~ La Religion ~

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3A - Liste des Saints (S-T)

Sainte Sabine (29 août) : il n'est pas douteux qu'elle a subi le martyre à Rome pour avoir enterré sa servante victime de la persécution. Elle a sans doute vécu à Vindenia en Ombrie. Une église, bâtie à Rome en son honneur sur le mont Aventin, en fait une sainte romaine très célébrée.

Saint Saëns ou saint Sidoine (14 novembre) : (684) il est capturé par des corsaires dans son pays, l'Irlande ou l'Écosse, et vendu comme esclave aux moines de l'abbaye normande de Jumièges, qui rachètent les captifs dans les ports de l'Angleterre, leur rendant ainsi la liberté. Moine lui-même à Jumièges durant quelques années, il fonde à son tour l'abbaye de Saint-Saëns, qui, bien que détruite par les invasions normandes, a laissé son nom à une localité de Seine-Maritime.

Sainte Salomé la Myrophore (22 octobre) : (I° siècle) épouse de Zébédée, un des patrons pêcheurs de Bethsaïde, mère des apôtres Jacques et Jean, elle est de celles qui suivent Jésus et le servent. Elle met en avant ses deux fils pour qu'ils soient de chaque côté du Messie, aux meilleures places dans le Royaume; et au jour de la Passion, elle est au pied de la Croix et achète des aromates pour embaumer le corps du Christ.

Saint Samson (28 juillet) : mort en 565, gallois, il part en Irlande pour s'initier aux méthodes des missionnaires de saint Patrick, puis s'installe en Bretagne où il évangélise les populations et fonde les monastères de Pental & Dol-de-Bretagne.

Bienheureuse Sandrine ou Alexandrine (2 avril) : (1589) clarisse fondatrice du couvent de Foligno, en Ombrie (Italie), elle est d’une si grande discrétion que l’histoire ne retient que l'admiration sans borne des sœurs après sa mort.

Saint Saturnin ou saint Sernin (29 novembre) : (III° siècle) est-il envoyé par saint Pierre ? Il est au nombre des missionnaires qui, comme saint Denys de Paris, viennent dans les années 250, évangéliser les Gaules, où il fonde le siège épiscopal de Toulouse et de nombreuses localités portent son nom dans diverses régions du sud de la France.

Sainte Scholastique (10 février) : (543) sœur jumelle de saint Benoît, elle se consacre comme lui au Seigneur et vient habiter non loin, dans un monastère au pied du Mont Cassin. Elle le rencontre une fois par an, dans une petite maison située à mi-chemin, et c'est là que, 3 jours avant sa mort, désirant passer sa nuit en entretiens spirituels avec son frère, elle obtient du ciel un orage si violent qu'il empêche saint Benoit de partir. C’est la patronne de l'église du Mans.

Saint Sébastien (20 janvier) : (284) l'un des plus célèbres martyrs romains car, officier dans l'armée de Dioclétien, il est chrétien, et lorsque cela est découvert, refusant de sacrifier sa foi à l'empereur sous peine d'accusation de rébellion, il est lié nu à un arbre, après avoir servi de cible aux tirs de ses propres soldats, puis achevé par bastonnade. Son culte date du IV° siècle. Saint Ambroise en parle dans ses commentaires du psaume 118 et saint Damase fait construire une église au-dessus de sa tombe, basilique qui est l'une des 7 principales églises de Rome.

Saint Serge (24 février ou 7 octobre) : martyr en Syrie, avec son compagnon Bacchus, on vénère leur tombe à Rosafa, à 200 km à l'est d'Alep, en Syrie, dès la fin du III° siècle. Serge aurait été un officier supérieur romain, commandant, avec son collègue Bacchus, une troupe d'élite composée de Barbares, appelée la Schola Gentilium. Ils sont tous deux dénoncés comme chrétiens et confessent courageusement leur foi. Bacchus meurt sous la flagellation, et Serge, après divers tourments dont il sort indemne, est finalement décapité. Il ne reste que quelques ruines de ce qui fut un centre de pèlerinage d'une richesse inouïe. Au VI° siècle est bâtie une muraille de 3 mètres d'épaisseur entourant un rectangle de 500 mètres sur 100 mètres pour protéger des voleurs les dons des pèlerins. Ses reliques se trouveraient désormais en Andalousie.

Saint Sernin ou saint Saturnin (29 novembre) : (III° siècle) est-il envoyé par saint Pierre ? Il est au nombre des missionnaires qui, comme saint Denys de Paris, viennent dans les années 250, évangéliser les Gaules, où il fonde le siège épiscopal de Toulouse, et de nombreuses localités portent son nom dans diverses régions du sud de la France.

Saint Servais (13 mai) : évêque de Tongres en Belgique, mort en 384, aurait subi le martyre à Milan avec son frère Portaux. Il est le premier à disparaître du calendrier, remplacé en 1811 par saint Onésime, et aujourd'hui par sainte Rolande. C’est le 3° & dernier saint de Glace bien que certains y rajoutent saint Boniface (14 mai).

Saint Séverin de Paris (23 ou 27 novembre) : (540) touché par le désir de mener une vie contemplative, il s'enferme dans une petite cellule sur les bords de la Seine. Il a de nombreux disciples, dont saint Cloud, et des parisiens viennent nombreux se recommander à ses prières. C'est sur le lieu même de son ermitage que se situe la paroisse parisienne de Saint Séverin, dont l'église demeure encore un asile de silence comme un ermitage dans un quartier débordant de vie.

Saint Sidoine ou saint Saëns (14 novembre) : (684) il est capturé par des corsaires dans son pays, l'Irlande ou l'Écosse, et vendu comme esclave aux moines de l'abbaye normande de Jumièges, qui rachètent les captifs dans les ports de l'Angleterre, leur rendant ainsi la liberté. Moine lui-même à Jumièges durant quelques années, il fonde à son tour l'abbaye de Saint-Saëns, qui, bien que détruite par les invasions normandes, a laissé son nom à une localité de Seine-Maritime.

Saint Silouane (24 septembre) : (1938) Syméon Ivanovitch Antonov est un robuste charpentier d'un village de Russie centrale, affligé d'un caractère violent et querelleur. À 26 ans, tout change, ce paysan rustique et sensuel entend la voix de la Mère de Dieu qui l'appelle à revenir à lui-même. Il se met en route pour l'Athos où celui qui est devenu frère Silouane connaît tout d'abord une grande joie, avoir trouvé sa place sur terre. Mais cette euphorie des premiers jours ne dure pas puisqu'il va connaître au monastère des tentations alternées d'orgueil et de désespoir. L'épreuve est si longue et si dure qu'il en arrive à se croire condamné, damné même. C'est alors que le Christ lui apparaît pour lui dire "Tiens ton âme en enfer et ne désespère pas". Silouane comprend alors que si bas qu'il puisse descendre, Jésus est là, et vit désormais dans la douceur et la prière continuelle, priant pour le monde entier et semant la paix autour de lui, jusqu'à sa mort.

Saint Silvère (20 juin) : 58° pape de 536 à 537, élu peu avant la prise de Rome par l'armée byzantine de Bélisaire, il réussit à empêcher l'effusion de sang. Mais, comme il défend la vraie foi face aux Byzantins qui sont alors monophysites pour la plupart, il est accusé de haute trahison pour avoir refusé de rétablir le patriarche hérétique de Constantinople. L'impératrice Théodora le condamne à l'exil dans la petite île déserte de Palmarola, de l'archipel des îles Pontines, dans le golfe de Gaëte, devant Naples. Pour rétablir la paix, il préfère abdiquer et meurt de faim.

Saint Siméon (18 février) : (107) frère du Seigneur, au même titre que saint Jacques, auquel il succède à la tête de la communauté chrétienne de Jérusalem, il organise l'évacuation des chrétiens lors du siège de Jérusalem par les Romains en 70. Il est crucifié par ces derniers qui redoutent une recrudescence du nationalisme juif.

Saint Simon le Cananéen (28 octobre) : (I° siècle.) Simon est aussi appelé Simon le Zélote pour le distinguer de Simon-Pierre. Avec Jude, il appartient à ces zélotes qui refusent l'occupation romaine, et le message du Christ est pour lui la découverte de l'Universalité de l'Amour de Dieu.

Sainte Solange (10 mai) : (880) dans le Berry, une petite bergère d'une grande beauté, refuse d'épouser le fils du comte de Poitiers. Elle veut se consacrer pleinement à Dieu. Le jeune comte tente alors de l'enlever de force, la prenant sur son cheval, mais la belle paysanne est forte et se débat tellement qu'au passage d'un ruisseau, elle l'y fait tomber avec elle. Il espère que l'eau l’aidera à accomplir son forfait, mais la fugitive en profite pour s'enfuir. Il la poursuit alors et de rage, lui tranche la tête. C’est la Patronne du Berry.

Sainte Sophie (25 mai) : Sainte Madeleine-Sophie Barat, fille d’un petit vigneron de Bourgogne à Joigny, reçoit sa formation de son frère, prêtre, son aîné de 11 ans, qui lui apprend le grec et le latin, ne lui passant rien, la giflant à l'occasion, lui interdisant toute effusion du cœur et toute récréation. À 20 ans, elle arrive à Paris où heureusement elle rencontre un père jésuite, le père Varin, qui devient son père spirituel. Rêvant d'un institut voué à l'éducation chrétienne des jeunes filles du grand monde, noblesse et bourgeois enrichis, il fonde avec elle, les Dames du Sacré-Cœur, avec un pensionnat à Amiens. En 1815, l'institut reçoit ses constitutions, calquées sur celles des jésuites. En 1850, l'institut possède 65 maisons en France et à l'étranger. Sophie est une éducatrice qui fait le contraire de ce qu'elle a subi de son frère : "épanouir et libérer les âmes au lieu de les tyranniser et corseter". Elle meurt en 1865.

Sainte Spérie, Espérie ou Exuperie (12 octobre) : (740-760) elle naît dans la demeure seigneuriale de Saint-Sérène de l'actuelle localité de Saint-Céré, dans le Quercy. Elle refuse de se marier pour se donner à Jésus-Christ, s’enfuit avec une compagne, déguisée en paysanne, et se retire dans la solitude dans les environs d’Aynac. Son frère la recherche pour la faire revenir sur sa décision, ce qu'elle refuse, mais, avec un cousin, le soupirant déçu, ils la décapitent au lieu-dit "Le ruisseau des Barbares". Son corps est enseveli dans une crypte, sous l'église paroissiale de Saint-Céré.

Saint Stanislas (11 avril) : (1079) né le 26-07-1030 à Szczepanow au sein d'une famille noble, il tire son nom de l'exclamation de son père, le jours de sa naissance : "Sois et glorifie Dieu". Celui qui le porte doit glorifier Dieu toute sa vie. Après ses études à Cracovie & à Gniezno, il part 7 ans compléter sa formation chez les bénédictins de Saint-Germain-des-Prés à Paris, nouant ainsi des liens particuliers entre l'Église de Pologne et celle de France. C'est à Paris qu'il découvre la réforme de Cluny germant à peine, pour laquelle, de retour en Pologne, il devient le prédicateur infatigable. À 36 ans, il est élu évêque de Cracovie. Il aime ses prêtres et, chaque année, il tient à rendre visite à chacun d'eux. Soucieux de la foi de l'Église de Pologne, alors à peine centenaire, il n'hésite pas à rappeler à l'ordre le roi Boleslas, dit le Cruel, débauché sans vergogne. L'évêque l'excommunie et lui interdit l'entrée des églises tant qu'il ne se sera pas repenti, refus qui lui vaut le martyre, le roi en personne l'égorgeant au pied de l'autel alors qu'il célèbre la messe. Il est est canonisé par le pape Innocent IV en 1253. C'est le patron de la Pologne.

Sainte Suzanne (11 août) : martyre romaine des premiers siècles, la légende la dit belle et savante et l’empereur Dioclétien la veut pour épouse du futur empereur Maximien. Lorsqu’elle révèle qu’elle est chrétienne, les 2 officiers chargés de l’amener au palais impérial se convertissent et ils sont alors tous 3 décapités. Un 11 août du IV° ou V° siècle, est consacrée, à Rome, près des Thermes de Dioclétien, une basilique fondée par le prêtre Gaïus, dédiée à sainte Suzanne, martyre romaine ensevelie à Coazzo, près de Rome.

Sainte Suzanne (15 décembre) : (IV° siècle) elle vit en Palestine sous le règne de l'empereur Maximien. Lorsqu'elle se fait baptiser, elle se décide également à devenir moine, revêtant alors des habits masculins et vit ainsi 20 ans dans le monastère de son choix, jusqu'au jour où elle est accusée d'avoir violenté une vierge des environs. Menacée d'excommunication par l'évêque du lieu, elle révèle sa véritable identité et est ordonnée diaconesse. Comme sa renommée grandit, elle est arrêtée et sommée de renier sa foi en Jésus-Christ. Inébranlable, elle périt par le feu.

Saint Sylvain (17 février) : (718) quittant la cour du roi Thierry III, il entreprend des pèlerinages, d'abord en Terre Sainte, puis à Rome, où il reçoit la consécration épiscopale. Prédicateur infatigable, il vient évangéliser l'Artois où il rend son âme à Dieu.

Saint Sylvain (22 septembre) : (V° siècle) la légende l'a souvent assimilé au personnage de Zachée (saint Pierre l'aurait envoyé en France où il aurait connu une très longue route), mais il est surtout connu comme l’ermite qui a évangélisé le Berry et fait de nombreux miracles. Aujourd'hui encore, on le prie spécialement pour le “feu de Saint-Sylvain”, sorte d'érysipèle, et on lui confie particulièrement les enfants malades. On peut trouver son tombeau à Celle, près de Saint-Amand, dans le diocèse de Bourges.

Saint Sylvain de Gaza (4 mai) : (311) il vit à Gaza sous le règne de Dioclétien, et c'est un homme doux et pacifique qui sert l'Église comme prêtre durant de longues années. Condamné aux mines avec 40 autres chrétiens, il a, comme tous les condamnés aux mines, un œil arraché et un pied brûlé avec un fer rougi. Quand ils deviennent inutiles en raison de leur état physique, on s'en débarrasse comme on le fait de tous les condamnés aux mines, en les décapitant.

Saint Sylvestre I° (31 décembre) : 33° Pape de 314 à 33, il est le 1° Pape de la paix constantinienne, souvent accusé d'avoir été trop effacé dans ses interventions, ne venant ni au concile d'Arles (314), ni à celui de Nicée (325), dont il confirme les travaux par ses légats. Ces réticences ont peut-être pour raison que ces conciles ne sont pas convoqués par le Pape lui-même, mais par l'empereur Constantin, le pape étant très respectueux de l'autonomie des Églises orientales. Il entreprend de grands travaux dans la Rome impériale. C'est sous son pontificat que Constantin fait édifier la basilique Saint-Jean de Latran, la basilique de Sainte-Croix de Jérusalem, la basilique de Saint-Paul hors-les-Murs, la basilique de Saint-Laurent. Saint Sylvestre intervient pour le mobilier liturgique, les ornements, il aménage les catacombes et est chargé d'organiser l'Église dans une société enfin pacifiée. Il reste l'un des premiers confesseurs, non martyr, dont le culte fut établi très tôt à Rome.

Sainte Sylvie, Sylvette ou Sylvaine (5 novembre) : (592) mère de Saint Grégoire le Grand, Sylvie est une grande dame romaine qui consacre sa vie à son fils, le pape Grégoire le Grand, si attentive qu'elle se préoccupe même jusqu'aux détails des menus de ses repas en achetant à son intention les meilleurs fruits et légumes frais sur les marchés romains, afin qu'il soit en bonne santé.

Saint Tanguy (19 novembre) : fils d'un seigneur de Tremazan, il est, selon la légende, envoyé à la Cour pour son éducation et à son retour sa belle-mère dénonce sa sœur comme déshonorant la famille. Tanguy la tue mais, horrifié, il se repend sévèrement et se forme à la vie monastique sous la direction de l'évêque saint Pol-de-Léon avant de fonder sa propre abbaye. Il est très tôt l'objet d'un culte populaire à l'abbaye de Saint-Matthieu, au Conquet, à la pointe océane du Finistère. Les statues qui l'honorent ne se comptent plus dans le Finistère et le Léon.

Sainte Tatiana ou Tatienne (12 janvier) : (226) {de "tatius", nom du roi des Sabins en Italie centrale} fille d'un consul romain, dénoncée comme chrétienne, elle est condamnée à être suspendue à une potence, le corps labouré et mis à nu avec des peignes de fer. Les bourreaux l'outragent en lui tondant la chevelure avant de la décapiter.

Sainte Théa (19 décembre) : (307) Meuris et Théa, martyres de Gaza, en Palestine, seraient probablement identiques à sainte Valentine et sa compagne anonyme, fêtées le 25 juillet.

Sainte Thècle (24 septembre) : (I° siècle) saint Jérôme, saint Épiphane, saint Grégoire de Nysse, saint Ambroise & saint Jean Chrysostome parlent d'elle en termes enthousiastes. Elle est jeune et jolie, vivant à Iconium, quand saint Paul la convertit. Elle le suit alors durant ses voyages, ce qui la conduit au martyre. Elle échappe cependant à 3 tourments cruels, le lion de l'amphithéâtre qui, au lieu de la dévorer, va chercher les prêtres des idoles pour les conduire par la peau du cou, devant saint Paul afin qu'il les baptise, puis au bûcher, grâce à une pluie diluvienne et enfin le monstre marin qui est foudroyé. Elle vit longtemps encore et se fait ouvrir miraculeusement un rocher pour qu'il soit son cercueil. Son culte est supprimé en 1969.

Sainte Théodora (11 septembre) : (491) elle est mariée à Alexandrie en Égypte lorsqu’elle commet l'adultère. Prise de remords, elle se fait pénitente, s'habille en homme pour entrer au monastère dont elle devient plus tard le Père Abbé. Elle est accusée de relations coupables par une femme qui venait d'avoir un enfant. Plutôt que de révéler son identité, elle accepte de quitter le monastère, gardant l'enfant avec elle, l'élevant avec patience. Ce n'est qu'à sa mort que l'on découvre que le moine Théodore, injustement accusé, est Théodora, une sainte femme.

Saint Théodore (9 novembre) : (301) Théodore, soldat romain, né en Syrie vers l’an 270, se convertit au christianisme, et, ameutant la foule par ses prédications, fait mettre le feu au temple de Cybile qui est complètement détruit. L’empereur Dioclétien le fait aussitôt enfermer à Amaséa, ville de la province du Pont, en Asie Mineure. Une nuit, étroitement garrotté dans sa prison et gardé à vue, le gouverneur vient l’interroger une dernière fois avant de le livrer au supplice. Le seigneur lui apparaît dans la prison au milieu d’un nuage, entouré de deux anges portant, l’un une couronne et l’autre la palme des martyrs. Saint Théodore a la tête tranchée, le 9 novembre 301. Sa vie, déjà exemplaire, est embellie avec le temps, puisqu’on lui attribue l'exploit d'avoir mis à mort un dragon, comme saint Georges & saint Dimitri, tous 3 étant les grands soldats martyrs des Orientaux.

Saints Théophile & Zénon (20 décembre) : (251) un pauvre homme, torturé parce que chrétien, est prêt d'apostasier, lorsqu'un vétéran de la garde, un colosse, Théophile vient à son secours. "Serais-tu chrétien toi aussi ?" lui dit le juge : "Oui, je le suis" crie-t-il d'une voix si tonnante en se rapprochant du juge, que celui-ci prend peur. "Qu'on me fasse un procès et, avec le mien, celui de mes camarades chrétiens". 4 autres soldats, les saints Ingène, Zénon, Ammon & Ptolémée se dirigent alors fièrement vers le tribunal. Ils ont l'air si peu rassurants, que le juge lève la séance, craignant pour sa vie. Théophile, les 4 soldats et le chrétien qui avait failli être martyrisé, quittent la salle. Saint Denys d'Alexandrie arrête là son récit, mais il semble qu’ils sont morts en chrétiens dans leur lit.

Sainte Thérèse d'Avila (15 octobre) : (1582) née dans une noble famille d'Avila, en Castille, elle entre à 20 ans au Carmel où elle se rend compte que les pratiques religieuses de cet Ordre se sont dégradées et, malgré bien des résistances, veut les réformer pour les faire revenir à la Règle primitive. Elle fonde de nombreux couvents en Espagne, vit des expériences mystiques très fortes, et rencontre saint Jean de la Croix, lui même mystique. Elle laisse des écrits d'une haute spiritualité, en particulier “Le château intérieur de l'âme”, méthode de prière et d'oraison. Paul VI la proclame Docteur de l'Église en 1970.

Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus (1° octobre) : (1897) Thérèse Martin est la 5° et dernière fille d'une famille chrétienne où elle grandit entourée d'amour. Elle a 4 ans quand la mort de sa mère introduit une brisure dans sa vie. Le père et ses filles s'installent alors à Lisieux pour se rapprocher d'une partie de sa famille. Un deuxième drame ébranle sa vie d'enfant, sa sœur Pauline puis sa sœur Marie, qu'elle a choisies successivement comme "petite mère" entrent au Carmel. La nuit de Noël, par une grâce puissante, elle retrouve le joyeux équilibre de son enfance et s'élance dans "une course de géant" vers le Dieu-Amour qui l'a saisie. Non sans démarches, allant intrépidement jusqu'à Rome se jeter aux pieds du pape, elle obtient d'entrer au Carmel à 15 ans, le 9 avril 1888. Avec une fidélité héroïque, elle y poursuit sa route vers la Sainteté. Le Seigneur lui découvre peu à peu sa "petite voie" d'abandon et de confiance audacieuse. Le 9 juin 1895, elle s'offre à l'amour miséricordieux de Dieu. Durant sa longue maladie, la tuberculose, elle est conformée au Christ, dans le mystère de son agonie pour le salut des pêcheurs qui n'ont pas la foi. Elle meurt à 24 ans, promettant de faire tomber sur la terre "une pluie de roses" et de passer son ciel à faire du Bien sur la terre. Quelques années plus tard, le récit de sa vie, écrit par obéissance, connaît un énorme succès populaire et les témoignages de grâces obtenues par son intercession affluent si nombreux au monastère que le Pape parle d'un "ouragan de gloire". Elle est proclamée patronne des missions de l'Église universelle & docteur de l'Église en 1997.

Saint Thibaud de Marly (8 juillet) : de 1235 à sa mort, en 2147, il est l'abbé des Vaux-de-Cernay (78), monastère qui compte alors 200 moines. Toujours premier levé, dernier couché, il balaie les couloirs, nettoie les "retraits" sanitaires, porte la pierre aux maçons. Le roi Saint-Louis attribue à ses prières le bonheur d'avoir pu fonder une famille nombreuse.

Saint Thierry (1° juillet) : (533) fils du seigneur Marcard, seigneur mais aussi bandit de grand chemin, Thierry se marie, mais le jour de son mariage, il se rend compte qu'il a la vocation religieuse. Sa femme ne veut rien entendre de sa décision d'entrer au couvent et saint Rémi alors consulté, défait ce mariage non consommé et garde Thierry comme clerc, l'épouse revenant dans sa famille. Par la suite, Thierry fonde le monastère du Mont d'Hor près de Reims, dont il est le premier abbé et a la joie de voir son père, qui s'était converti, le rejoindre dans la vie monastique.

Saint Thomas (3 juillet ou 6 octobre) : (I° siècle) appelé Didyme, le Jumeau, Thomas fait partie du petit groupe de ces disciples que Jésus a choisis, dès les premiers jours de sa vie publique, pour en faire ses apôtres. Il est "l'un des Douze" comme le précise saint Jean {Jean 20:24}. Lorsque Jésus s'apprête à partir pour Béthanie au moment de la mort de Lazare, il y a danger et les disciples le lui rappellent : "Rabbi, tout récemment les Juifs cherchaient à te lapider". Thomas dit alors aux autres disciples : "Allons-y, nous aussi, pour mourir avec lui". Dans cette parole est préfiguré le martyre futur de celui qui, dès le début, a donné sa vie à Jésus. Lors du dernier repas, lorsque Jésus annonce son départ, c'est Thomas, la gorge nouée sans doute, qui pose la question : "Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment saurions-nous le chemin ? Je suis le chemin, la vérité et la vie", répond Jésus. Mais, c'est grâce à ses questions et à ses doutes que Thomas, doit sa célébrité.

Saint Thomas d’Aquin (28 janvier) : né dans une noble famille napolitaine, élevé à l'abbaye bénédictine du Mont-Cassin, Thomas choisit à 19 ans d'entrer chez les Frères Prêcheurs, ce qui n'est pas du goût de sa famille, qui le fait enlever et enfermer. Cet ordre dominicain, ordre mendiant, fondé quelques années plus tôt, n'a pas bonne réputation dans l'aristocratie, mais au bout d'un an, Thomas peut enfin suivre sa vocation. Il est envoyé à Paris pour y suivre les cours de la bouillonnante Université et a comme professeur saint Albert le Grand, qui estime qu’il faut faire confiance à la raison et à l'intelligence de l'homme pour chercher Dieu. Le philosophe le plus approprié à cette recherche est Aristote. Saint Thomas retient la leçon. Devenu professeur, il s'attelle à un gigantesque travail pour la mettre en œuvre. Connaissant très bien Aristote et ses commentateurs, mais aussi la Bible et la tradition patristique chrétienne, il élabore une pensée originale, qu'il expose dans de multiples ouvrages, dont la "Somme Théologique". Comme professeur, il doit aussi soutenir de véhémentes controverses avec des intellectuels chevronnés. Il voyage à la demande des Papes. Mais c'est l'étude qui a toute sa faveur : à la possession de "Paris la grande ville", il dit préférer le texte correct des homélies de saint Jean Chrysostome sur l'évangile de saint Matthieu. Il meurt sur la route, en chemin vers Lyon, se rendant au grand concile de 1274.

 Saint Tiburce (14 avril) : (260) est condamné à mort avec Valérien, pour avoir donné une sépulture aux chrétiens massacrés, avant leur supplice, ils convertissent Maxime chargé de les exécuter.

Saint Timothée (26 janvier) : (I° siècle) né en Asie mineure d'un père grec et d'une mère juive, converti lors de la première mission de saint Paul, il devient son disciple et son collaborateur fidèle duquel il reçoit la charge épiscopale dans l'Église naissante. Pour le faire accepter des juifs et des judéo-chrétiens, Paul le fait circoncire. Selon la tradition, saint Timothée serait mort évêque d'Ephèse.

Saint Tite (26 janvier) : (I° siècle) Comme Timothée, disciple et collaborateur fidèle de saint Paul, c’est un grec converti, mais non circoncis, diplomate habile, à qui Paul confie des missions délicates, tout en lui demandant d'être ferme et catégorique. Il ramène la paix dans la communauté de Corinthe et organise les communautés naissantes de Crète. Selon la tradition il serait mort évêque de Cnossos en Crète.

Toussaint (1° novembre) : fête de tous les saints "Toi seul es saint" "Toi qui es la source de toute sainteté". La multitude des baptisés de toutes races, de toutes langues, de toutes nations, qui sont fils adoptifs par la grâce divine et participant de la vie trinitaire, cette multitude est anonyme aux yeux des hommes, Dieu seul la connaît lui qui les a appelés. Elle déborde les calendriers de toutes les Églises. Dès le IV° siècle, l'Église syrienne consacre un jour à fêter tous les martyrs dont le nombre est devenu si grand qu'il rend impossible toute commémoration individuelle. 3 siècles plus tard, dans son effort pour christianiser les traditions païennes, le pape Boniface IV transforme un temple romain dédié à tous les dieux, le Panthéon, en une église consacrée à tous les saints. Cette coutume se répand en Occident, mais chaque Église locale les fête à des dates différentes, jusqu'en 835, où elle est fixée au 1° novembre. Dans l'Église byzantine, c'est le dimanche après la Pentecôte qui est consacré à la fête de tous les saints.

 



28/02/2017