée, il est nommé en 1057 cardinal-évêque d'Ostie et chargé de mission à Milan, Cluny, Francfort… Il soutient les papes dans leur action réformatrice, mais Léon IX est obligé de le tenir à l'écart à cause de ses évêques, alors même que ses successeurs lui donnent d'importantes missions officielles de conciliation et de réforme.

Saint Pierre Fourier (9 décembre) : (1640) fils d'un marchand lorrain, il fait de bonnes études et à 20 ans entre chez les Chanoines Réguliers de Saint Augustin. Prêtre, il récuse la charge de professeur de théologie pour devenir curé d'une petite commune où dominent les protestants au point qu'on appelle sa paroisse de Mattaincourt, "la petite Genève". Mais cela ne le décourage pas, il réorganise sa paroisse, fonde une caisse de secours mutuel pour venir en aide aux plus pauvres, crée une association pour l'éducation des filles, association qui devient la Congrégation Notre-Dame animée par Alix Le Clerc à partir de 1628. Il se voit confier la réforme des Chanoines de Saint-Augustin dont il devient le supérieur général. Durant tout ce temps, il parcourt également la région pour prêcher, passant ses nuits à écrire des lettres. En 1636, Richelieu l'exile en Franche-Comté où il termine ses jours.

Saint Pierre-Julien Eymard (2 août) : (1868) né le 4 février 1811 à La Mure (Isère) dans une famille d’artisans profondément chrétienne, Pierre-Julien, après un essai chez les Oblats à Marseille, est ordonné prêtre à Grenoble en 1834. En 1839, il entre chez les Pères maristes mais quitte la congrégation en 1856 à la suite d’une grâce de vocation reçue à Fourvière le 21 janvier 1851 (apparition de la Vierge Marie), le chargeant de fonder un institut sacerdotal voué à l'adoration perpétuelle du Saint Sacrement. Il fonde à Paris le 13 mai 1856 la Société du Saint-Sacrement, institut contemplatif et apostolique, avec l’adoration du Saint-Sacrement et des œuvres pour les laïcs, notamment la Première communion des adultes et l’Agrégation du Saint-Sacrement. En 1858, avec Marguerite Guillot, une tertiaire lyonnaise qui l'a accompagné, il forme la branche féminine des Servantes du Saint-Sacrement. Ses dernières années sont remplies de souffrances, ses religieux n'ayant plus confiance en lui. Épuisé, il meurt à La Mure le 1° août 1868. Béatifié par Pie XI en 1925, il est canonisé par Jean XXIII le 9 décembre 1962 à l’issue de la 1° session du concile Vatican II.

Saint Pothin & Sainte Blandine (2 juin) : (177) & leurs 47 compagnons, martyrs à Lyon à la suite de la persécution déclenchée par l'empereur Marc-Aurèle durant laquelle nombre de chrétiens de Lyon et de Vienne sont mis en prison. Parmi eux, l'évêque de Lyon, saint Pothin, le jeune Vettius qui voulait prendre la défense de ses frères, le diacre de Vienne, Sanctus, le nouveau baptisé Maturus, la petite esclave Blandine, et le tout jeune Ponticus. On les livre à la haine de la population, on les torture pour les forcer à renier leur foi. Quelques-uns abjurent, la plupart confessent leur foi au milieu des supplices. Beaucoup succombent dans la prison. Les survivants sont jetés aux fauves. C'est alors que ceux qui ont abjuré sont comme enfantés à nouveau à la foi par la mort de leurs frères. Ils rejettent leur abjuration, confessent à nouveau leur foi et partagent le martyre des premiers. Le martyre de Blandine frappe tous ceux qui la voient ; après les fouets, les bêtes, le gril, elle est mise dans un filet et livrée à un taureau. Plusieurs fois projetée en l'air par l'animal, elle n'a plus le sentiment de ce qui se passe tant elle est prise par son espérance et son entretien avec le Christ... Les corps des martyrs sont exposés plusieurs jours avant d'être brûlés. Les cendres sont balayées jusqu'au Rhône

Sainte Prisca ou Prisque ou Priscille (18 janvier ou 13 février) : (I° siècle) {nom d'origine latine, priscus = antique} Prisca & son époux, saint Aquila, s'installent à Rome où ils exercent le métier de fabricant de tentes. Juifs expulsés par l'édit de Claude, ils s'établissent alors à Corinthe où ils rencontrent saint Paul qui travaille avec eux. Ils s'installent ensuite à Ephèse et c'est probablement là qu'ils sont martyrisés.

Saint Prosper d'Aquitaine (25 juin) : (455) né en Aquitaine, en 428, il vit à Marseille, puis devient, à partir de 440, rédacteur à la chancellerie pontificale de saint Léon le Grand. Il écrit très bien et pour faciliter la paix de son ménage heureux, il correspond en vers avec sa femme. Il rédige une "Histoire universelle" qui est un résumé de celles d'Eusèbe & de saint Jérôme. Il consacre toute son œuvre à défendre saint Augustin et, pour ce faire, il compose la doctrine augustinienne de la grâce en 1 002 hexamètres. Il impose le silence aux évêques des Gaules qui déblatèrent contre l'évêque d'Hippone et c'est sans doute grâce à saint Prosper qu'Augustin est reconnu très tôt comme le grand docteur de l'Église d'Occident.

Bienheureuse Prudence (6 mai) : (1492) Prudence Castori rejoint les ermites de saint Augustin à Milan. Elle devient abbesse fondatrice d'un nouveau couvent à Côme, en Italie.



27/02/2017