~ La Religion ~

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39 - Liste des Saints (Q-R) -

Saint Quentin (31 octobre) : (III° siècle) 5° enfant d’une famille romaine, si l'on en croit son nom, ce qui est rare dans le Bas-Empire, il part pour la Gaule avec saint Lucien de Beauvais et plusieurs compagnons pour évangéliser cette région du Beauvaisis et de la Picardie. Selon les Actes de sa vie, son succès provoque la colère du préfet romain Rictiovare qui l'arrête à Soissons, lui fait subir interrogatoires et supplices, avant de le faire décapiter, le 31 octobre. Sur le lieu de son martyre, s'élève une ville qui a pris son nom.

Sainte Radegonde (13 août & 28 février) : fille du roi de Thuringe, elle a 13 ans quand les fils de Clovis s'entendent pour assassiner son père et s'emparer du pays, en 531. Elle échoit comme butin de guerre à Clotaire, roi de Soissons, qui veut l'épouser mais elle s'enfuit et rejointe, devient Reine durant une vingtaine d'années, épouse d'un mari brutal et débauché. En 555, les thuringeois s'étant révoltés, Clotaire tue son frère et elle obtient d'entrer en religion. Craignant l'enfer, il lui édifie en 552 le monastère de la Sainte-Croix à Poitiers, construit autour d’une relique insigne de la Croix, dans lequel sont appliquées les règles monastiques de saint Césaire d'Arles. Elle y passe 30 années de bonheur et de paix et plus de 200 jeunes filles de la noblesse franque l'y rejoignent, recevant ainsi le même bonheur et la même paix dans un monde encore brutal. Elle leur donne une abbesse en la personne d'une de ses amies, elle-même gardant des tâches humbles comme la vaisselle ou le balayage. C’est la Patronne de la ville de Poitiers, patronne secondaire de la France. Saint Venance Fortunat, futur évêque de Poitiers, rédacteur du "Vexilla Régis" et autres hymnes chantés dans la liturgie romaine, est son confident.

Sainte Raïssa (5 septembre) : (IV° siècle) fille d'un prêtre de Tamieh (Fayoum) sur la frontière du désert de Libye, elle a environ 20 ans quand éclate la persécution de Dioclétien et alors qu'elle se rend au puits pour y chercher de l'eau, elle croise un cortège de moines et de vierges arrêtés par la police qui les conduit à Alexandrie dans des conditions atroces, avant de les mettre à mort. Elle veut se joindre à eux, on la repousse, mais elle revient à la charge, proférant tant d'injures contre les dieux, qu'elle est mise dans le cortège et pour avoir elle-aussi la tête tranchée.

Saint Ralph (Raoul) (7 juillet) : (1591) il reste à peine 100 000 catholiques en Grande Bretagne lorsque la reine Élisabeth, fille d'Henri VIII, créée "l'inquisition anglaise", les catholiques ne pouvant ni sortir de leur village ni assister à une messe romaine sans payer une forte amende et les prêtres, sans encourir la peine de mort. Ralph (Raoul Milner) est un laboureur illettré & Roger Dickenson un prêtre. Ralph, arrêté pour avoir entendu la messe, ne peut payer l'amende. Il est jeté en prison et, comme il a aidé le prêtre, ils sont pendus côte à côte. Il fait partie des "40 martyrs d'Angleterre et du Pays de Galles" canonisés en 1970.

Saint Raoul de Turenne (21 juin) : (839-866) est évêque à Bourges en 866. Soucieux de la vie de ses prêtres, il prend soin de composer avec eux une institution pastorale recueillant en 45 cinq chapitres des sentences des Pères et des canons conciliaires.

Saint Raoul (7 juillet) : (cf. Saint Ralph).

Saint Raphaël (29 septembre) : saint Michel, saint Gabriel & saint Raphaël sont les archanges, chefs des anges, serviteurs envoyés de Dieu, selon les termes de saint Paul et de Jude. Michel, "qui est comme Dieu", est le prince des anges et joue un rôle décisif, Gabriel, "Force de Dieu", est le messager par excellence, & Raphaël, "Dieu a guéri", qui accompagne le jeune Tobie, est la figure bienveillante de la Providence de Dieu.

Saint Raymond (7 janvier) : (1175-1275) maître général des Dominicains, ce catalan est professeur de philosophie à l'Université de Barcelone et décide de se rendre à Bologne, la plus grande université de droit de son temps, pour y étudier puis enseigner le droit civil et canonique. Le pape Grégoire IX qui sait détecter les gens intelligents, lui confie la rédaction d'une "Somme des cas pénitentiaux", puis celle des "Décrétales" qui servent de Code de Droit canonique à l'Église catholique romaine jusqu'en 1917. Il rencontre alors saint Dominique de passage à Bologne et, dès son retour à Barcelone, il entre dans l'Ordre des Dominicains à l'âge de 47 ans. Il en devient le Maître Général et encourage l'apostolat de ses frères auprès des Juifs et des Musulmans d'Espagne. Préoccupé par l'Islam, il encourage saint Thomas d'Aquin à écrire "La Somme contre les Gentils" et fonde simultanément l'Ordre de Notre-Dame de la Merci pour la libération des chrétiens captifs des Sarrasins. Prétextant son grand âge, il demande à être relevé de la charge de Maître de l'Ordre, ce qui ne l'empêche pas de mourir centenaire.

Sainte Reine (7 septembre) : (252) ses "Actes" sont sans valeur car ils sont l'œuvre d'un faussaire qui se contente de plagier ceux de sainte Marguerite. Son culte est cependant attesté à Alésia (Alise-Sainte-Reine, dans la Côte d'Or) dès le V° siècle, par l'existence d'une basilique érigée au-dessus de son sarcophage, ce qui donne à croire que sainte Reine a subi le martyre là même où Vercingétorix s'est rendu à César. D'après la légende qui évolue avec le temps, Reine est une jeune fille orpheline de mère, instruite dans la foi chrétienne par sa nourrice.

Saint Rémi (15 janvier ou 1° octobre à Reims) : (437-533) Né au château de Laon, vers 437, fils du comte Émile, gouverneur romain, il reçoit une excellente formation à Laon et à Reims. Ses multiples qualités lui valent, à 22 ans, d’être élu évêque par le clergé et les fidèles de Reims. Il devient également gouverneur religieux et civil et à ce titre, réclame la restitution des objets sacrés volés par les Francs après la victoire de Clovis, à Soissons, vers 486. Il est à l’origine de la conversion de Clovis, qu’il baptise, en 498 ou en 506, à Reims, sans doute après un pèlerinage de celui-ci au tombeau de saint Martin, lieu de divers miracles, où, selon la tradition, Remi aurait déclaré à Clovis : “Courbe la tête, fier Sicambre, adore ce que tu as brûlé, et brûle ce que tu as adoré”. À sa suite, 3 000 guerriers francs sont baptisés. Il organise également une assistance aux démunis par des distributions de vivres, de vêtements et la création d’un hôpital. Il est l'évêque de Reims pendant environs 74 ans, convertissant de nombreux païens, fondant les évêchés de Thérouanne, de Laon et d’Arras. Il meurt le 13 janvier 533. Ses reliques sont vénérées dans la belle basilique Saint-Remi de Reims, consacrée en 1049. C’est en souvenir du baptême de Clovis que les rois de France seront presque tous sacrés à Reims.

Saint Renaud ou Régnault (17 septembre) : (1104) d'abord chanoine régulier à Soissons, puis disciple de Robert d'Arbrissel, il choisit la vie érémitique. Il se sanctifie dans la forêt de Craon, en Mayenne, puis dans celle de Mélinais près de La Flèche.

Saint René (19 octobre) : (450) selon une légende merveilleuse, René a été ressuscité du tombeau par l'évêque d'Angers, saint Maurille, d'où son nom "re-né". Pourquoi a-t-il fallu qu’à Angers, un bon chanoine de la ville, Archanald, commette une biographie aussi falsifiée pour justifier l'existence historique de saint René ?

Saint René (19 octobre) : vers le milieu du XVII° siècle (1542-1649) une vaillante légion de Jésuites travaille au Canada, encore à peu près sauvage, à la conversion de peuplades féroces, parmi lesquelles les Iroquois, ce qui ouvre pour les missionnaires ce que l'on a appelé "l'ère des martyrs". Au nombre des victimes des Iroquois, en 1649, le Père René Goupil, massacré dans l'exercice de son apostolat. Le Pape Pie XI béatifie en 1926 ces martyrs, dignes de ceux des premiers siècles.

Saint Richard de Chichester (3 avril) : (1253) chancelier de l'université d'Oxford, confesseur & évêque de Chichester, c’est d’abord un gentleman anglais, né à Wiche dans le Worcestershire, second fils des châtelains locaux, qui se montre d'abord secourable à ses parents ruinés en travaillant à la ferme familiale jusqu’à l’âge adulte ou il peut enfin assouvir sa passion des études à Oxford, Paris et Bologne, les 3 perles universitaires de l'époque. En 1235, à moins de 40 ans, il devient chancelier de l'Université d'Oxford. Juriste réputé, c'est le conseiller des 3 archevêques successifs de Cantorbéry, Edmond, Riche & Boniface de Savoie. Il défend l'indépendance de l'Église face au pouvoir royal. Tardivement ordonné prêtre en France, il est d'abord curé de paroisse avant de redevenir chancelier de l'archevêque. Promu évêque de Chichester, chef-lieu du Sussex Occidental, il y reste une décennie, persécuté par Henri III, mais vénéré de ses diocésains.

Sainte Rita (Marguerite) da Cascia (22 mai) : (1456) le culte de sainte Rita est mieux attesté que sa vie. Née dans un petit village italien, elle est l'enfant inespérée de la vieillesse. Toute jeune, elle veut se consacrer à Dieu, contrairement au projet de ses parents, mais elle se laisse marier à Fernandino, un homme violent dont elle a 2 fils, et pour lequel elle est une épouse et une mère sans reproches. Mais les querelles de clans sont féroces dans l'Italie du XV° siècle. Fernandino est assassiné après 18 ans de vie conjugale pendant lesquelles la douceur de Rita a peu à peu converti ce mari brutal à la paix et à la charité. C'est un déchirement pour Rita, mais plus encore lorsqu'elle voit que ses 2 fils, pour venger leur père, sont prêts à assassiner à leur tour. Rita supplie Dieu de les rappeler à lui plutôt que de les laisser devenir assassins. Dieu exauce sa prière et demeurée seule, Rita s'emploie à réconcilier les clans ennemis, pardonnant aux assassins, avant d'entrer chez les Augustines de Cascia où elle mène une vie mystique intense et reçoit les stigmates de la Passion du Christ. À sa mort, les miracles se multiplient sur son tombeau, faisant naître un culte populaire qui se répand rapidement. Sainte Rita a reçu le titre de sainte des causes désespérées.

Saint Robert de Molesme (26 janvier ou 30 avril) : (1110) abbé, fondateur de Cîteaux, ce jeune bourguignon entre très jeune chez les bénédictins de Moutier-la-Celle, dans l'Aube où, à peine son noviciat terminé, il est nommé prieur. Les bénédictins de Tonnerre le veulent comme Père Abbé, ce qu’il accepte, mais les trouvant trop relâchés et peu réformables, il prend congé d'eux et revient à Moutier. Quelques ermites l'invitent à se mettre à leur tête et il part vivre avec eux dans la forêt de Molesme, en Côte d'Or, dans de petites huttes de branchages construites autour d'une petite chapelle. Les recrues et les dons affluent, les huttes disparaissent pour laisser place à un monastère, les ermites devenant plus soucieux de leur confort que de l'ascèse. Saint Robert les quitte alors, mais les dons cessant dès son départ, les moines le supplient de revenir. Leur ferveur ne revenant pas, avec une vingtaine de moines plus décidés, dont saint Albéric & saint Étienne Harding, il se fixe à Cîteaux pour y établir la vie monastique dont il rêve. Ainsi naquit l'Ordre cistercien en 1098. Cependant le pape lui intimant l'ordre de reprendre la tête de son monastère, il obéit et a la consolation de voir ses moines revenus à de meilleures dispositions.

Saint Rodolphe (Radulphe ou Rudolphe) (21 juin) : fils d'un comte de Cahors (Lot), il est évêque de Bourges pendant 25 ans, dans des circonstances très difficiles, ses talents de diplomate lui permettant de mener à bien les nombreuses affaires politiques qui lui sont confiées, ce qui lui vaut d'être appelé le "Père de la Patrie". Il fonde plusieurs monastères. Dans "L'Instruction pastorale" de 45 chapitres qu'il écrit pour servir de guide à ses prêtres, il leur recommande d'engager les bons chrétiens à communier tous les jours, ce qui est une innovation pour l'époque.

Saint Rodrigue (13 mars) : (857) il est l’un des 3 frères vivant à Cordoue sous la domination arabe dont 2 sont chrétiens & le 3° musulman. Une querelle éclate entre le musulman et le frère chrétien et Rodrigue, qui est prêtre, cherche à les réconcilier. Ils se retournent contre lui et le laissent sans connaissance. Le musulman répand alors le bruit de la conversion de Rodrigue. Revenu à lui, Rodrigue va cacher sa honte dans la montagne. Mais les difficultés familiales ne sont pas pour autant terminées. Un jour qu'il descend en ville, son frère musulman le reconnaît et cherche à le convertir à l'Islam. Devant son refus, il l'accuse devant les tribunaux d'être un apostat, ce qui lui vaut d'être condamné à mort. En prison, Rodrigue fait la connaissance d'un autre chrétien, Salomon, lui aussi condamné à mort. Ils sont tous deux décapités.

Saints Rogatien & Donatien (24 mai) : (304) martyrs à Nantes sous l'empereur Maximin, Donatien est converti à la foi chrétienne par Similien puis baptisé alors que Rogatien n'est que catéchumène. Arrêtés comme chrétiens, ils sont soumis aux tortures du chevalet, passent leur dernière nuit à prier ensemble et ont la tête tranchée au matin. C'est ainsi qu'ils entrent dans la gloire céleste. Leur culte se répand dans toute la vallée de la Loire, jusqu'à Orléans quand leurs reliques sont déplacées à cause des invasions normandes.

Saint Roger (30 décembre) : (XII° siècle) l'évêque de Cannes est mort depuis quelques années quand les habitants de Barletta, dans les Pouilles italiennes, viennent piller la cathédrale pour emporter des reliques, ce qui est chose courante à l'époque. Ils rapportent de leur expédition un coffre de reliques, le trône épiscopal, des vases sacrés, et le corps de l'évêque Roger. L'année suivante, ils doivent restituer les objets du larcin, sauf le corps de l'évêque que son successeur ne considère pas comme si précieux... Alors les habitants de Barletta veulent le rendre précieux, ils le canonisent et composent un office : "Accorde-nous, par ses prières et ses vertus, d'être à jamais préservés de tout mal" dit l'oraison du nouveau saint Roger.

Saint Roland (15 septembre) : (1200) {nom d’origine germanique hrod = gloire & land = terre} il cache soigneusement ses origines seigneuriales quand il se présente à l'abbaye de Chézéry, dans le diocèse de Belley, pour devenir moine. Ce religieux si fervent et si humble attire l'estime de ses frères qui le choisissent comme père abbé en 1170, dont il remplit la charge avec une grande bonté et un grand souci de sainteté.

Saint Roland (15 septembre) : (1386) ermite à Borgo San Domnino, en Émilie (Italie), il se nomme Roland de Médicis. Il est découvert moribond dans la forêt de Borgo, par des chasseurs, là où il s'est retiré du monde 26 ans auparavant. Il n'est plus qu'un vieillard cadavérique, qui a remplacé son habit tombé en lambeaux par une peau de chèvre. En été, il se nourrit de fruits, en hiver, il mendie pour ne pas mourir de faim. Jamais on ne l'a entendu parler. À plusieurs reprises, on l'a vu rester 5 ou 6 heures durant, les bras étendus, immobile sur un pied, fixant le ciel. Transporté à l'église voisine, il déclare à un confesseur le pourquoi de son silence, de la bizarrerie de sa conduite et de sa volonté de solitude. Il meurt dans la paix de Dieu.

Sainte Rolande (13 mai) : (774) {nom d'origine germanique hrod = gloire & land = terre} fille de Didier, le roi des Lombards, elle a toutes les qualités, y compris une grande beauté. Donnée en mariage par son père au roi d'Écosse, elle fausse compagnie aux seigneurs écossais la conduisant vers son royal prétendant. Elle veut se réfugier à Cologne, au monastère de Sainte-Ursule, mais tombe malade à Villers-Poterie où elle meurt. En mai 1103, le prince-évêque de Liège vient en personne lui reconnaître la sainteté et lui dédier une église à Gerpinnes où elle est enterrée.

Saint Romain (28 février) : (460) les deux frères Romain & Lupicin, dont les cheminements spirituels et le caractère, fort différents mais bien complémentaires, ont uni leurs différences, pour se rejoindre au service de Dieu. Romain a 35 ans lorsqu'il quitte son Bugey natal, n'emportant avec lui que "la vie des Pères du Désert". Il se dirige vers l'Est, traverse de grandes forêts, pour atteindre la Bienne, où il trouve ce qui lui convient, de la terre labourable, une fontaine, des arbres et du silence. Il vit là quelques années, comme dans le désert égyptien de la Thébaïde. Des disciples viennent à lui, si nombreux qu'il doit leur bâtir deux monastères distants de 12 km l'un de l'autre, Condat qui deviendra la ville de Saint-Claude, & Laucone qui deviendra Saint-Lupicin, car son frère vient le rejoindre après son veuvage. Romain garde la direction de Condat et confie Laucone à Lupicin. Romain est indulgent, doux et patient, Lupicin, sévère et intransigeant, ce qui compose un heureux mélange. Quand le relâchement s'introduit à Condat, Lupicin reprend les choses en main et rétablit la discipline. Quand les moines de Laucone commencent à se décourager de trop de rigueur, Romain devient leur supérieur, les faisant dormir et manger davantage, leur rendant bonne humeur et santé, la gloire de Dieu y trouvant son compte...

Saint Romaric ou Romary ou Remiré (10 décembre) : (653) père de famille, ancien courtisan du roi d'Austrasie, Théodebert, c’est un "leude" de la Cour de Metz, ce qui signifie qu'il a un lien personnel de servitude avec cette cour. Il voit ses biens confisqués par les partisans de la cruelle reine Brunehaut. Revenu en grâce à la Cour, il reste convaincu de l'instabilité des choses humaines et se convertit à la vie monastique avec l’aide de saint Aimé, disciple de saint Colomban, venu de Grenoble. Devenu moine à Luxeuil, dans les Vosges, il fonde avec deux de ses femmes, à Saint-Mont, un monastère double, les moines au bas de la montagne, les religieuses au sommet, appelé "Romarici Mons'" l’actuel Remiremont. C'est là qu'il meut en 653.

Bienheureux Roméo & Saint Avertin (25 février) : (1380) tous 2 religieux carmes au monastère de Limoges, l'un comme prêtre, l'autre, Roméo, comme frère convers, la peste les atteint alors qu'ils se rendent en Terre Sainte. Ils viennent mourir à Lucques, en Toscane, où on leur fait de belles funérailles, les place sur les autels, leur compose une biographie merveilleuse, étant venus de si loin, pour aller auprès du tombeau du Christ ! On ignore pourquoi l'un est saint et l'autre seulement bienheureux. Shakespeare, Delacroix, Berlioz & Gounod ont maintenu une certaine ferveur autour de l'un d'entre eux…

Saint Romuald (19 juin) : (1027) ce jeune homme plein d'avenir de la noblesse de Ravenne assiste à 20 ans au meurtre d'un de ses parents. Bouleversé, il se fait moine au monastère bénédictin de Saint-Apollinaire in Classe. Ne trouvant pas au monastère l'austérité parfaite que recherche sa soif d'absolu, il le quitte au bout de 3 ans et se fait ermite, pérégrinant dans la lagune vénitienne. En 978, avec quelques compagnons, il part pour le monastère de Saint-Michel-de-Cuxa dans les Pyrénées où il vit en ermite une dizaine d'années. Lorsqu'il décide de regagner Ravenne, pour des raisons familiales, sa réputation de sainteté est si bien établie que des paysans pyrénéens tentent de l'assassiner pour garder au moins ses reliques. Romuald parcourt alors l'Italie, ramenant nombre d'ermites à une vie régulière en adaptant la Règle de Saint Benoît aux exigences de la vie solitaire. Sa rigueur, effrayante parfois, est à la mesure de sa soif d'absolu toujours plus délirante. Vers 1012, un grand seigneur lui fait don d'un domaine à Camaldoli, en Toscane, dont il fait le premier ermitage des Camaldules. Troublé dans sa solitude par de nombreux visiteurs, il se retire dans un monastère isolé où il meurt.

Sainte Rosalie (4 septembre) : (1170) capitale & port de Sicile, Palerme vénère sainte Rosalie comme étant sa patronne, son sanctuaire s'élevant au sommet du mont Pellegrino, à 600 m d'altitude, où son corps aurait été retrouvé en 1624, dans un enveloppement de cristaux. Elle y serait morte 4 siècles plus tôt, le 4 septembre 1170. Un compatriote, le bénédictin A. Tonamira, recueille alors un faisceau de légendes "conjecturales" qu'il rassemble dans un livre suggestif, "Idée conjoncturale sur la vie de sainte Rosalie". Fille du seigneur Simbald, descendant de Charlemagne, elle aurait fui la maison paternelle à 14 ans, à la suite d'une apparition de la Vierge Marie, pour préserver sa virginité et aurait ainsi passé les 16 dernières années de sa vie dans une grotte du mont Pellegrino, nourrie de la seule eucharistie que lui portaient les anges.

Sainte Rose (23 août) : (1617) sainte Rose de Lima est la 1° sainte du Nouveau-Monde, canonisée en 1671. Rosa de Flores est la 10° enfant d'une pauvre famille espagnole de Lima qui très vite manifeste pour le Christ un amour si violent qu'elle multiplie les austérités, recevant à 4,5 ans la grâce de savoir lire sans avoir appris, l'ayant simplement demandé dans la prière. Elle en profite pour se nourrir de la vie de sainte Catherine de Sienne, qui devient son modèle, à 5 ans se consacre à Dieu et à 20 ans, prend l'habit des tertiaires dominicaines. Les 11 années qui lui restent à vivre, elle les passe à demi-recluse dans un minuscule ermitage au fond du jardin de ses parents, dans la prière et l’austérité, recevant en échange des grâces mystiques étonnantes. Elle se dévoue également au service des indiens, des enfants abandonnés et des vieillards infirmes. Ses visions éveillent les soupçons de l'Inquisition et elle doit subir des examens dont la sûreté doctrinale des réponses impressionne ses interrogateurs. À sa mort, le petit peuple de Lima se presse sur sa tombe pour en recueillir un peu de terre.

Sainte Rose-Philippine Duchesne (18 novembre) : (1852) originaire de Grenoble, dans le Dauphiné, elle entre dans l'Ordre de la Visitation en 1785, mais la Révolution française disperse sa Congrégation en 1791. En 1804, elle reprend la vie religieuse dans l'Institut du Sacré-Cœur et à partir de 1818 s'implante aux États-Unis. Éducatrice et missionnaire dans le Missouri, c'est là qu'elle rejoint Celui qu'elle a fait découvrir à toute une jeunesse. Elle est béatifiée par Pie XII le 12 mai 1940 et canonisée par Jean-Paul II le 3 juillet 1988.

Sainte Roselyne (17 janvier) : (1729) elle entre dans l'ordre cartusien à 25 ans et devient, 12 ans plus tard, prieure de la chartreuse fondée par son frère Hélion à Celle-Roubaud (Var).

Sainte Rosine (11 mars) : vénérée dans l'église de Wengligen, dans le diocèse d'Augsbourg.

 



27/02/2017