~ La Religion ~

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3B - Liste des Saints (U-Z) -

Saint Ulrich (10 juillet) : bénédictin à Zell, près de Fribourg-en-Brisgau (1093), il est chargé par saint Hugues de rédiger les Constitutions de la Réforme de Cluny ayant, avant de se faire bénédictin, été page & secrétaire de l'impératrice Agnès, la mère d'Henri IV, l'empereur pénitent de Canossa. Ulrich fonde 2 monastères, l'un en Suisse à Rüggisberg, dans le canton de Berne, et l'autre à Zell, en Forêt Noire. C'est là qu'il meurt en 1093 ayant perdu la vue depuis de longues années.

Bienheureux Urbain V (19 décembre) : 198° pape de 1362 à 1370, d'abord moine bénédictin, il devient abbé de Saint-Germain d'Auxerre, puis de Saint-Victor de Marseille. Élu pape en 1362, il est l'un des 7 papes résidant en Avignon. En 1367, il rétablit à Rome le Siège apostolique, mais les luttes des factions romaines le forcent à revenir en Avignon 3 ans plus tard, malgré les protestations de sainte Brigitte. 3 mois après, au moment de sa mort, il se fait porter dans une modeste maison, ouverte à tous, pour témoigner qu'un pape pouvait aussi mourir en bon chrétien.

Sainte Ursule Ledochowska (29 mai) : Marie Ursule (Julie) Ledóchowska, née en Autriche, alors que l'Europe est déchirée par les guerres et les luttes de frontières. Après des études chez les Ursulines de Cracovie, quelques années plus tard, elle fonde à Pniewy, près de Poznan, une nouvelle congrégation religieuse, les "Ursulines du Cœur de Jésus" pour rayonner l'Évangile. À 42 ans, elle part à Saint-Pétersbourg pour y exercer son apostolat. En 1914, obligée de quitter la Russie, elle continue en Scandinavie et elle est appelée à Rome par le pape pour y établir sa congrégation. C'est dans la Ville éternelle qu'elle conclut son existence terrestre en 1939. Elle a été canonisée le 18 mai 2003 par Jean-Paul II.

Saint Valentin (14 février) : (269) il est, dit-on, évêque de Terni en Italie et jouit du renom de thaumaturge. Un miracle le fait connaître comme chrétien et le préfet de Rome fait mettre à mort celui qui a mis ses pouvoirs de prêtre et ses talents de médecin au service des chrétiens prisonniers pour leur foi. Le 15 février, les Romains célèbrent avec faste le dieu Faunus Lupercus, dans une grande fête païenne dédiée à l'amour et à la fécondité. Pour contrer cette célébration, parfois débauchée, le Pape Gélase I°, en 495, décide de marquer plus solennellement saint Valentin, mais sans autre raison. Ainsi fut supprimée progressivement la dernière fête païenne. Une confusion entre différentes légendes du Moyen Âge l'a fait devenir patron des amoureux.

Saint Valère (28 janvier) : (315) évêque de Saragosse, il est condamné à la déportation en Aragon où il meurt 10 ans plus tard, martyre de la foi.

Sainte Valérie de Milan (28 avril) : (171) et son mari, saint Vital de Ravenne, martyrs à Ravenne, seraient les parents supposés des saints Gervais & Protais. Dénoncé comme chrétien, Vital est jeté au fond d'un puits et étouffé sous un tas de pierres et de sable. Plus tard, Valérie est battue et torturée au point qu'elle succombe à ses blessures deux jours plus tard. Leur culte a été supprimé en 1969.

Saint Valérien (14 avril) : (260) fiancé à Sainte Cécile, converti par elle le jour de leur mariage, Saint Valérien est alors baptisé par le pape Urbain à qui il avait professé sa foi. Il est condamné à mort avec Tiburce, pour avoir donné une sépulture aux chrétiens massacrés, mais avant leur supplice, ils convertissent Maxime, chargé de les exécuter.

Saint Venceslas (28 septembre) : (929) Vratislas, duc de Bohème, laisse 2 fils à sa mort, Venceslas, l'héritier, âgé de 13 ans, & Boleslas, âgé de 11 ans. Drahomira, leur mère exerce la régence, mais reste attachée à l'ancien culte comme Boleslas, alors que Venceslas est devenu chrétien. Durant les 5 années de sa régence, elle persécute les chrétiens et Venceslas lui-même doit se cacher pour entendre la messe. À 18 ans, quand il monte sur le trône, il construit des églises, ouvre des monastères, rappelle les prêtres exilés. Il est assassiné par son frère qui convoite le trône à la tête du parti païen, attaqué par surprise devant l'église où il se rend mbre) : (V° siècle) évêque de Lyon, il reçoit sa formation chez les moines de Lérins et occupe le siège épiscoppour la messe. Venceslas ne tire pas son épée et lui dit : "Je ne serai pas fratricide. Je te pardonne". Il meurt à 23 ans. C’est le patron de la République tchèque.

 Saint Véran (11 novembre) : (V° siècle) évêque de Lyon, il reçoit sa formation chez les moines de Lérins et occupe le siège épiscopal de Vence (06) dans la seconde moitié du V° siècle.

Sainte Véronique (4 février) : (I° siècle) {du grec vera icona = Icône authentique} est la femme qui a essuyé le visage du Christ montant au Golgotha. La dévotion du "Chemin de la Croix" évoque le souvenir de cette femme qui aurait bravé la foule hostile pour essuyer le visage du Christ pendant sa Passion, recueillant ainsi sur son linge la Sainte Face.

Sainte Victoire (15 novembre) : (I° siècle) à Hippone, près de l'actuel Bône, en Algérie, 20 martyrs des premiers siècles sont vénérés, parmi lesquels, selon saint Augustin, une sainte Victoire. C'est le seul témoignage, mais de valeur, que l'on ait sur elle.

Saint Victor (21 juillet) : (303) il est célébré à Paris en raison de l'abbaye qui fut pendant des siècles l'un des plus importants centres monastiques et universitaires de Paris. Un monastère portant son nom a été érigé à Marseille en 415.

Saint Victorien (23 mars) : (484) Hunéric, roi des Vandales d'Afrique, demande à Victorien, gouverneur de Carthage, d'emprisonner les chrétiens qui n'embrasseraient pas l'arianisme, à commencer par lui-même. Il refuse. Hunéric décide alors sa mise à mort ainsi que celle de 4 riches commerçants, 2 frères de la ville d’Aquarège, et 2 autres marchands nommés Frumence. Ils endurent les plus cruelles tortures pour avoir confessé avec constance la foi catholique avant de recevoir la couronne de gloire.

Saint Vincent (22 janvier) : (304) diacre de Saragosse & martyr à Valence, avec son frère saint Oronce, ainsi que saint Victor. La vie du patron des vignerons s'est tellement améliorée au cours des temps qu'il est difficile de démêler l'histoire de la légende. Trois faits sont historiques : il a été diacre, il a su dominer les plus cruels supplices, et malgré ses souffrances, il chantait, riait et répondait avec humour aux humeurs de son tortionnaire, au point que saint Augustin dira de lui : "À travers cette ténacité, on discerne la puissance de Dieu".

Saint Vincent de Paul (27 septembre) : (1660) il n’oublie pas qu’étant enfant il gardait les porcs dans la campagne landaise, ce dont il rougissait à l'époque et s'il a voulu devenir prêtre, c'est surtout pour échapper à sa condition paysanne. Plus tard, non seulement il l'assume, mais il en fait l'un des éléments de sa convivialité avec les pauvres et les humiliés. À 19 ans, ne trouvant pas à Paris d'établissement qui lui convienne, il devient curé de Clichy, aumônier de la reine Margot, précepteur dans la grande famille des Gondi. Il rencontre Bérulle, qui lui fait découvrir ce qu'est la grâce sacerdotale et les devoirs qui s'y rattachent. Après cette rencontre qu'il appelle "ma conversion", il renonce à ses bénéfices, couche sur la paille et ne pense plus qu'à Dieu. Dès lors, son poste de précepteur des Gondi lui pesant, il postule pour une paroisse rurale à Châtillon-les-Dombes et c'est là qu'il retrouve la grande misère spirituelle et physique des campagnes françaises. Sa vocation de champion de la charité s'affermit. Rappelé auprès des Gondi, il accepte et enrichit son expérience comme aumônier des galères dont Monsieur de Gondi est le général. Ami et confident de saint François de Sales, il trouve en lui l'homme de douceur dont il a besoin, car son tempérament est celui d'un homme de feu. Pour les oubliés de la société (malades, galériens, réfugiés, illettrés, enfants trouvés) il fonde successivement les Confréries de Charité, la Congrégation de la Mission (Lazaristes), puis, avec sainte Louise de Marillac, la Compagnie des Filles de la Charité. Plus que l'importance de ses fondations, ce sont son humilité et sa douceur qui frappent ses contemporains. Il meurt, assis près du feu, en murmurant le secret de sa vie : "Confiance ! Jésus !".

Sainte Viviane ou Bibiane (2 décembre) : (363) elle passe pour être martyre à l'époque de l'empereur Julien l'Apostat, condamnée à être enfermée dans une maison de prostitution dans laquelle elle reste inébranlable dans sa foi et sa virginité. Devant un tel échec, le prêteur la fait attacher à une colonne où, à coups de cordes plombées, elle est battue jusqu'à la mort.

Saint Vivien (10 mars) : (320) l'un des 40 soldats chrétiens de la XII° Légion Fulminata (la Fulminante) en garnison à Mélitène (Malatya en Turquie), condamnés à périr de froid, attachés nus sur un étang gelé, le 9 mars 320, à Sébaste (Sivas - Turquie), un bain chaud étant offert à ceux qui renonçaient.

Saint Wilfried (12 octobre) : (709) {nom d’origine germanique will = volonté & fried = paix} depuis les invasions anglo-saxonnes, l'Église est divisée comme le pays avec, d'un côté les Bretons ou celtes, de vieille chrétienté, qui refusent l'envahisseur, de l'autre, les Angles & les Saxons. L'Église celte refuse l'archevêque anglais de Cantorbery et vit pratiquement de manière autonome alors que l'Église anglo-saxonne, fondée par saint Augustin 100 ans auparavant, est soumise au siège romain. C’est grâce à saint Wilfried et à quelques autres que ces chrétientés fusionnent au VII° siècle et que l'unité religieuse règne dans le pays. Mais la vie de Wilfried est très mouvementée. Moine de Lindisfarn, le jeune garçon poursuit ses études à Cantorbery. Un saint moine, Benoît Biscop, le prend alors comme accompagnateur pour aller à Rome et ce voyage est, pour saint Wilfried, le prélude d’une série d’autres voyages. Lorsque les voyageurs passent par Lyon, l'évêque de ce diocèse, Delphin, les retient auprès de lui une année entière. À Rome, il se familiarise avec la pratique de la liturgie et, en rentrant en Angleterre, il se fait l'apôtre de la liturgie romaine et fonde le monastère de Ripon. Devenu évêque d'York, il fait entrer au couvent la femme du roi Egfrid, qui ne le lui pardonne pas et l'empêche de rester dans son diocèse. Saint Wilfried connaît ainsi l'emprisonnement puis, par 2 fois, l'exil, dont il profite pour évangéliser le Sussex, la Hollande et même l'Austrasie où il est près de devenir évêque de Strasbourg. Il peut enfin retourner dans son pays et y passer à peu près tranquillement les 4 dernières années de sa vie.

Sainte Yolande (17 décembre) : (1283) fille de Marguerite de Courtenay, elle refuse la situation à laquelle son rang lui donne droit et à l'occasion d'un voyage au Luxembourg entre dans le monastère des Dominicaines, contre l'avis de sa mère qui s'efforce brutalement de la traîner hors de l'église. Yolande s'échappe et s'enferme dans un caveau. Mais revenant sur sa décision et devant les instances maternelles, elle retourne chez elle, sans pour autant renier sa décision. Elle réussit alors à convaincre sa mère et revient au monastère de Marienthal où, élue prieure, elle est pendant 25 ans un modèle pour toute la communauté.

Saint Yves (19 mai) : (1303) Yves Hélory, est le fils d'un pauvre chevalier breton et, orphelin très jeune, élevé par sa mère. Très brillant, il part étudier à l'Université de Paris les arts (les lettres & la théologie) et le droit pour devenir prêtre. Après avoir achevé ses études dans la prestigieuse faculté de droit d'Orléans, il revient au pays où il est nommé à la fois curé de Trédrez, petite paroisse près de Saint-Michel-en-Grèves, et official (juge ecclésiastique) à Tréguier. Sous l'influence de moines franciscains avec lesquels il a de longues discussions sur la perfection et la pauvreté, il se décide à partager ses ressources avec les pauvres. Juge, il assume ses fonctions dans un esprit de conciliation et de justice et, gratuitement, se fait le conseiller ou le défenseur des plaideurs démunis, gardant, sous les attaques parfois acerbes de ses collègues, une joyeuse égalité d'humeur. Fidèle à l'exemple des saints, saint Martin entre autres, outre une vie de prière centrée sur l'Eucharistie et l'étude de l'Écriture Sainte, il s'adonne à la prédication, souvent dans plusieurs paroisses le même jour, et à l'assistance spirituelle. Sa maison, le manoir de Minihy, devient un abri pour les pauvres qui l'appellent "le prêtre saint".

Sainte Yvette (13 janvier) : (1158-1228) néerlandaise, née en 1158, vénérée dans la région de Liège, elle est mariée dès l’âge de 13 ans. Mère de 2 enfants, veuve à 18 ans, elle vit alors 30 ans recluse dans une cellule accolée à l'église de Huy en Belgique, priant Dieu et soignant les lépreux.

Saints Zénon & Théophile (20 décembre) : (251) un pauvre homme, torturé parce que chrétien, est prêt d'apostasier lorsqu'un vétéran de la garde, un colosse, Théophile, vient à son secours : "Serais-tu chrétien toi aussi ?" lui demande le juge : "Oui, je le suis" crie-t-il d'une voix si tonnante en se rapprochant du juge, que celui-ci prend peur. "Qu'on me fasse un procès et, avec le mien, celui de mes camarades chrétiens". 4 autres soldats, les saints Ingène, Zénon, Ammon et Ptolémée se dirigent alors fièrement vers le tribunal. Ils ont l'air si peu rassurants, que le juge lève la séance, craignant pour sa vie. Théophile, les 4 soldats & le chrétien qui avait failli être martyrisé, quittent alors la salle. Saint Denys d'Alexandrie arrête là son récit, mais il semble qu’ils soient morts en chrétiens dans leur lit.

Sainte Zita (27 avril) : (1278) c'est une petite vendeuse de légumes qui va au marché de Lucques pour ses parents. À 12 ans, elle est placée comme servante dans une famille, dans laquelle elle terminera sa vie. Pour ne pas déranger son service, elle se lève très tôt afin d'aller entendre la sainte messe, jeûne pour donner aux pauvres une partie de sa nourriture, supportant avec patience et sourire les jalousies des autres domestiques qui parfois même la dénoncent par calomnie. Sa sainteté est reconnue après sa mort tant étaient grandes les faveurs que le petit peuple obtenait en lui demandant son intercession.



28/02/2017